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Mathilde Bisson, Juste un regard

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Allier les histoires prenantes d’Harlan Coben et le réalisme de la télévision, c’est possible. Il suffit de presser le bouton 1 de la télécommande. Tous les jeudis, depuis le 15 juin, le rendez-vous est pris devant « Juste un regard ». De Virginie Ledoyen à Thierry Neuvic, un casting de choix. Des comédiens d’expérience à l’image de Mathilde Bisson.

Que pensez-vous de cette série ?
C’est un travail de qualité. Les images m’impressionnent. Il y a de très bons acteurs, de tous horizons. Sur le fond, c’est une intrigue à tiroirs, pleine de rebondissements. En tout cas, c’est un vrai travail d’équipe, on le sent sur le rendu.

La série est-elle une copie « conforme » du livre ?
Pas du tout. Il y a des toujours des modifications pour adapter un livre à une série de six fois cinquante minutes. Le fond reste le même mais c’est une adaptation très libre.

Pourquoi votre personnalité a intéressé le réalisateur ?
La réponse totale, lui seul la connaît. Je pense que pour le casting, il fallait des gens qui ont déjà touché au cinéma. Il a eu envie de mélanger différentes personnalités de ce milieu dans une série télé.

Comment avez-vous préparé ce rôle ?
Honnêtement, je n’ai rien fait de spécial à part apprendre mon texte. J’ai dû accepter d’avoir les cheveux courts, c’est un changement radical.

Vous avez déjà interprété des premiers rôles, ce n’est pas le cas ici. Comment passe-t-on de l’un à l’autre ?
Aujourd’hui, pour un acteur, il n’y a pas de grandes ou petites interprétations. Marion Cotillard m’a autant marquée dans les films où elle est l’actrice phare que dans ceux où elle n’apparaît qu’une seule fois. Un « petit » rôle bien écrit peut marquer le public. Ce qui compte, c’est de bien défendre son personnage, quel qu’il soit. En plus, « Juste un regard » reste une intrigue à puzzle. Chaque personnage contribue à l’histoire, et donc, a son importance.

Mathilde Bisson "Juste un regard" - Limpact

Quelles sont les différences entre jouer au théâtre et jouer derrière une caméra ?
Le théâtre c’est presque sportif. On a fait « fleur de cactus » plus de 250 fois. Un vrai saut dans le vide. Il faut tenir le rythme, sept fois par semaine c’est fatiguant. En plus, on se dit que 800 personnes payent pour nous voir. Il faut leur faire honneur. On n’a pas le doit à l’erreur. Le cinéma c’est plus intime. Il y a juste l’équipe qui nous regarde, et la possibilité de refaire les scènes.

Vous avez fait de la télé, du théâtre, du cinéma… il ne manque plus que l’écriture. L’envisagez-vous ?
J’ai déjà rédigé un court métrage sur Brigitte Bardot et Jean-Paul Belmondo. C’est l’histoire de personnages des années 60 déconnectés de la réalité. Le problème, c’est que pour que ce soit bien fait il faut y consacrer tout son temps. C’est très long. Aujourd’hui, avec le théâtre et les autres tournages je n’ai pas de disponibilité pour envisager un tel travail. On en reparlera, le jour où je serai prête à mettre en parenthèse ma carrière de comédienne.

Propos recueillis par Laura Berlioz
Crédit photo : © Sylvia Galmot