D’une nature plutôt joviale, Eloïse déborde également d’énergie, de bonne humeur et d’implications. Investie dans ses projets avec une sensibilité toute féminine, elle vous apporte une vision tout à fait personnelle des choses par sa connaissance et son analyse de chaque dossier, tout en ne perdant pas de vue que c’est vous le centre du projet.
Pouvez-vous décrire en quelques mots ce qu’est la RSE ?
La RSE, c’est la Responsabilité Sociétale des Entreprises mais ça concerne également les organisations. En fait, c’est comment appliquer le développement durable aux entreprises afin qu’elles deviennent plus performantes et plus en phase avec les nouveaux concepts de la société actuelle.
Comment intervenez-vous en tant que consultante ?
J’interviens sur toutes les phases possibles de la stratégie de l’entreprise. Ça peut aller de la sensibilisation à l’information, également sur la formation des salariés ou des chefs d’entreprises, ou pour établir une stratégie en co-construction avec les salariés ou les parties prenantes de l’entreprise.
Comment vous est venue l’envie de devenir consultante RSE ?
C’est une réelle conviction pour ma part. J’ai été sensibilisée très jeune aux problématiques et enjeux de la société, notamment sur les aspects environnementaux. Avec à l’esprit que le développement économique était obligatoire pour notre société. J’ai donc naturellement fait évoluer mon parcours professionnel au fil du temps vers la RSE pour concilier le développement durable et le développement économique qui reste primordial.
Lorsque l’on est consultant au sein d’une entreprise, arrive-t-on à faire l’unanimité ou est-ce compliqué ?
Tout d’abord la première phase sur laquelle on doit insister, c’est la sensibilisation et l’information, ça reste primordial parce qu’on comprend bien que l’objectif principal des chefs d’entreprises c’est de remplir le carnet de commande. Donc il est vrai que prendre du temps pour en gagner c’est plus difficile. Et c’est là la première phase de sensibilisation sur laquelle en tant que consultante on doit accentuer.
Là vous me parlez des chefs d’entreprises, mais avec le personnel comment cela se passe-t-il ?
Pour certaines générations, cela peut apparaître comme des notions un peu plus délicates. En revanche pour les générations actuelles et à venir ce sont vraiment des thématiques qui sont importantes parce que les jeunes sont plus en quête de sens au sein de l’entreprise. Il faut que l’entreprise puisse prouver à ses salariés en quoi elle est importante et quelle est sa mission réelle.
Pensez-vous que l’écologie ait une réelle utilité ?
Ce n’est pas que l’écologie la RSE puisqu’on regroupe les autres piliers du développement durable qui sont, comme je l’ai dit, le développement économique et les ressources humaines. A cela on associe également tout ce qui est question de la gouvernance donc comment on fonctionne au sein de l’entreprise mais aussi en externe par rapport à ces parties prenantes. Les parties prenantes ne sont pas que les clients ou les fournisseurs, ce sont effectivement les salariés mais aussi les collectivités du territoire et tout ce qui est milieu associatif. En fait ce sont toutes les personnes qui vont avoir un lien avec les entreprises, c’est terminé les entreprises qui fonctionnent seules de leur côté.
On s’aperçoit effectivement qu’il y a un grand changement aujourd’hui et beaucoup de réseaux se forment. Pensez-vous que c’est grâce à ça que cela va évoluer ?
Le changement passera forcément par la construction collective, quitte a créer des mouvements, des regroupements, que ce soit avec des chefs d’entreprises ou avec l’ensemble des acteurs du territoire.On revient à des notions où on a besoin de rencontrer des gens, de partager des bonnes pratiques, on ne peut plus fonctionner seul dans son coin en étant soit une collectivité, soit une entreprise. Il faut travailler main dans la main.
Un souhait pour les entreprises et la planète ?
Un souhait ? Qu’elles s’engagent pour devenir les entreprises dont la société a besoin pour demain.
Propos recueillis par Manouk B