Un titre de champion de France en 2011, une bonne humeur légendaire, rien n’arrête ce boulimique de la fleur. Il la transforme à sa guise et vous emmène vers le plaisir partagé qui se nomme Bouquet. Installé à Gerzat dans le Puy-de-Dôme depuis 17 ans, il va concourir cette année pour le titre de Meilleur Ouvrier de France.
Alors, les fleurs une passion ?
Une passion depuis que je suis petit. J’ai découvert ce métier avec ma tante qui avait une boutique dans la rue où je suis installé. J’ai toujours aimé ce métier depuis que je suis enfant, je n’ai jamais rien fait d’autre. J’ai suivi des études basiques, le collège, le lycée. Et à partir du lycée, j’ai dit à mes parents : “j’arrête tout, je pars en apprentissage”. Et ça fait 17 ans maintenant que j’ai ma boutique.
Quels sont vos objectifs ?
Tout d’abord en 2018, il y a la finale des Meilleurs Ouvriers de France à laquelle j’ai déjà participé en 2015 mais j’ai échoué. Donc il faut se remettre la carotte devant le nez et avancer, réagir et repartir pour cette nouvelle aventure. Je suis aussi sur le point d’ouvrir une autre boutique pour septembre 2018. Et tout va bien.
Comment devient-on champion de France des fleuristes ?
Il y a une sélection dans toute la France, c’est un concours qui est organisé par la Fédération des Artisans Fleuristes de France. Au terme de cette sélection, une quinzaine de finalistes. Lorsque j’ai été finaliste, c’était au Mans, en octobre 2011, on était une quinzaine avec neuf épreuves à réaliser et j’ai été titré ce jour-là.
On ne fait pas un métier comme le vôtre sans faire des rencontres. Hormis votre tante, il y a eu certainement d’autres personnes ?
Oui il y a eu effectivement d’autres personnes qui ont joué beaucoup dans le métier. Quand on fait des concours, on rencontre beaucoup de monde surtout des fleuristes et dans chaque région de France, on est compétiteur et des fois à la fin du concours on devient ami. On fait parfois de belles rencontres sur les concours, qui nous font rencontrer d’autres personnes encore et au final on forme un groupe.
Quelle est votre fleur préférée ?
Ça va être très compliqué car je les aime toutes. Un fleuriste est obligé d’aimer toutes les fleurs parce que sinon ça veut dire qu’on va les délaisser alors que nous devons proposer plein de variétés de fleurs. Ceci dit, avec les copains, on a plus tendance à aimer les fleurs champêtres, les fleurs qui vivent, qui parlent comme les renoncules par exemple. Elles dégagent quelque chose. Un peu comme une femme. Sauf que pour une femme il faut être exclusif.
Quel est votre meilleur souvenir de vente, de concours ou de rencontre ?
Mon meilleur souvenir a été la finale du championnat de France parce que c’est vrai que ça avait été un bon moment. J’avais mes enfants qui étaient là, tous les copains étaient là et c’est vrai que ça a été une très très bonne journée et une bonne soirée. C’est de là que tout démarre lorsque l’on est un peu reconnu par ses pairs et que l’on commence à gravir les marches tout doucement.
Aujourd’hui vous vous investissez avec la marque professionnelle Hortisud Les Fleurs du Var et Fleurs de France. Quelle en est la signification pour vous ?
Pour nous, Hortisud c’est une valeur française. C’est-à-dire qu’en tant que professionnel français on est quand même obligé de défendre nos terres. On a la possibilité d’avoir des fleurs produites chez nous, qu’on appelle Fleurs de France, il faut qu’on les défende. On a quand même encore beaucoup de producteurs et si on n’achète pas la fleur chez eux, ils vont mourir et nous serons vite « mangés » par l’étranger car il y a des fleurs qui viennent du monde entier mais qui n’ont pas la qualité que nous avons en France.
Un dernier mot ?
HORTISUD, DES VALEURS SÛRES !
Propos recueillis par M.B.