Nous connaissons tous de belles histoires, de belles rencontres, de belles personnes. Mais s’il en est une, c’est bien celle de Jean-Baptiste Guegan. Rencontré en privé pour la première fois lors d’un concert au Casino Partouche de Hyères, je reste subjugué par une personne très abordable, sensible et touchante. Puis vient le concert. Et là, la claque, on reste scotché, un vrai moment de bonheur. Je vais essayer de vous faire partager, avec cette interview réalisée à Paris à l’Hôtel Empire quelques mois plus tard, une histoire, une rencontre, celle d’une belle personne.
Jean-Baptiste, tu es né en 1983. Etait-ce une bonne année ?
C’est exact et je ne sais pas si c’était une bonne année, mais enfin je ne l’ai pas choisi toujours est-il.
J’aurais préféré vivre dans les années 60. Pour connaître l’époque «il est interdit d’interdire» par exemple.
A quel âge as-tu découvert Johnny ?
Je l’ai vu pour la première fois j’avais 9 ans, par contre découvert non car je l’écoutais dans la voiture quand on partait en vacances en famille ainsi que d’autres chanteurs.
Puis, j’ai eu l’occasion d’aller à Bercy en 1992 pour le voir sur scène et là, c’est la révélation comme pour beaucoup de personnes.
Raconte-moi le karaoké ?
Le karaoké c’est arrivé bien après, je ne voulais pas y aller ce sont des potes à moi qui voulaient y aller, c’était au Marigny à Lannion en Bretagne. Du coup on arrive, on se prend quelques bières, on rigole et là il y avait effectivement un karaoké et mes potes m’ont tanné pour que je chante. En général, il y avait du bruit quand les gens chantaient et bien là il n’y avait plus de bruit. Je me suis demandé qu’est-ce que j’ai fait.
Les rencontres, c’est sacrément important dans la vie ?
Oui c’est sûr, il faut surtout saisir sa chance quand elle passe. Ah, c’est une chanson de Johnny ça, sans le vouloir. Par la suite j’ai fait la rencontre d’un vrai animateur de soirées qui m’a demandé ce que je faisais dans la vie et je lui ai répondu rien pour l’instant, car je ne trouvais pas de boulot. Il m’a proposé de travailler avec lui et après avoir bien réfléchi j’ai accepté sa proposition car je me suis dit c’est pas à 50 ans que j’irais chanter.
La France a un incroyable talent, c’est ta chance, alors ?
J’ai refusé trois fois, non deux fois plus exactement et la troisième fois, j’ai accepté. Alors pourquoi j’ai refusé ? C’est parce qu’on marchait sur des oeufs quand même. Quand Christophe Porquet, mon producteur m’a gentiment proposé de rendre hommage à Johnny Hallyday, c’était trois mois avant son décès, j’ai accepté. J’ai dit à Christophe “on rentre dans le projet, on y va à fond“ et là, trois mois après, Johnny décède donc c’était compliqué d’accepter d’aller à la télé tout de suite, de se montrer. On marchait vraiment sur des œufs avec le projet qu’on avait à faire ; alors là, c’était encore pire.
J’ai dit “ça passe ou ça casse”, la troisième fois j’ai accepté. Je devais partir en vacances à l’Ile Maurice avec Christophe et du coup ils sont venus m’interviewer à l’aéroport, ça prouve bien qu’ils avaient vraiment envie de m’avoir. On a donc commencé à participer à l’émission qui était très intense et très fatigante, il fallait faire attention à tout. La France a un incroyable talent m’a appris de grandes choses. Et ça a été très important parce qu’on ne fait pas que chanter, il y a aussi la médiatisation qui est très importante.
Maintenant, ce sont les Zénith. Qu’est-ce que cela te fait ?
Et voilà, j’en suis arrivé maintenant à faire les Zénith. Pas loin de 40 Zénith. Ça fait plaisir, j’adore ça. On a commencé à Grenoble la semaine dernière et on vient de finir par Caen, on continuera après. La tournée s’entame très bien.
