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Johanne Toledano. Un joyeux « Je » de scène

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Au jeu de l’interprétation, Johanne Toledano brille avec une très belle performance dans son spectacle « L’Ego mon jeu préféré ». Un seul en scène qui emmène le spectateur à se poser les bonnes questions, une thérapie de groupe profonde et drôle. Vous vous prendrez vite au jeu du « je », c’est certain. Au théâtre Les Feux de la rampe à Paris et bientôt dans la région. On a hâte !

Vous interprétez « L’Ego mon jeu préféré », pouvez-nous nous présenter votre spectacle en quelques mots ?
C’est un seule en scène qui raconte l’histoire d’Olivia qui va présenter un parcours initiatique à travers une galerie de personnages qui sont drôles et profonds à la fois. Cette jeune femme va faire une chute physique qui va très vite se transformer en chute psychologique. Elle va donc décider de se soigner dans un véritable jeu d’égo.

Etre seule sur scène c’est un véritable exercice, comment vous êtes-vous préparée à cette performance ?
Oui c’est vrai car on porte toute la responsabilité du spectacle, d’un côté c’est très pressurisant mais c’est aussi un espace de liberté infinie. Je me suis préparée avec mon équipe en plateau et on a fait beaucoup d’improvisation, de travail de clown avec un comédien qui est clown lui-même. C’est un travail très sérieux qui emmène loin dans son retranchement, c’est un travail de l’égo qui correspond parfaitement au spectacle. Je suis constamment en exercice, je retravaille toutes les semaines pour peaufiner ma performance.

Johanne Toledano « L’Ego mon jeu préféré » - Limpact

L’être et l’ego sont au cœur du spectacle, les émotions sont multiples, peut-on dire que le personnage d’Olivia fait une sorte de thérapie devant les spectateurs ?
En effet, Olivia fait une thérapie devant les spectateurs et elle partage les bénéfices de cette thérapie. A la fin on comprend qu’Olivia a joué tous les personnages. L’idée de ce spectacle est d’emmener le public à une réflexion, de les faire avancer d’une certaine manière.

Pouvez-vous nous parler de la scénographie du spectacle, intimiste et épurée ? Pourquoi ce choix ?
On voulait que le texte résonne, prenne toute la place sur la scène, on ne voulait pas noyer le texte et le jeu dans le décor. On cherche à faire le vide mentalement, plus on a d’espace dans son mental, plus on est bien dans sa tête et on laisse les pensées les plus importantes. Quand on fait le vide dans sa tête on a des pensées justes. Il y a un foulard dans le spectacle qui est le fil conducteur et qui est le symbole de ce parcours. Il représente cette filiation.

Votre rencontre avec Audrey Nataf vous a amené à l’écriture de ce spectacle ensemble, qu’est-ce qui vous a inspiré ?
Cela faisait un moment que je voulais écrire mais ce n’était pas concluant et Audrey cherchait un projet d’écriture également. On a eu un parcours similaire, on a quitté nos emplois respectifs, on s’est retrouvées à la croisée de nos chemins et en parallèle on a toutes les deux entamé un travail de connaissance de soi. On a beaucoup échangé sur le développement personnel, on était émerveillé sur les bienfaits de ce travail, on a donc décidé d’écrire sur ce sujet, car c’était un besoin naturel. Il fallait que nous en parlions à tout le monde. La thématique de ce spectacle s’est imposée à nous comme une évidence.

Un dernier mot ?
Que les salles de spectacle soient pleines de joie !

Propos recueillis par Amandine Mastieri