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Jean-Pierre Colin, une amibtion : promouvoir notre région

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Conseiller Régional délégué auprès du Président Christian Estrosi, en charge de la promotion du Tourisme, Conseiller municipal à la Seyne-sur-Mer et Conseiller communautaire à Toulon Provence Méditerranée, Jean-Pierre Colin est animé par une ultime ambition : développer l’activité touristique de notre belle région. Face à une concurrence de plus en plus forte, la région se tient prête à agir grâce à des actions concrètes, en collaboration avec tous les professionnels du tourisme. Rencontre.

Que peut-on dire aujourd’hui au sujet de l’activité touristique en région Provence-Alpes-Côte-D’azur ?
Le tourisme est un sujet d’une réelle importance pour notre région. D’abord parce que nous sommes avec l’Ile-de-France la première région touristique de France. Ainsi, l’activité touristique représente une importante part de notre économie. Christian Estrosi m’a confié la politique de la promotion touristique en région et c’est un sujet sur lequel il est très attaché. D’autre part, n’oublions pas qu’avec les évènements que nous avons connus l’été dernier, en particulier à Nice, le tourisme est un sujet au cœur de l’actualité et la promotion de notre région doit se faire au mieux car aujourd’hui rien n’est acquis. Même si nous avons une vraie histoire touristique, il est clair que nous avons une forte concurrence. Nos amis européens se sont réveillés et c’est à nous désormais de démontrer les nombreux atouts de notre région.

De quelle manière peut-on promouvoir notre région auprès des touristes ?
Nous avons mis en place un schéma régional de développement touristique qui se base sur un certain nombre de points très simples à comprendre. Si on considère que la Provence, les Alpes et la Côte-d’Azur sont des marques, on peut dire que nous avons des marques reconnues mondialement. Mais notre région a également d’autres marques très connues à travers le monde. On peut parler alors du Festival du Film à Cannes, de la renommée de Saint-Tropez, du Festival d’Avignon et bientôt du Grand Prix de Formule Un au Castellet. Notre souhait est vraiment de les promouvoir et de les valoriser auprès des touristes du monde entier. Ces villes, ces évènements que je viens de citer portent la politique touristique de la région.

Quels sont les pays considérés comme concurrentiels pour notre région ?
Aujourd’hui, les pays les plus concurrentiels pour nous sont l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou encore le Maroc. Jusqu’à maintenant nous avions des touristes qui venaient de manière régulière dans notre région : les Allemands, les Suisses, les Anglais, les Belges que l’on pouvait considérer comme le socle de notre activité touristique en région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Cependant nous devons rester vigilants car il y a bel et bien d’autres touristes : les Chinois, les Américains, les Japonais. Ce sont des touristes bien connus de la région et nous savons déjà que le tourisme Chinois est en pleine expansion. Prenons un exemple, celui des croisières. Dans les dix prochaines années, le plus grand nombre de croisières viendra des croisières chinoises. Elles devanceront même les croisières américaines. C’est à nous d’organiser leur venue dans notre région en étudiant leurs centres d’intérêts et leurs habitudes de consommation.

Le tourisme est-il une aubaine pour l’emploi ?
Oui bien sûr ! C’est une aubaine pour l’emploi, puisque nous avons environ 150000 emplois dans la région directement liés au tourisme. Néanmoins nous avons environ 40000 offres d’emplois non pourvues chaque année dans notre région. Il y a plusieurs explications à cela : soit les demandeurs d’emplois ne sont pas au courant des offres, soit ils n’ont pas été formés ou bien ces emplois ne les intéressent pas. C’est un réel problème car 40 000 offres d’emplois c’est 40 000 chômeurs en moins. Cela veut dire aussi que la politique de formation doit être en totale adéquation avec l’offre. C’est pourquoi nous avons mis en place des actions avec les professionnels du tourisme, parce que ce sont eux très clairement les pourvoyeurs d’offres d’emplois.

Justement, quels sont les meilleurs soutiens que la région peut avoir en matière de tourisme ?
Les professionnels avant tout, c’est-à-dire les hôteliers et les restaurants. Le tourisme professionnel est également une niche importante, c’est-à-dire le tourisme de congrès, le tourisme golfique ou encore le tourisme œnologique. Notre but est donc de travailler en partenariat avec ces professionnels, que ce soit des petites ou des grandes entreprises, nous nous adressons à tout le monde, du plagiste au directeur d’un établissement hôtelier. C’est dans ce sens-là que nous réussirons notre schéma touristique de développement.

Quelle est la place des petits villages, comme Tourtour par exemple, face aux grandes villes de la région ?
Notre rôle est d’aller au delà des différences entre les petites et grandes villes. Si on prend l’exemple de Tourtour, il faudra mettre en avant la Provence, une destination au vert juste exceptionnelle avec une belle architecture et de superbes balades à faire en famille. Il faut dépasser le sujet communal et se concentrer sur l’image que l’on veut donner à notre région.

Vous êtes élu à la Seyne-sur-Mer mais aussi un passionné de votre ville, qu’en est-il de son tourisme ?
Au départ, la Seyne-sur-Mer n’est pas une ville touristique mais par contre c’est une des plus belles villes de l’agglomération. Tout d’abord, parce que vous avez 22 kilomètres de côtes. Vous avez également le Casino de jeux, qui n’est pas le Casino de la Seyne-sur-Mer exclusivement, il est le Casino de toute une agglomération, de toute une métropole. Lorsqu’on regarde de plus près Toulon, La Seyne et Saint-Mandrier, c’est exactement le même bassin de vie, ce ne sont pas trois villes, c’est une seule entité avec bien entendu une vocation touristique importante. Quand vous voyez que Hilton vient s’installer aux Sablettes, quand vous voyez que des restaurateurs de Sanary se sont installés à Saint-Elme et bien cela signifie que petit à petit l’économie privée se rend compte des efforts qui peuvent être faits ou qui doivent être faits à l’avenir. C’est à nous ensuite de faire en sorte que les touristes soient bien accueillis.

Un dernier mot…
C’est l’ambition… L’ambition non pas personnelle mais l’ambition pour tout un territoire. Que ce soit le territoire de La Seyne, le territoire de l’agglomération ou celui de la région. Nous sommes ambitieux, nous mettons en place les investissements nécessaires pour faire connaître notre région, pour la développer, pour aller au delà de la destination touristique. Car c’est aussi une destination où il fait bon travailler, monter son entreprise et créer de l’emploi. Je crois qu’on y vit parfaitement bien. Donc le maître mot pour les années à venir, c’est l’ambition pour notre territoire.

Propos recueillis par Manouk B