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Un motard en or, Rémy Gras

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14,15 et 16 septembre. Des dates qui resteront encrées dans sa mémoire. Rémy a été sélectionné, avec son équipe, pour participer au 82e Bol d’Or. Un rêve. Motard depuis 4 ans, il fera tout pour aller jusqu’au bout. Mécanique, entraînement, endurance, pour être qualifié, il ne laisse rien de côté.

Comment vous sentez-vous à 15 jours de la course ?
Assez confiant. On a testé les motos, fait pas mal de réglages et mes chronos sont qualifiables. Cela va aller très vite cette année. On a fait un podium sur les 24h de Barcelone, dans notre catégorie, cela nous motive encore plus.

Comment dosez-vous les entraînements ?
Il y en a beaucoup mais cela ne sert à rien si on ne travaille pas sur les motos. Dans une semaine et demie on ne pourra plus s’entraîner. Il faut travailler sur les moteurs pour qu’ils durent 24h et faire des essais. On doit avoir un retour homogène, qui va tenir le choc.

A quoi pensez-vous pour le jour J ?
Quand le départ sera lancé il ne faudra pas perdre de temps. Il s’agit d’une stratégie pour être régulier. Aux 24h de Barcelone on était contre de très gros motards qui auraient pu nous rafler le podium. Or, la mécanique leur a joué des tours, certains ont cassé leurs motos.

Pouvez-vous nous parler de votre équipe ?
Le projet “Bol d’Or” c’est avant tout une véritable aventure humaine. Trente-cinq personnes sont impliquées dont 3 pilotes. On a voulu faire quelque chose de beau avec des gens qui nous soutiennent dans une aventure humaine. Il faut savoir que nous serons l’une des équipes avec le plus petit budget. Si on va au bout, ce sera d’autant plus valorisant.

Comment l’aventure de la moto a-t-elle débutée ?
A 10 ans, j’ai vu mon premier Bol d’Or avec mon père. Parallèlement, a 16 ans, on m’a diagnostiqué une grave scoliose. J’ai donc très longtemps délaissé le sport. Après, j’ai eu une sorte de révélation. Cela fait 4 ans que je suis motard. A peine monté sur une bécane et mes douleurs au dos sont devenues moindres. La passion pousse l’être humain à se dépasser. C’est une thérapie que je conseille à tous. Les difficultés peuvent nous pousser à réaliser des défis et donc, se transformer en de belles aventures.

Humainement qu’est-ce que cela vous apporte ?
Comme partout, on ne peut pas apprécier tout le monde, mais je me sens lié à tous les motards. Pour moi il n’y a pas de “faux” ou de “vrai” motard. En une course, on passe par tous les sentiments. La joie de rouler, l’adrénaline qui monte avec la vitesse, la fatigue et la peur, parfois.

Comment votre sport est-il devenu votre quotidien ?
Déjà, ma femme me suit et fait de la moto également. Ensuite, j’ai créé une société de communication. De plus, j’ai ma propre marque de combinaisons “Matt Racing”. C’est un petit clin d’œil au prénom de mon fils. D’ailleurs il a la sienne. La vente de ces équipements a en partie financé notre participation. Voilà, quand votre femme, vos enfants et votre métier sont associés à votre passion, cela devient votre vie.

Propos recueillis par Laura Berlioz