Dans toute cette période y a-t-il eu un jour un rendez-vous magique ?
La rencontre magique c’est tout d’abord la rencontre avec mon producteur, qui surtout est devenu mon ami, Christophe Porquet et puis celle avec Damien Chicot qui s’occupe très bien de moi pour tout ce qui est la vie en général.
Pour l’instant y a-t-il eu un rendez-vous manqué ou pas encore ?
Le rendez-vous manqué je pense que c’est celui avec Johnny Hallyday. Ça je l’ai loupé mais je n’ai pas eu non plus une grosse opportunité pour le rencontrer car les portes ne s’ouvraient pas à l’époque et je ne sais pas pourquoi. Quelquefois le destin fait bien les choses, quelquefois non. Il ne fallait peut-être pas que ce soit précipité, je ne peux pas dire mais oui pour moi le rendez-vous manqué c’est la rencontre avec Johnny.
Ton rendez-vous rêvé ?
Ça je ne peux pas le dire. Je ne peux pas savoir. J’ai déjà fait une merveilleuse rencontre, c’est Michel Mallory avec qui je me suis lié d’amitié et ce n’est pas rien. C’est quand même quelqu’un qui a eu 50 ans d’amitié avec Johnny Hallyday. Donc j’ai une très belle partie de Johnny gravé en moi quand même.
Quelle est la place pour la famille et les amis aujourd’hui ?
La famille, au sens complet du terme, tient une place à part parce que le métier est cruel. Tout comme mes amis, parce que qu’il n’y a pas que ma famille personnelle il y a aussi tout ceux qui gravitent autour. Mes amis me disent souvent “quand est-ce que tu rentres en Bretagne ?”, “quand est-ce que tu viens nous voir ?”, “tu nous manques”. Tout comme mes enfants, je sais très bien que je leur manque mais malheureusement, je dirai que le métier est cruel pour ça. En ce moment tout se bouscule entre la sortie de l’album et la tournée, ça fait déjà presque deux ans que je suis sur les routes à bourlinguer et tout va très très vite. La place, il n’y en a pas énormément, malheureusement, pour la famille.
Es-tu bien entouré et protégé ?
Bien sûr, c’est important parce que je pense que je ne serais pas arrivé à ce niveau-là si je n’avais pas été bien entouré. A vrai dire, je me suis justement entouré de gens qui connaissent la plupart des mauvaises personnes donc je sais où il ne faut pas aller. On m’a prévenu.
Interview “de 7 en 7”
Pour faire un peu mieux connaissance, quelques questions et anecdotes qui jalonnent la vie du chanteur de 7 en 7 ans.
De 0 à 7 ans, c’est comment ?
A zéro je ne peux pas dire, à part la claque sur les fesses qu’on m’a mis à la naissance et encore je ne m’en souviens pas (rires).
De 7 à 14 ans, enfance paisible ?
J’ai eu une enfance assez heureuse, je ne peux pas le nier. Une bonne éducation avec mes parents, surtout avec ma mère. J’ai vécu de très bons moments mais je pense que c’est après 14 ans que ça a dû foirer.
De 14 à 21 ans, être ado, c’est simple ou compliqué ?
Voilà (rires) ! C’est toujours compliqué l’adolescence, on fait un peu ce qu’on veut, on se croit invincible et on fait n’importe quoi. Et on fait des mauvaises rencontres en plus, ça fait partie de l’adolescence en général. Mais sinon je m’en suis bien sorti quand même et c’est grâce à Johnny tout ça. Parce que comme je le dis dans une des chansons de l’album, quand je lui dis merci de m’avoir tout appris, il a été là dans un moment où c’était dur pour moi. C’était un peu comme une carapace pour moi. Dès qu’il y avait des moments difficiles ou même de biens, je me renfermais et ma façon à moi de m’exprimer c’était de chanter. La musique c’est une thérapie.
De 21 à 28 ans, ça a été ?
