Implanté dans la zone des Playes à Six-Fours-les-Plages, M. René Caren, gérant de la société de
menuiserie Alu du Midi, est un enfant du pays. C’est à l’âge de 14 ans qu’il a commencé son métier de serrurier métallier en tant qu’apprenti à La Sanaryenne de construction à Sanary-sur-Mer.
Sa maîtrise technique l’a rapidement amené à occuper un poste de contremaître chez Freddy Bernard menuiserie à Sanary-sur-Mer et à passer maître dans l’art de la construction et la pose de vérandas.
C’est en 1991 qu’il crée Alu du Midi d’abord situé à la gare d’Ollioules Sanary pendant 3 ans, puis direction la zone des Playes à Six-Fours-les-Plages avec toujours comme objectif proposer une large gamme de produit de qualité de fabrication Française.
Qualité, réactivité et Varois telle est la devise de cet enfant du pays. M. Caren est le seul artisan Varois à posséder son propre atelier de fabrication de menuiserie aluminium.
M. Caren pourquoi avoir son propre atelier ?
Dès la création d’Alu du Midi, j’ai voulu avoir mon atelier de fabrication pour être au plus près des attentes de mes clients, pour exemple : nous réalisons un châssis aluminium de baie vitrée ou un coulissant à galandage dans la journée, le temps d’obtenir les vitrages, nous sommes sur un délai de 10 à 15 jours ; contre 6 semaines en fabrication usine et pour un prix quasiment équivalent.
Finalement à l’heure du consommer local vous étiez un visionnaire ?
J’ai toujours eu cette volonté de rester sur le bassin Var Ouest et de fabriquer Varois. Défendre notre bassin d’entreprise local et son développement. C’est aussi pour cela que je suis adhérent à l’Adeto depuis mes débuts. Je me rappelle même, que fût un temps, notre position prêtait à rire et aujourd’hui on me dit que j’étais un visionnaire car consommer et fabriquer local est le premier vecteur d’emploi. Je tiens d’ailleurs à remercier mes clients qui m’ont toujours suivi sur ce chemin. Aujourd’hui, ils sont plus de 10.000 à m’avoir fait confiance.
Vous devez en éprouver une grande fierté, 10.000 clients ce n’est pas rien ?
Oui, je suis très heureux de la confiance que me témoigne mes clients, à l’heure où fleurissent l’implantation des grandes enseignes, faire appel à son artisan local relève d’une vraie marque de confiance.
Au-delà de l’aspect commercial, on peut parler d’un lien réel entre Alu du Midi et les habitants de Six-Fours ?
Oui car beaucoup de mes clients sont des gens que je croise quotidiennement, et pour moi ce point a toujours eu son importance.
Quels sont les nouveaux défis d’Alu du Midi ?
En septembre nous fêterons notre 26ème anniversaire avec nos fidèles clients. Ce qui sera l’occasion de leur démontrer que nous resterons fidèles à notre ancrage local. Continuer de proposer à nos clients de fabriquer leurs profilés aluminium dans notre atelier et de leurs de apporter le meilleur rapport qualité/prix pour leurs fenêtres alu/pvc neuf ou rénovation. Continuer à former de jeunes apprentis comme je l’ai toujours fais. Et surtout répondre aux grands défis du monde d’aujourd’hui et de demain. Aujourd’hui une entreprise ne peut plus se contenter d’une simple relation fournisseur/consommateur. L’engagement sociétal, environnemental, local doit être présent dans la culture de l’entreprise d’aujourd’hui. D’ailleurs l’Adeto est le premier parc varois à être labélisé RSE. C’est un engagement fort dans lequel nous nous inscrivons.
Ce qui correspond finalement à la vision local que vous avez toujours porté ?
En effet, car consommer local est un acte responsable qui apporte une réponse directe à l’emploi et la formation mais aussi à l’environnement car il permet de diminuer son empreinte carbone.
C’est un véritable programme de transition de modèle d’entreprise que vous nous proposez là ?
Oui, c’est pour cela que je suis accompagné par Fabrice Jean-Jean de Komeco Consulting dont le rôle est de positionner Alu du Midi sur un modèle économique novateur tout en gardant notre identité. Rajouter la transition numérique, nous avons de quoi faire.
Vous qui êtes un enfant du pays vous devez avoir plein d’anecdotes à nous raconter ?
Plein le mot est faible (rire) ! Je me rappelle surtout quand j’étais minot les plages de sables fins de Six-Fours. Il y avait la briquèterie, au port de la Coudoulière, qui chargeait les barques qui partaient dans toute la région. Je récupérais des canons de briques cassés tombés dans la mer au bord de la plage, avec mes mains je bouchais les deux extrémités, il y avait toujours des poissons à l’intérieur, je les récupérais pour les mettre dans un petit bassin que je creusais dans le sable sur la plage, pour ensuite les relâcher. Sur la plage de la Coudoulière, mon grand-père avait creusé et trouvé une source d’eau potable juste au bord de la jetée.