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Merci

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Seul sur mon appart “‘île déserte”, je pense, je ressasse, j’essaie de comprendre ; mais rien, le néant, le désert à perte de vue, enfin jusqu’à ma porte d’entrée. Alors je regarde par la fenêtre… Stupeur : dehors, il y a plus de gens que d’habitude. Comment est-ce possible ? Bah, c’est normal, il y a dehors ce pourcentage de personnes qui, dans la vie, se croit tout permis ; vous savez ces mêmes gens qui vous passent devant à la caisse ou au rond-point. Je ne vais pas aller jusqu’au discours de ma grand-mère, elle appelait ça des collabos. Et puis finalement dans tout ça, il y a des trucs sympas, comme par exemple tous ces animaux qui servaient de décoration, qui étaient confinés pratiquement 24h sur 24 et qui se retrouvent à se promener toute la journée. Il y a aussi tous les fournisseurs de papier toilette qui vendaient leur produit par nécessité, et là, du jour au lendemain, les ont vendus pour le bonheur des fatigués qui ne savent pas qu’il existe aussi des salles de bains. Bon, je ne vais pas m’étendre sur tout ça, il faudrait un livre et en plus, je n’ai pas le temps : j’ai confinement.

Alors, dans mon confinement que je respecte à la lettre, j’envoie ma belle-mère faire les courses (rire) au supermarché noir. Ca me fait rire parce qu’un ami m’a dit “tu sais, il va y avoir du marché noir bientôt”, il avait raison sauf que ça a démarré de suite, en direct de la grande distribution. En cash à la caisse, comme les Américains avec les masques à l’aéroport.

Bon, pour ce numéro qui ne sera disponible que sur notre site www.limpact.fr, nous nous sommes pris pour un grand groupe audiovisuel. Nous avons gardé nos interviews pour la reprise (s’il y en a une) et nous vous avons concocté un “Best Of 2019” d’articles et de pubs de nos partenaires (donc ne tenez surtout pas compte des dates, hein?). Alors, si vous êtes confiné et que vous voulez vous détendre, venez sur notre site, il y a plein d’articles positifs, gentils, instructifs… ou alors sur sur Youtube, notre chaîne Limpact.tv.

J’oubliais l’essentiel, mais j’ai tellement dis de fois merci que les gens qui me connaissent savent surtout que je le pense. Ayant eu affaire au corps médical et mis ma vie entre ses mains, j’ai trouvé fantastique toutes ces personnes qui se dévouent souvent sans grands moyens (sauf quand ça rapporte, bien sûr). Oui, fantastique de voir oeuvrer toutes ces personnes dans un seul but, votre bien-être et votre retour à la vie normale. Que vous soyez riche, pauvre, beau, sympa, collabo… Ces personnes se dévouent pour vous. Donc après m’avoir remis sur pieds, opéré, soigné, rééduqué, nourri (lavé, j’ai pas voulu : je suis trop timide et puis, pas le premier jour), je ne les ai pas applaudies en partant, j’ai fait le tour du service pour les remercier une à une et un à un, je leur ai offert des bonbons et des chocolats. Et depuis ce jour, au fond de moi, je les vénère.

Maintenant, pourquoi je vais dire “merci”. Parce que nous sommes comme en guerre et pas dans un film. Non, en vrai. Et que comme à la guerre, il y a les confinés qui n’ont pas le droit de se battre, il y a les cons finis qui n’ont toujours pas compris et les soldats de cette nouvelle guerre, celle des “virus démocratiques” créés par nos gouvernants qui laissent faire des apprentis Saddam Hussein dans leurs laboratoires.

J’ai 57 ans et j’ai fait l’armée à EDNBCAT (Ecole de Défense Nucléaire Biologique et Chimique de l’Armée de Terre) ; aujourd’hui, je suis confiné avec mon papier toilette (4 rouleaux) et mes pâtes (3kg), j’observe tranquille et je me dis que la nouvelle armée de défense contre la folie humaine, c’est vous et que nous n’avons pas le droit de vous trahir en contrevenant à vos instructions qui sont simples et cools.

Restez chez vous, on s’occupe de vous.

En pensant, en ressassant, je viens de comprendre que c’est vous, désormais, les nouveaux soldats, soldates. Et par pudeur, je ne vous applaudis pas, je vous dis “merci” avec tout ce qu’il y a de bon en moi et avec mon coeur qu’un jour vous avez sauvé.

Merci à tous les corps de métier qui nous défendent au mépris de leurs vies.

M.B.