Oui puisqu’il y a eu la rencontre avec l’animateur avec qui j’ai tourné pendant quand même 17 ans. Je l’ai rencontré je devais avoir 18 ans. Ça a été un moment magique pour moi aussi bien sûr.
De 28 à 35 ans, bonne période ?
Là, non, c’est un peu plus compliqué cette période car je n’ai rien demandé du tout. Ça se passait très très bien, j’ai fondé une famille avec des enfants, mon fils qui s’appelle Diego. Puis mes jumeaux Evan et Luna, qui n’étaient pas nés (car ma femme était enceinte) quand j’ai appris le décès de ma mère. Ça a donc été très violent pour moi et j’ai fait un peu n’importe quoi. Je n’avais pas fait le deuil, j’étais très malheureux, je suis tombé dans des choses qu’il ne fallait pas faire, les fréquentations pareil.
Disons que j’ai revécu une adolescence mais en beaucoup plus dur, parce que là je me rendais vraiment compte de ce que je faisais. J’ai eu du mal à m’en sortir, j’ai connu ce qu’on appelle le creux de la vague à un moment de ma vie où c’était pas possible, j’étais perdu tout simplement. Et là j’ai fait la rencontre de Christophe Porquet, j’avais 35 ans, il m’a fait la proposition de rendre hommage à Johnny et comme je n’ai pas eu le choix, car je n’avais plus rien, donc j’ai accepté.
Une rencontre bénéfique ?
Ça a été bénéfique, la preuve, car aujourd’hui je m’en suis sorti. J’ai remonté la pente, pas tout seul bien évidemment, j’ai tapé du pied et j’ai réussi à me remettre dans le droit chemin.
Interview “péchés capitaux”
L’envie
C’est une chanson et c’est ma préférée parce qu’elle me correspond. Elle a été faite pour Johnny et elle lui correspond également. On a le même caractère, lui et moi. On est des vrais gentils. Et l’envie d’avoir envie, ça veut tout dire.
La gourmandise
Je ne suis pas gourmand mais je suis un fin gourmet par contre. C’est-à-dire que j’aime tout. Je parlais de l’éducation de mes parents, ils m’ont appris à toujours tout manger donc aujourd’hui il n’y a pas un aliment que je n’aime pas.
La paresse
Ça fait partie des choses de la vie, il faut se reposer pour pouvoir chanter ; déjà parce que les cordes vocales, ça ne fonctionne pas quand on est fatigué. Il n’y a pas de secret pour ça. La sieste, c’est vraiment quand j’ai besoin ou quand c’est nécessaire… ou quand j’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire la veille, ça en fait partie. J’ai omis ce détail (rires).
L’avarice
La vie m’a enseigné la valeur de l’argent. Je n’irai pas tout dépenser dans n’importe quoi ; mais avare, non. Si quelqu’un a besoin, je suis toujours là pour l’aider. L’avarice, c’est quelque chose que je ne connais pas parce que je n’ai jamais été en manque de quoi que ce soit et je n’aimerais pas que mes amis ou mon entourage soit en manque de quoi que ce soit. En revanche, je ne suis pas bon gestionnaire, j’ai un peu les poches trouées et heureusement que j’ai des gens qui gèrent ça pour moi aujourd’hui (rires).
L’orgueil
Comme tout le monde, oui, j’ai quand même un peu d’orgueil. Il en faut pour avancer mais bien placé.
La luxure
Je connais les piqûres, mais la luxure, je ne sais pas (rires). Non mais oui, ça en fait partie, il en faut.
La colère
Je suis quelqu’un qui peut se mettre en colère contre l’injustice. J’ai horreur de l’injustice. C’est le seul truc qui peut me mettre en colère, c’est tout.
Ton péché mignon ?
J’en ai plusieurs, mais je dirais que j’aime bien profiter de la vie. Un peu trop parfois donc j’ai besoin aussi qu’on me mette des freins car je suis quelqu’un qui peut aller dans l’extrême, dans le bien comme dans le mauvais.
Tu as donc des péchés inavouables ?
Comme tout le monde Je suis coupable de plein de choses.
