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Amelle Chahbi. Qui est Chahbi ?

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La plupart l’associent à Noom Diawara, après le succès de leur prestation « amour sur place ou à emporter ». D’autres se souviennent d’elle dans le « Jamel Comedy Club ». Des sketchs au personnages, la comédienne s’est rarement livrée sur elle-même. Après de nombreuses expérience au théâtre à la télévision ou encore sur le web, elle a franchi le pas. Dès le 28 septembre, aux feux de la rampe à Paris.

Sur la présentation du spectacle, on peut lire : « Amelle dresse une galerie de portraits de nos contemporains », c’est-à-dire ?
En fait ce spectacle « Qui est Chahbi » j’ai voulu en dire plus sur moi-même. La manière la plus simple que j’ai trouvé,« l’excuse », c’est de laisser parler les autres. Je vais interpréter plusieurs personnages. « Tata Zouzou », Julien une kaïra que je connais depuis l’enfance ou encore une voisine.

Le spectateur va vous découvrir dans ce spectacle, mais, est-ce aussi l’occasion d’aborder d’autres thèmes avec votre point de vue ?
Au-delà de mon opinion, les personnages donnent le leur sur la société. La vie de « tata Zouzou » représente celle de ma mère, de ces femmes algériennes, italiennes, portugaises qui ont migré dans les années 70 pour trouver du travail et donner un meilleur avenir à leurs enfants. Je trouvais cela intéressant qu’elle représente ces femmes fortes, qui n’ont pas fait de grandes études mais qui ont un amour pour la France et une intelligence de vie.

En général, quels thèmes aimez-vous aborder ?
J’écris des choses qui m’interpellent. L’actualité, les rapports homme/femme… Je n’ai pas de sujet préféré. Dans l’idéal, cela doit me faire rire. S’il ya un propos derrière, c’est encore mieux.

Sans toutes ces expériences au théâtre ou à la télévision auriez-vous eu toutes les bases pour écrire ce spectacle ?
On peut dire ça, même si j’avais vraiment envie de l’écrire. Le fait d’avoir déjà joué des personnages à la télé me rapproche d’eux. J’ai de la tendresse pour ces hommes et ces femmes. Il fallait leur donner la parole. C’est le travail de ces dernières années, aussi le fait de prendre des cours de danse. Il faut savoir s’exprimer par le corps. Je n’ai pas fini d’apprendre dans ce métier. Je reste curieuse et je pose sur scène tout ce que j’ai appris.

Avez-vous des appréhensions particulières ?
Au début, oui. Les appréhensions viennent en période de rodage, pendant l’écriture et les tests. On ne sait pas si cela va heurter les personnes. Quand on commence à présenter le spectacle, selon les retours, il faut rectifier le tir par-ci par-là mais c’est fait et je suis sereine. Pour gommer les appréhensions il faut bosser.

Josiane Balasko travaille sur ce spectacle, comment en êtes-vous venues à collaborer ensemble ?
J’ai demandé à mon producteur, qui la connaît, de me la présenter, je suis fan ! Nous avons pris rendez-vous et elle m’a épatée. Elle est très connectée sur les réseaux sociaux, elle connaissait tous mes sketchs. Le jour même on a travaillé sur scène. Elle m’a beaucoup apporté en termes de direction d’acteur pour incarner les personnages, les vivre. Elle est drôle. Nous n’avons pas le même âge mais nous nous retrouvons sur beaucoup de choses.

Revenons-en à vous, vous n’êtes pas la première personne qui a du succès en étant passée par le « Jamel Comedy Club »…
Cela permet d’être dans la lumière, d’intéresser les médias. On était tous sur scène mais une fois que le nom de « Jamel » a été associé à nous cela a tout facilité. Sinon, le « Jamel Comedy Club » est une scène ouverte comme une autre. Une
opportunité de monter sur les planches.

Propos recueillis par Laura Berlioz

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