Comme chaque année, le mois de mai accueille dans notre Région, son Festival International du film, dans une ville devenue mythique depuis 1947. Nous avons vécu l’ouverture de ce rendez-vous pour vous.
Mercredi 17 mai 2017, 17h, tout le gratin mondial du show-business s’est donné rendez-vous à Cannes, pour assister à l’ouverture d’un Festival qui durera 10 jours. Nous sommes nombreux à nous presser vers le pied des marches. Nous sommes journalistes, badauds, starlettes en devenir ou avec d’infinis espoirs d’être remarquées par un obscur ou un réalisateur de renommée mondiale, invités à fouler des pieds ces quelques marches qui nous séparent d’une salle dans laquelle dans quelques heures le film sélectionné pour lancer ce Festival, présenté hors compétition doit être projeté.
Sur le ticket, c’est clairement indiqué. Pas de photos ! Pas de selfie ! Nous avons bien compris. Il ne faut pas gêner la montée des marches.
18h, nous avançons sous le crépitement des flashs des milliers de journalistes et photographes présents. Tout comme eux, nous sommes tous habillés de costumes de soirée soit avec le nœud papillon, soit avec la cravate. Puis comme tous ceux qui suivent ce tapis rouge, nous ne pouvons pas nous empêcher de ne pas respecter la consigne. A notre tour d’immortaliser ce moment magique.
Arrivée en haut des marches, lorsque nous nous retournons, nous voyons, tels des fourmis à nos pieds tous ceux qui ont l’espoir de croiser l’une des stars incontestées du petit et du grand écran. Qui pour une signature, qui pour une photo volée !
Une fois à l’intérieur de ce Palais, le bruit se calme. Tout le monde entre plus ou moins rapidement et regagne sa place. Rien n’est laissé au hasard.
Chacun est accompagné. Puis nous attendons.
19h30, la maîtresse de cérémonie est annoncée. Monica Belluci avance, après une ouverture des discours par un duo enchanteur emmené par Benjamin Bollay et Louane. Son pas est solennel. Sa voix est posée. Le prompteur est face à elle dans les yeux de la caméra. Elle peut réciter son texte sans crainte de se tromper. Tout est calé au millimètre. Cela dure quelques minutes, puis elle présente le Président du jury : Pedro Almodovar (talons aiguilles, les amants passagers, la fleur de mon secret, tout sur ma mère…) qui a son tour prompte son texte en nous assurant de son impartialité mais aussi en affirmant que tous les films doivent inspirer les réalisateurs dans leur façon de voir le monde. Il rappelle à quel point les films doivent être vus sur grand écran car c’est la première fois qu’un producteur de films comme NETFLIX présente 2 films en compétition. La salle est pleine. Tout le monde écoute. Nous sommes tous avec nos téléphones portables pour immortaliser ces moments précieux et tellement mythiques. Lorsqu’arrivent les membres du jury, c’est comme un élan de joie, incontrôlé, qui se fait entendre. Pas une clameur, mais un souffle, un sentiment que tout va commencer. Pour le grand public, ils ne sont pas tous connus et pourtant dans le monde du cinéma, leur monde, ce sont de vraies stars. On nous présente Maren Ade, Jessica Chastain, Fan Bingbing, Park Chan-Wok, Paolo Sorrentino, Gabriel Yared. Mais nous on connaît surtout Will Smith et Agnès Jaoui ! Tous vont ensuite s’installer et c’est au tour du réalisateur iranien Asghar Farhadi et Lily-Rose Depp de faire leur entrée. Le premier s’exprime en anglais, la seconde du haut de ses 17 ans qui ouvrent officiellement le festival. La maîtresse nous donne alors rendez-vous dans 10 jours pour le palmarès et nous invite à patienter 20 minutes avant la projection du film « Les Fantômes d’Ismaël». Au retour, un bon quart de la salle s’est vidée et n’assiste pas à la projection… Nous ? Nous sommes restés !
@ronath
