Paris dans le circuit de la Formule E
20 pilotes, 10 villes emblématiques et 5 continents. Tout cela en 7 mois de championnat. La Formule E suscite un engouement de plus en plus grand. Parmi les prestigieuses étapes, Paris. Lors d’une conférence de presse, Jean-Eric Vergnes, leader actuel du championnat, et l’ensemble des acteurs du « Qatar Airways Paris E-Prix » en ont donné les grandes lignes. La troisième édition aura lieu les 27 et 28 avril.
Le principal, en chiffres.
1,9
C’est la longueur du circuit, deuxième plus court du championnat derrière Hong-Kong. Un “resurfaçage” d’une partie de la piste a été nécessaire. « Lisser » la voirie avant la course. Des travaux bénéfiques à l’ensemble des riverains et des usagers de la route.
30
C’est le pourcentage de circulation en moins lors des vacances scolaires. D’où l’idée d’organiser le Paris E-Prix pendant cette période, entre autres, pour le bien des riverains. Il sera donc organisé les 27, 28 avril (course le 28)
55
Le prix de la place, pour le grand public. Pour les personnes âgées et les étudiants, le tarif est réduit à 40 euros. Jusqu’à 15 ans, les enfants eux, ne payent pas. Or, à partir de 5 ans la réservation, d’un siège demeure obligatoire. Attention, il est impossible de réserver plus de 4 billets en même temps.
8
C’est sur ce canal de la TNT que sera diffusé, en clair, le Paris E-Prix. (chaîne C8). Comme d’habitude, il sera également retransmis sur Canal Plus sport et Eurosport.
42 000 personnes
Le nombre de spectateurs pour lequel l’évènement a été prévu. Pour les accueillir, entre autres, les organisateurs se basent sur 8000 places en tribunes (contre 7000 l’an passé). Deuxième point fort pour attirer les visiteurs, un e-village gratuit de 15 000 places. Des modèles électriques et hybrides y seront exposés par les constructeurs. De la musique, des activités ludiques, ou encore des séances de dédicaces l’animeront. Toute la partie ouest du circuit (de la Place Vauban au boulevard de la Tour-Maubourg) sera accessible gratuitement au public le jour de la course. Les animations démarreront dès le vendredi 27 avril 2018 à 12h.
15
Le nombre d’engagements « collaboratifs » respectés par le Paris E-Prix. Ces objectifs s’inscrivent entre autre dans le développement durable. Les grands évènements sportifs français doivent y adhérer. (Réduction des déchets, respect du site naturel, accessibilité des personnes handicapées…)
100
Le nombre de chanceux qui pourront tester la piste. Ceux qui disposent d’un « véhicule électrique léger » (vélo, skateboard, trottinette, solowheel) A partir de 9h35, samedi, les Parisiens pourront courir sur les traces des pilotes. L’accès à la piste y est gratuit jusqu’à 10h10. Casque obligatoire. Les participants sont incités à venir déguisés. Les meilleurs costumes seront récompensés.
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Seuls deux Français sont en lice. Nicolas Prost et Jean-Eric Vergnes. Le leader actuel du championnat a été interrogé sur plusieurs sujets.
Une course en plein Paris
Nous avons la formule E au coeur de la capitale Qui l’eut cru ? Courir dans ces rues, c’est exceptionnel, surtout pour moi qui suis originaire d’Île-de-France. Un pilote adore un circuit dès qu’il y gagne, ce qui ne m’est pas encore arrivé à Paris puisque j’ai terminé deuxième, il y a deux ans. Au-delà de ça, c’est un des plus beaux tracés du championnat, qui s’inscrit dans un cadre magnifique. Il reste technique. On a un passage difficile au bout de l’avenue de la Tour Maubourg, avec un rapide droit avant l’arrivée sur l’esplanade. Un endroit bosselé, avec un escargot très technique. On a juste après un des virages les plus rapides de la saison juste avant la ligne droite qui débouche sur le boulevard des Invalides.
Les progrès de la Formule E
Quand je dis aujourd’hui que je cours en Formule E, je ne suis plus obligé d’expliquer de quoi il s’agit. Le championnat prend beaucoup d’ampleur. Il explose dans le bon sens. Il attire progressivement des constructeurs toujours plus nombreux comme, par exemple, Porsche et Mercedes. Les rendements se sont améliorés depuis le début, il y a 3 ans. On fait plus de tours et on va plus vite, les gains sont doubles. L’intérêt du public s’accroît. C’est important pour la stabilité de ce sport. Quant aux monoplaces, elles ont déjà réalisé de gros progrès depuis la saison 1 dans la performance et l’autonomie. C’est prometteur pour la prochaine saison. Le second point fort du championnat, c’est l’importance du pilote, plus grande que celle de la voiture. Les cinq premiers du championnat courent pour des écuries différentes, ce qui en dit long.
Son équipe (Techeetah)
On est la seule équipe non constructeur, ce qui nous enlève des journées de test et l’avancée technologique de Renault, Audi ou Jaguar. Cela va changer la saison prochaine. Niveau performance, être en tête du championnat en ce moment c’est bien mais on se souvient toujours du premier en fin de saison, pas à mi-saison.
Une tribune Jean-Eric Vergnes
Je viens de l’apprendre. Cela fait toujours plaisir pour les amis et les fans qui je l’espère seront nombreux. Il y en a également une pour Nicolas Prost. Je vais avoir à cœur d’y passer. J’espère que mon équipe aura des tee-shirt et des casquettes à distribuer pour tous. Donc, cela va être gratuit pour mes fans ? (Rires)
Le Circuit du Castellet
Retrouver un grand prix en France c’est formidable, d’autant plus au Paul Ricard. C’est un circuit historique et c’est un Français qui l’a dessiné. Je dirai même que c’est l’un des plus beaux tracés au monde. Avec lui, la France gagne une grande place dans la F1 et dans le sport automobile en général. C’est génial.
Propos recueillis par Laura Berlioz