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Une femme une vraie, Valérie Gomez-Bassac

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Valérie Gomez-Bassac - Limpact

Députée de la 6ème circonscription du Var et porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée Nationale, elle est passionnée par le droit. Après des études assez longues qu’elle cumule à un job étudiant, elle se spécialise en droit des affaires au barreau de Toulon. Puis elle devient maître de conférences à la Faculté de Droit de Toulon, un métier qui lui tient à cœur.

Vous êtes députée mais avant ça, avocate. Comment prend-on la décision de faire des études de droit et notamment du droit des sociétés ?
Je suis maître de conférences à la Faculté de Droit de Toulon. J’ai fait des études de Droit assez longues, je travaillais en même temps en supermarchés pour pouvoir les financer. Je suis vraiment passionnée par le Droit et la règle de Droit, je me suis donc spécialisée en droit des affaires.

Enseigner, c’est donner, c’est partager ?
J’ai enseigné pendant plusieurs années sous différents statuts. Puis pendant 7/8 ans, j’ai souhaité avoir l’expérience du barreau pour la mise en pratique. Lorsque j’ai été élue, je me suis fait omettre du barreau, donc je n’exerce plus mais j’ai continué à enseigner à l’Université. J’adore enseigner, j’adore transmettre, c’est un métier que je ne quitterai jamais.

Qu’est-ce qui vous a poussé à entrer en politique ?
Lorsque j’enseignais, je voyais que mes étudiants avaient beaucoup d’attentes au niveau de la société mais n’arrivaient pas à se projeter. Je les sentais presque blasés et ça, ça me faisait mal au cœur parce que je pense qu’il y a plein de choses à faire dans la vie. Je les comprenais parce qu’on ne parle que de chômage, de crise économique, que des choses négatives. Et quand j’étais au barreau, la plupart du temps ce que je faisais c’était des dépôts de bilan. Les chefs d’entreprises qui venaient me voir et me disaient : « mais je ne comprends pas, je ne fais que travailler, je ne m’en sors pas, pourquoi ? ». Et je me suis dit à un moment que je n’arrivais plus à répondre à toutes ces personnes qui étaient, finalement, malheureuses. Je me suis dis peut-être qu’il faut que je tente la vie politique, parce que si j’arrive à donner des idées ou à porter des projets au niveau national, il y aura peut-être des retombées concrètes auprès de toutes ces personnes et de ces acteurs.

Aujourd’hui comment vivez-vous votre fonction de député ?
Aujourd’hui je m’y sens bien mais c’est compliqué. C’est très compliqué parce qu’il y a une défiance vis-à-vis du politique et je trouve que ce n’est pas toujours mérité. Je peux comprendre qu’on ne soutienne pas tout ce que l’on fait, ou que l’on ne soit pas en accord, mais je pense qu’il y a des façons de le faire et de le dire. Je suis bien parce que, finalement, j’ai vu le Droit sous tous ses aspects puisque je l’ai transmis, je l’ai appliqué et aujourd’hui je participe à son élaboration. Donc ça, c’est vraiment une belle aventure mais je suis contente de garder un pied dans l’Université parce que ça me laisse proche des mes étudiants et ça j’en ai vraiment besoin. Ma passion première reste celle-là.

Valérie Gomez-Bassac sur le plateau de Limpact TV - Limpact

Vous êtes proche des étudiants, proche des citoyens. Et qu’en est-il de votre vie de famille ?
C’est compliqué. Je suis maman de trois garçons, un de 18 ans et des jumeaux de 11 ans. J’ai un mari qui est en profession libérale donc il travaille également beaucoup. Disons que c’est un engagement familial. Avant de me lancer dans cette voie, je leur ai demandé leur accord et je leur ai dit de me soutenir sur les cinq ans. C’est ce qu’ils ont fait et ça se passe très bien parce qu’il y a un relais familial.

L’amitié pour vous ?
C’est essentiel. Je n’aurais rien pu faire sans mes amis. C’est essentiel parce que je viens d’un milieu défavorisé, J’ai perdu mon papa très jeune et donc j’ai été élevée seule par ma mère. J’ai vécu dans une cité hlm dans les Alpes-Maritimes en étant fille de policier. Ce n’est pas toujours facile de vivre en hlm et de perdre son papa alors que j’avais 11 ans. J’ai été construite par mes amis.

Pour vous qu’est-ce que l’envie ?
C’est Johnny (rires). Il ne faut pas la perdre. C’est ce que je dis à mes étudiants. Il ne faut pas perdre l’envie, il ne faut pas perdre ses rêves, il faut toujours les garder. Parfois on les atteint, parfois non, et l’envie c’est un moteur. Moi j’ai envie que le monde soit meilleur et je ferai tout pour qu’il le soit. Alors évidement, je ne suis pas Dieu, mais en tout cas je crois que c’est une responsabilité individuelle voire collective et il faut travailler en ce sens.

Quel a été, jusqu’à ce jour, votre plus beau rendez-vous ?
La naissance de mes enfants. Sans hésitation. J’en ai trois donc je ne choisirai pas. Le premier parce que c’était le premier, les jumeaux parce que c’était des jumeaux et tout est magnifique. Vivre avec une famille quoi de plus magnifique ? Quel beau rendez-vous !

Croyez-vous au père Noël ?
Tous les jours. (rires) Plus sérieusement, je crois qu’il faut arriver à garder du rêve quelque part parce que le père Noël, c’est du rêve. Ça fait du bien, ce sont des moments de paix, de trêves, et je pense qu’on en a tous un peu besoin.

Avez-vous un moment secret ?
J’essaye de m’en garder. C’est souvent avec un livre. J’en ai moins maintenant et je lis moins d’ailleurs. Mais pour moi l’évasion c’est lire.

Votre plus beau souhait ?
Que l’on arrive à vivre tous ensemble.

Propos recueillis par Manouk B

Allianz Michel Février - Limpact