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Des médailles dans le Var

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lapeyre honore ses fidèles salariés

Rester 20 ans dans ‘sa boîte’, c’est de plus en plus rare de nos jours. Avoir un vrai plan de carrière aussi. Pourtant, le 6 décembre dernier, le magasin Lapeyre de La Farlède a honoré six de ses collaborateurs les plus fidèles, dans une ambiance festive et bon enfant.
Cela a souvent été dit, mais pas si souvent appliqué. Etre bien dans son entreprise, c’est avoir envie d’y aller et donc, être plus performant et productif. Cet adage semble bien présent dans l’entreprise de menuiserie
Lapeyre, et pas seulement à La Farlède, mais un peu partout chez eux, puisque les personnes responsables de ces célébrations étaient en tournée dans plusieurs établissements du sud.
Ce 6 décembre, les six employés du magasin Lapeyre de La Farlède, dont l’ancienneté allait de 19 à 22 ans, ont été appelés un par un et ont reçu la médaille du travail de l’entreprise, des mains de leur directeur Bruno Desfeux. Chacun y a été de sa petite anecdote et l’on sentait une certaine émotion dans leur propos. Patricia Isoardi, la seule femme du groupe des récipiendaires était sans doute la plus émue. Elle qui était entré en novembre 1991, comme vendeuse caisse, est actuellement responsable de l’univers cuisine, symbolisant à elle-même un parcours évolutif.
Fondée par Jean-Baptiste Lapeyre en 1898, l’entreprise a d’abord été spécialisée dans la récupération des métaux, perpétuant ainsi la tradition familiale des ferrailleurs auvergnats. C’est Martial Lapeyre, ingénieur, qui va être à la base de toutes les innovations de l’entreprise, en gardant l’idée de vendre des modèles neufs fabriqués sur le modèle des anciens. Patron très soucieux des conditions de sécurité, il a aussi été précurseur pour la protection de ses employés sur les lieux de travail.
Lapeyre qui fait maintenant partie du groupe Saint-Gobain, possède 11 sites industriels sur le territoire français. Les 135 magasins de l’enseigne Lapeyre représentent à eux-mêmes, l’idée que le Made in France est encore d’actualité.
Pascal Hermer

loutcha dassa

loutcha dassa
Tout est noir chez elle : le cheveu, le regard. Derrière ce noir se cache une petite bonne femme (et ce n’est pas péjoratif) pleine d’énergie, de volonté, de passion.
Elle se nomme Loutcha Dassa, a 77 ans, a toujours été une militante convaincue et une féministe acharnée.
Ce n’est certainement pas pour rien qu’elle a créé, voici 11 ans, le festival “Portraits de Femmes”. Festival cinématographique où elle présente chaque année, des films venant du monde entier, réalisés par des hommes ou des femmes mais dont la femme est le centre avec tout ce qui peut la préoccuper, la mettre en valeur, montrer ses problèmes car dans nombre de pays elle doit encore se battre pour s’émanciper, prendre une place qu’elle devrait avoir tout naturellement.
Ces combats, Loutcha les a tous pris à bras le corps. Petite Grecque Juive, ses parents ont été déportés à Auschwitz et elle a dû lutter pour se faire une place au soleil en cumulant ces “handicaps” (étrangère, femme et juive) qui sont devenus autant d’obstacles qu’elle a surmontés avec courage.
Derrière ce regard noir, se cache aussi une femme de tendresse et d’amour et j’en parle d’autant mieux qu’en dehors du fait que nous avons souvent collaboré ensemble, nous avons “fait” aussi nombre de festivals de Cannes, nous avons encore partagé des instants de vie lors de stages culturels, pédagogiques, sociaux… De jolis moments d’émotion, de rires, de grâce.
Aujourd’hui elle est toujours par monts et par vaux pour trouver “le” film dont elle vous dira le plus grand bien et qu’il faudra surtout aller voir durant son festival ! Démarré à La Seyne, aujourd’hui son festival s’étend sur Toulon, Châteauvallon, Six-Fours, et l’Ouest Varois.
Aussi Marc Vuillemot, et Jean-Sébastien Vialatte, respectivement maires de La Seyne et Six-Fours et décideurs de TPM, ont justement… décidé de lui faire un beau cadeau : la nommer Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres, médaille que lui a remis, en leur présence, son ami Boris Cyrulnik.
Joli moment d’émotion pour cette femme au parcours semé d’embûches qu’elle a toujours su surmonter avec courage, pugnacité, volonté et optimisme.
Jacques Brachet