Christophe Boureau et son assistante Cindy Flament nous font découvrir un réseau de soutien aux chefs d’entreprises. Un vrai duo complémentaire investi dans sa mission pour aider, soutenir et accompagner dans leur quotidien ces dirigeants parfois un peu seuls face à l’adversité.
Christophe, pouvez-vous nous dire ce qu’est le réseau Entreprendre Var ?
Le réseau Entreprendre Var est une association d’entrepreneurs engagés qui se sont mis au service de nouveaux entrepreneurs ambitieux pour les aider à réussir dans leur projet d’entreprise.
Est-ce un soutien à la création ?
A la création et au développement. L’idée est que des entrepreneurs expérimentés transmettent leur expérience à des nouveaux entrepreneurs qui, eux, en ont un peu moins.
Et si je suis un entrepreneur qui a de l’expérience mais que j’ai besoin d’un soutien ?
On le fait dans le cadre du développement de l’entreprise, on réagit au cas par cas. L’important, c’est que l’association ait une valeur ajoutée dans le projet et que l’entrepreneur ne se sente pas seul.
Cindy, qu’est-ce que les Entrep’ ?
C’est un programme d’acculturation à la création d’entreprise pour les étudiants. Pour être plus claire, on suit des étudiants pendant 5 mois et on leur fait vivre le parcours d’un porteur de projet au réseau Entreprendre Var pour ensuite passer devant un jury final et suite à ça, il y a un Trophée France National.
Depuis combien d’années le réseau Entreprendre Var existe-t-il ?
Au niveau national, depuis 34 ans. Il regroupe 14.000 entrepreneurs engagés, bénévoles, qui donnent du temps et de l’argent pour aider des jeunes entrepreneurs à réussir. Nous existons dans le Var depuis une dizaine d’années avec une centaine d’entreprises.
Quel plaisir trouve-t-on à s’engager dans le réseau Entreprendre ?
C’est le plaisir de la transmission : quand on a réussi, la formule team de la réussite, c’est la transmission. C’est un peu l’esprit des associations anglo-saxonnes. On a des entrepreneurs qui ont réussi, qui ont envie de participer au développement économique de leur territoire et qui ont envie de transmettre leur expérience à de nouveaux entrepreneurs ou des jeunes entrepreneurs pour leur éviter de faire les erreurs qu’eux-mêmes ont commises.
Les temps changent, la façon de voir aussi. Quelle est la différence essentielle entre l’entrepreneur d’hier et celui d’aujourd’hui ?
C’est la vitesse. En entreprise, on a une boutade qui est qu’on parle en années chiens ; ça veut dire qu’aujourd’hui, ça va 7 fois plus vite. Ce qu’on faisait sur 7 ans il y a une dizaine ou une vingtaine d’années, aujourd’hui on le fait sur un an. Donc tout va beaucoup plus vite, il y a moins de positions acquises, il faut se battre en permanence pour évoluer et s’adapter dans un monde qui change.
Et l’apport des femmes aujourd’hui dans l’entreprise ?
Il y en a très peu car peu de femmes sont chef d’entreprise. Cependant, les temps changent, on a de plus en plus de candidates mais beaucoup plus prudentes sur la création de l’entreprise. On espère aussi avoir de plus en plus d’adhérentes femmes, ce qui n’est pas facile.
Un chose que nous n’avons pas évoquée : l’utilité de l’association.
Un entrepreneur qui se lance se sent souvent un peu seul et le fait de se retrouver avec des pairs qui l’aident, le suivent et l’accompagnent, ça lui donne plus d’énergie et ça lui évite de tomber dans les mêmes écueils que ses prédécesseurs.
Propos recueillis par Manouk B