Gaz, fioul ou électricité. Le métier de Philippe Pierre Smag, c’est de vous réchauffer. Son équipe peut installer cette boite qui souffle depuis le haut du mur. Entendre résonner les petits « bips » qui s’enchainent pour faire monter la température l’hiver et la faire baisser l’été. En bref, une clim réversible. Les plus traditionnels utilisent la cheminée ou son descendant le poêle. Vider le bois, dépoussiérer… des corvées supprimées avec les poêles à gaz et leurs télécommandes. Autant d’installations proposées par l’entreprise. En prime un peu de plomberie pour les clients.
Sur quoi devez-vous intervenir le plus ?
La maintenance des appareils de chauffage est une activité importante. On a des contrats d’entretien pour intervenir en cas de problème. Une obligation depuis septembre 2009.
Combien de personnes constituent votre équipe ?
Nous sommes sept. Deux techniciens de maintenance (entretien, dépannage, chaudière…) et deux techniciens de travaux neufs. Puis du personnel administratif.
Sur quelle aire géographique travaillez-vous ?
Quatre-vingt pour cent de nos clients sont à 15 km autour de Toulon. Pour le reste, cela va de La Ciotat au Lavandou.
Vos clients sont en majorité des habitués ?
Oui, en grande partie avec les contrats d’entretien. On a un plombier un peu comme on a son médecin de famille. Les gens vous font confiance. C’est une relation durable.
Est-ce un atout de faire du neuf et de la rénovation ?
En tout cas, ce n’est pas un moyen de se démarquer. Toutes les entreprises sont capables de faire les deux. Certains confrères sont plus tournés vers le neuf car c’est plus facile.
Vous faites de l’installation d’eau chaude solaire. Est-ce un secteur qui se développe ?
Non, c’est difficilement amortissable pour le client. L’eau chaude sanitaire représente 20-25% de la consommation. Le système que nous proposons coûte jusqu’à 8000 euros. Si vous dépensez en moyenne 250 euros d’eau chaude vous n’y trouvez pas votre compte . On est obligé de le préciser aux clients. Malgré cela, c’est une énergie qui attire quelques familles. Nous sommes ravis de contribuer à la démarche écologiste de ces clients.
Se chauffer de manière responsable pénalise toujours plus le porte-monnaie ?
On est sur du matériel qui a plus de technologie. C’est plus cher mais le clients à quelques compensations. Il y a de gros crédits d’impôts quand on fait de la rénovation énergétique. En changeant une chaudière à condensation vous avez 30% de crédit d’impôts. Et aussi une TVA à 5.5 en plus des aides des fournisseurs d’énergie. Si le coût de ces installations reste élevé, c’est un coup de pouce non négligeable pour les particuliers.
Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans cette activité ?
Les systèmes de chauffage sont très attirants. Il y a plus de calculs, plus de technique.
Qu’est-ce que ce métier vous apporte ?
Je ne travaille plus manuellement, je suis gestionnaire. Le plaisir, c’est le contact avec les clients, la patte humaine et la négociation. Chaque client est un cas particulier.
Propos recueillis par Laura Berlioz