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Arié Elmaleh. s’envole pour une nouvelle pièce

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Arié Elmaleh n’a d’yeux que pour la Perruche. Ce n’est pas son nouvel animal de compagnie mais elle reste, en quelque sorte, son « bébé ». Une pièce de théâtre, dans laquelle il incarne un personnage clé. Routine, couple, amour… des thèmes qui parlent à tout le monde et qu’Arié va aborder du 29 septembre au 4 décembre prochain à la salle Réjane, à Paris.

Pouvez-vous nous parler de l’histoire?
C’est un huis clos entre un homme et une femme. Ils attendent un autre couple qui n’arrivera jamais. Ils expliquent avoir été victimes d’un cambriolage. Cet évènement va donner lieu à beaucoup de questionnements. Ces amis sont un miroir de ce que nous vivons. S’en suivront des règlements de comptes. En commentant la vie des autres on se pose des questions. C’est une intrigue singulière. Il est dur d’en parler sans la spoiler. C’est une comédie sur fond dramatique et acerbe qui parle de fidélité, d’amour, de désir, du rôle des femmes de la société…

Selon vous, quel public est le plus touché ?
Je pense que l’impact est assez large. C’est une histoire de sentiments. Ils sont ensemble depuis longtemps. Ce qui est en jeu, c’est leur amour, l’essence même de leurs relations. Une intrigue qui s’adresse à n’importe qui, qui aime les histoires de couple.

Avez-vous des appréhensions ?
Forcément, j’en ai toujours. Ce sont des doutes qui se transforment en questions auxquelles on répond par le travail. Ma plus grande peur est de ne pas paraître crédible quand je joue. J’essaye de me nourrir du texte. Je serais triste si l’on me disait : « je me suis bien marré mais je n’y ai pas cru ». La mission première d’un acteur, c’est de faire croire à ce qu’il présente. Le personnage est un avocat au mode de vie bourgeois, avec des idées arrêtées…L’inverse de moi.

Quelle préparation faites-vous ?
La première chose, c’est de lire des dizaines et des dizaines de fois la pièce. J’imagine ce que peux penser le personnage. On joue comme des enfants. Le décor arrive dans un deuxième temps. On n’a pas les costumes mais on joue. Des enfants, en train de s’amuser, diraient : « Et si jetais un avocat et que tu étais ma femme ? »

Aviez-vous déjà joué avec votre partenaire ?
Je la connais bien. On a notamment tourné une série : le Mystère du lac. En revanche, c’est une première au théâtre. J’aime beaucoup ce que fait Barbara Schulz sur scène. Je dirai que c’est une des meilleures actrices de théâtre de sa génération.

Est-ce une force ou une faiblesse dans votre préparation ?
Ce n’est pas forcément plus facile. Le lieu du jeu donne une intimité autre que celle que l’on partage avec une personne. Si on connaît notre partenaire, on peut avoir de la pudeur, on n’est pas tout de suite au top.
Je vois que vous avez eu le déclic pendant Antigone, une pièce aux antipodes de ce que vous faites actuellement…
D’abord, je n’ai pas fait que de la comédie. Une compagnie jouait Antigone. Cela m’a fait une espèce de choc. Le côté hyper tragique m’a donné envie d’être sur scène. Peut-être que à 15 ans j’avais des choses très profondes à exprimer. Les relations entre les personnages m’ont touché. J’ai découvert mon pouvoir comique à mes dépens…

Propos recueillis par Laura Berlioz