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Le temps par Franck Nouziès

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“En retard, toujours en retard”, s’écrie le lapin blanc d’Alice au Pays des Merveilles. Et dans votre entourage, vous dit-on aussi : toujours en train de courir ? Jour après jour, répétez vous ces mots: je n’ai pas le temps. En cette période estivale où nous réapprenons à prendre le temps, à ralentir, à vivre plus en adéquation avec notre rythme naturel, où nous laissons de côté la montre, cette invention de l’homme pour mesurer le temps, il est temps de revenir sur cette notion et la manière dont nous l’appréhendons.

Le Temps. Cette richesse que nous possédons tous de manière égale, dès notre naissance et pour toute notre vie. Gagner du temps, cette formulation incorrecte pour cette ressource qui ne se capitalise pas. Nous pouvons en perdre car nous ne l’utilisons pas à bon escient ; et au mieux “optimiser” son utilisation.

L’existence du temps remonterait, selon les physiciens, au Big Bang. Mais c’est l’homme qui, tout au long de son histoire, a créé des outils pour le mesurer, le maîtriser, afin d’organiser la vie sociale, religieuse, économique.

“Nous ne tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l’avenir comme trop long à venir comme pour hâter son cours, ou nous rappelons le passé pour l’arrêter comme trop prompt : si imprudents que nous errons dans les temps qui ne sont pas les nôtres.” (Blaise Pascal, “Les pensées”)

Et c’est bien un des problèmes de notre société actuelle que ne pas suffisamment être dans l’instant présent, ici et maintenant.

Toujours pris par nos préoccupations, “soucis vifs et constants qui absorbent l’esprit au point de le détourner d’autres objets” selon le dictionnaire, arrêtons-nous un instant sur ce mot : du suffixe “pré” qui signifie “avant” et du mot “occupation”, ce à quoi l’on consacre son temps. C’est-à-dire que notre esprit est focalisé sur ce qui va arriver avant que cela arrive et notamment sur des pensées négatives. Nous occupons donc une partie de notre temps à nous inquiéter pour quelque chose qui n’est pas encore arrivée.

Profitons donc de cette période hors de la routine quotidienne (ensemble de ces actions, de tous ces gestes faits mécaniquement) pour expérimenter ces quelques préceptes simples à mettre en place afin de vivre différemment notre temps.

1) Fixez vous des objectifs : “Qui n’a pas d’objectifs travaille pour ceux des autres”. Que ce soit au sujet de vos activités personnelles ou professionnelles (et non pas vie personnelle et vie professionnelle car nous n’avons qu’une vie et un seul temps), que ce soit pour la journée, la semaine, le mois, l’année, ou plus loin, choisissez ce que vous souhaitez atteindre. Positionnez tout d’abord ce qui est le plus important pour vous en termes d’activités pour vous rapprocher de vos objectifs, puis seulement ensuite les autres tâches et activités, s’il vous reste du temps ;-).

Un objectif doit être Spécifique, Mesurable, Ambitieux, Réaliste, inscrit dans le Temps (Méthode S.M.A.R.T.), c’est ce qui le différencie d’un simple souhait ou d’un vœu.

2) Repérez vos chronophages, ces activités qui vous “mangent” votre temps comme des gloutons. Objectivement, lorsque vous les aurez listés, classés par ordre décroissant du plus gros glouton, interrogez-vous : êtes-vous responsables de leur existence ou bien est-ce la faute des autres ? Et réfléchissez à la façon de réduire leur impact sur votre temps.

3) Apprenez qu’il existe des “lois qui régissent le temps”, lois au sens “principe général jugé comme déterminant les choses” : Loi de Parkinson, de Pareto, de Murphy, d’Illich, de Laborit… Je ne peux pas toutes les détailler ici.

4) Gérez vos priorités : quelles sont les tâches à exécuter en priorité ? Celles qui me rapprochent de mes objectifs. La réflexion doit porter systématiquement sur 4 axes : qu’est-ce que je gagne si je le fais ? Et si je ne le fais pas (car j’obtiens peut être quelque chose de positif à ne pas faire une action) ? Qu’est-ce que je perd si je le fais ? Et qu’arrive-t-il si je ne le fais pas ?

5) Utilisez le pouvoir des listes : liste des tâches à faire en quantifiant à priori le temps nécessaire, liste des priorités, liste aide mémoire… Et planifiez en respectant vos objectifs.

6) Et apprenez à dire “non !” car une partie de notre perte de temps est lié à une volonté de faire plaisir (mais de manière inconsciente), à la peur du jugement, du regard ou de l’avis des autres.

Pour terminer, apprenez à gérer, voire à vous débarrasser de la culpabilité, ce sentiment que vous vous infligez à vous même et qui vous empêche de changer, de gérer différemment votre temps.

Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, rendez-vous sur mon site pour retrouver des exercices et tests, pour mieux vous connaître et trouver des solutions.

“Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s’inquiéter. Mais s’il n’en a pas, alors s’inquiéter ne change rien”. (Proverbe tibétain)

Mais surtout, ne me croyez pas sur parole, testez.

Franck NOUZIES
06 60 27 13 70
www.croissancemix.fr

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