A l’occasion de la venue de Paul Carter au Hyères Toulon Var Basket, nous avons reçu dans notre studio Christian Giannini, Président du Club, Kyle Milling, l’entraîneur du club et des partenaires pour nous parler de cette saison.
Aujourd’hui vous présidez le HTV, mais comment un homme aussi fou et fan de rugby en arrive au basket ?
On est effectivement dans un bastion où le rugby prime sur pratiquement tous les sports. Mais j’ai appris à connaître le basket, sport en devenir, et je pense que demain ce sera un sport aussi important que le rugby l’est aujourd’hui.
De quelle façon le basket peut-il devenir aussi important que le rugby à Toulon ?
Je pense que vous attendez le mot argent. Effectivement, il faut de l’argent dans le basket. Mais je pense que la façon dont on peut faire venir le public, que ce soit à l’Espace 3000 ou au Palais des Sports, c’est de les faire rêver. Il faut essayer de leur faire découvrir ce sport. C’est un sport à spectacle. Les vingt minutes par mi-temps on ne les voit pas passer. Ça passe à une vitesse folle, parce qu’on est toujours dans l’action et je pense que toute personne qui vient voir un match de basket comme j’ai fait moi, ne peut que aimer le basket. On retrouve un sport de combat, les gens peuvent venir en famille, ils sont proches des joueurs, proches du parquet.
Vous avez connu le basket en Pro B et puis la gloire, puisque de Pro B le club est monté en Pro A, ça fait quoi dans la vie d’un homme ?
Effectivement j’ai connu le basket en Pro B. J’ai repris un club, comme tout le monde le sait, dans de grosses difficultés. C’était une façon de me prouver que j’étais capable, après 50 ans, de me lancer un nouveau défi. On est monté très rapidement en Pro A, je ne sais pas si c’est l’effet Président pour moi ça ne l’est pas. C’est l’effet d’une équipe qui a permis de créer un travail, d’être près des joueurs, près des entraîneurs, c’est cela qui nous a permis d’accéder en Pro A avec la manière. On ne l’a pas fait ce dans qu’on appelle dans le money time à quelques points, à une victoire près, on l’a gagné en ayant eu cinq victoires devant le deuxième.
Et cette année, je pense que je serais plus heureux si j’arrive à maintenir le club dans une position qui se situe entre la huitième et la douzième place.
Entre la huitième et la douzième place il y a les play-offs. Aujourd’hui vous vous renforcez par un nouveau joueur, Paul Carter qui est bien connu du championnat français puisqu’il a évolué au Sharks d’Antibes, que va-t-il vous apporter et quel est l’objectif de ce recrutement ?
L’arrivée de Paul Carter est relativement simple. On a vécu pour la première fois depuis très longtemps, une semaine avec cinq blessés, et ce n’est pas possible. On a dix joueurs sur le terrain, ce sont cinq joueurs avec une rotation de cinq joueurs donc ça veut dire qu’on n’est pas capable le week-end d’aller jouer avec une équipe compétitive. Il fallait, dans un premier temps, prévoir car le rôle d’un Président c’est de prévoir aussi l’avenir ; donc on a pris la décision de faire venir un joueur supplémentaire. Et dans le cas où on a la chance de passer un peu à travers des blessures et vue notre position actuelle, nous serons en mesure d’aller titiller la huitième place.
Alors, je le dis, c’est un espoir du Président, car je sais qu’avec l’équipe que j’ai, les joueurs que j’ai, le staff que j’ai, je sais qu’on est capable d’aller chercher les play-offs.
En parlant de staff, car il faut quand même savoir, et si vous pouvez nous en dire plus, qu’au HTV il y a des « calibres ». Que ce soit l’association, la fédération, il y a beaucoup de gens de haut niveau au HTV.
Bien sûr qu’aujourd’hui dans le cadre directif du HTV nous avons le Président de la Fédération Française Féminine de Basket qui est aussi le numéro trois de la Fédération Française de Basket homme.
Je vais reprendre le terme d’un ami qui m’a dit il n’y a pas si longtemps que ça : « Au HTV, Philippe Legname c’est le Guy Roux du basket français ». C’est une expression qui, franchement, m’a touché parce que c’est vrai que c’est le sorcier du basket. Je sais qu’il n’aime pas se mettre en avant, qu’il n’aime pas qu’on parle de lui mais il faut lui rendre ce qui lui appartient. C’est-à-dire qu’aujourd’hui il est capable, par ses qualités d’homme, par son vécu parce que ça fait plus de 40 ans qu’il est dans le basket, de déceler un bon joueur et surtout de le faire venir au HTV.
Dans un club comme dans la vie associative, il y a deux choses importantes : les institutions et les partenaires. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ces deux pôles ?
Les institutions, je ne peux que les remercier car si le HTV est debout aujourd’hui ce n’est pas grâce au Président Giannini mais aux institutions qui, pendant des années, ont porté le HTV et continuent à le porter. Depuis mon arrivée, j’ai remis en place une confiance entre eux et moi. Aujourd’hui, il y a un Président qui est investi et qui apporte des garanties.
En ce qui concerne les partenaires, s’il y a quelque chose dont je peux être fier du club, c’est qu’aujourd’hui le HTV en compte plus de 134 alors que quand je suis arrivé, il y en avait 25 ou 28. En 18 mois nous avons fait rentrer plus de 100 partenaires. Et aujourd’hui ce ne sont que des partenaires heureux car après chaque match, même lorsqu’il y a défaite, ils viennent me voir en me disant, ici on est bien, on se sent bien et on continue avec vous.
Que diriez-vous au père de famille qui ne vient pas voir le HTV ?
Je lui dirais que le samedi soir, quand on veut passer une excellente soirée à un prix très modique et remplie d’émotions, venez voir un match du HTV et je vous garanti qu’il y a du spectacle.
Un dernier mot
Venez nous rejoindre pour vivre de belles émotions et comme le dit si bien Kyle Milling : “Venez nous rejoindre, s’il vous plaît”.
Propos recueillis par Manouk B