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L’imite, l’imite, Marc-Antoine Le Bret

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Marc-Antoine Le Bret

Véritable phénomène surdoué et surbooké, il vous transporte de personnages en personnages avec une tranquillité déconcertante. Irritant mais pas méchant, il est tout en subtilité avec un naturel étonnant. Rapide dans l’analyse de situations avec, en réponse, la rhétorique des plus grands, il vous éclaire, vous envoûte et vous grave un sourire après mille éclats de rire. Pour tout oublier et se souvenir que l’humour est la meilleure des thérapies de vie je vous prescris Marc-Antoine Le Bret, matin, midi et soir.

Vous êtes né en 1985 et vous avez démarré en 2000, ça fait jeune.
Au départ, c’était juste comme ça, pour la famille, les amis, il n’y avait pas encore les médias. J’ai commencé par imiter les profs et les copains pour le plaisir. C’est vers l’âge de 20 ans que j’ai commencé à me structurer et travailler mes sketchs.

Vous êtes un surdoué de l’imitation, c’est un don ou c’est beaucoup de travail ?
C’est effectivement beaucoup de travail, je regarde et j’écoute énormément de vidéos que je re-regarde et que je réécoute, c’est des heures et des heures jusqu’à trouver la bonne intonation. Il y a aussi la gestuelle qui vient en plus. Aujourd’hui c’est plus rapide dans la manière de trouver une imitation parce qu’avec le temps, c’est comme tout, comme les sportifs, on acquiert une certaine technique.

La gestuelle vous aide-t-elle aussi ?
Oui, je ne m’en servais pas quand j’ai commencé mais avec le temps, ça aide énormément, tout d’abord pour les spectateurs mais aussi pour les auditeurs parce qu’en radio même s’ils ne voient pas les gestes, ils les devinent. Ça va avec, la voix se mêle à la gestuelle.

Marc-Antoine Le Bret nouveau spectacle

Imiter, c’est se cacher, c’est utiliser un autre comme prétexte pour dire certaines choses ?
Oui et non, parce qu’il faut que je m’adapte au personnage. Par exemple, pour Emmanuel Macron je ne vais pas le faire être de gauche. Il faut que ce soit par rapport à ses idées, par rapport au personnage. Mais après, il y a effectivement des messages que je vais faire passer au travers d’un sketch général comme dans mon spectacle où je parle d’alimentation, de réchauffement climatique et du féminisme, où là du coup je parle d’un thème précis et j’ajoute des personnages qui correspondent ensuite.

C’est un spectacle pour les jeunes ou c’est pour tout le monde ?
C’est pour tout le monde parce que dans la salle, il y a tous les âges. Ce n’était pas une volonté, mais c’est un plaisir parce que tout le monde s’y retrouve aussi un petit peu. Il y a des personnages un peu plus âgés, de la politique, des peoples, des animateurs télé comme Hanouna, Lignac… qui sont plus jeunes. Du coup ça ouvre à tous les âges.

Pensez-vous que l’on peut rire de tout ou y-a-t-il une façon de rire de tout ?
On peut rire de tout à condition que ce soit drôle.

Si vous deviez me convaincre de venir voir votre spectacle ?
Bonne question (rires). Il y a de tout dans le spectacle. J’ai travaillé avec différents auteurs, il y a différents univers, il y en a pour tout le monde, de la politique un peu mais pas trop, un peu de sport, de l’actu, des personnages télé et tout le monde s’y retrouve.

C’est votre deuxième spectacle et vous êtes aussi présent en télé, en radio… Vous vous sentez bien partout ?
Oui bien sûr parce que ce sont des publics un peu différents à chaque fois, c’est ça qui est intéressant. On dit toujours qu’il y a une différence entre Paris et la Province, j’ai habité pendant 25 ans en Bretagne et du coup, j’ai toujours cet attachement. C’est pour ça qu’il y en a pour tout le monde et c’est cool.

Vos journées sont sportives avec toutes ces chroniques ?
C’est sûr, il y a des moments très chargés, mais il ne faut pas s’en plaindre parce qu’il y a quand même du monde sur le marché de l’humour. En tout cas, pour le moment ça se passe très bien. Après c’est une question de bien gérer l’emploi du temps, de ne pas trop en faire parce que ça dessert tout le monde, ça lasse les gens, il faut trouver le juste milieu. C’est surtout de ne pas lasser le public et se renouveler. Il faut travailler et ne pas se reposer sur ses lauriers.

Entre hommes ou femmes, vous avez des préférences, c’est plus compliqué ?
Au départ, je me disais que je n’avais pas énormément de femmes mais en fait plus ça va et plus j’imite des femmes donc ce n’est pas plus compliqué. Cela dit, quand j’ai commencé, il y a dix ans, il y avait moins de femmes dans les médias donc forcément on allait moins chercher à les imiter. Aujourd’hui il y en a beaucoup plus et tant mieux. Et comme pour les hommes, certaines sont plus facilement imitables que d’autres.
Merci et bravo à vous Marc-Antoine, vous êtes très sain dans ce que vous faites.

Marc-Antoine Le Bret - Limpact

Et dans l’intimité…

Pour vous, que représentent la famille et les amis ?
La famille, c’est ce qui permet de se canaliser et de bien gérer sa carrière. Ça fait partie du bon équilibre. Ça vous remet ou ça vous garde les pieds sur terre surtout. C’est l’élément le plus important, celui qui vous donne la vie. C’est comme pour les amis, j’ai toujours les mêmes. C’est la seule chose qui ne change pas.

Votre plus belle soirée ?
Si je devais n’en retenir qu’une, ce serait peut-être quand j’ai fait La Cigale à Paris pour mon premier spectacle. C’était ma première grande scène parisienne et du coup, ça m’a marqué.

Les amours, ça se passe bien ?
Très bien, même. Je n’en dirai pas plus.

Quel est votre plus grand péché ?
La gourmandise, j’adore manger.

Que détestez-vous le plus ?
Le manque d’honnêteté.

Sur quelle scène aimeriez-vous jouer votre spectacle ?
Le Casino de Paris et j’ai la chance d’y aller début 2021.

Propos recueillis par Manouk B.


Propos recueillis par Manouk B.
Photos de Cyrille Jerusalmi

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