Interview “j’y crois, j’y crois pas”
Crois-tu au père Noël ?
J’y ai cru mais j’ai été déçu quand on m’a dit qu’il n’existait pas (attention les enfants je suis désolé, c’est pas vrai). On m’a dit la vérité à l’école ; on s’est moqué de moi parce que j’y croyait encore. Les enfants sont méchants entre eux, j’aurais préféré l’apprendre de la bouche de mes parents.
Crois-tu au père fouettard ?
Non. Mais je pense qu’on est tous des pères Fouettard, quelque part.
Crois-tu en un dieu ?
Oui, peu importe lequel car on a tous un Dieu. On a tous une croyance, on n’est pas arrivé sur terre comme ça, par l’esprit du Saint-Esprit. Je crois en beaucoup de choses, mais il y a des choses auxquelles je ne crois pas. Après, chacun crois en ce qu’il veut, je crois en moi c’est déjà ça.
Crois-tu en une bonne étoile ?
Oui, je crois au destin et en la bonne étoile, bien sûr. On a tous une étoile dans la vie et des choix à faire, il faut savoir faire les bons. Certains font les mauvais, certains ne croient en rien du tout et malheureusement finissent très mal. Ce n’est pas mon cas.
Crois-tu en ton prochain ?
Oui, beaucoup. L’Homme n’est pas mauvais dans ce qu’il est, dans ses choix, dans ce qu’il fait, je pense que l’Homme peut changer. Il faut juste se donner les moyens c’est tout.
En quoi crois-tu vraiment ?
La sincérité, la vigilance et surtout la persévérance. Il faut toujours y croire, même si c’est dur.
Retourner là-bas – Premier album
On va parler de ton album. Je le trouve fabuleux, exceptionnel. Pour le faire découvrir, je te propose de détailler chaque chanson.
C’est le goût de chaque personne. Personnellement, c’est un album, comme je compare souvent à la naissance de mes enfants, c’est mon bébé qui est né aujourd’hui. C’est le premier album donc c’est le premier enfant et j’ai vraiment cette chance qu’il ait été fait avec le coeur, humilité et sincérité.
“Retourner là-bas” parle d’une dernière fois par amour, par défi, pour finir presque en requiem. Si c’était la fin où retournerais-tu ?
J’ai toujours rêvé de faire partie de la NASA, pour aller voir notre belle planète de là-haut. Et si je savais que c’était la fin, bien évidemment, il faut les moyens, mais je ferais tout pour aller là-haut.
“Puisque c’est écrit”, 2e chanson. L’amour en fin de vie, le dernier rideau. Penses-tu que tout soit écrit ?
Oui, on a une destinée en chacun de nous et pour moi, tout est écrit.
“Coupable”, une chanson sur la négation et l’optimisme. Très peu de gens peuvent se targuer de ne pas avoir trahi des amis, d’avoir fait des choses par amour ou d’être innocent. De quoi serais-tu coupable ?
Je suis coupable de plein de choses, d’avoir trop aimé peut-être. Parce que j’ai des fois trop aimé et cela fait partie de la confiance. Je suis quelqu’un d’entier, j’ai tendance à faire trop confiance et de le regretter forcément après.
“Merci“, une chanson sur l’identification à l’autre, l’idolâtrie, qui donne un sens à la vie, qui aide à se construire ou passer des moments heureux ou malheureux. A qui adresses-tu ce merci ?
Je dis merci à Johnny. Cette chanson peut correspondre à plein de personnes aussi car chacun dit merci à qui il veut. Je dis merci aussi à mon équipe, ils sont bienveillants envers moi car ils ne sont pas là pour mon mal mais vraiment pour mon bien. Et comme je disais merci à Johnny de m’avoir aidé, de m’avoir appris plein de choses à travers lui.
“La cité des bleuets“, ses tags, la haine, les ombres, la misère, les différences. C’est quoi ta cité rêvée ou ta cité des bleuets ?
Ma cité des bleuets, j’en ai jamais rêvé vraiment. A mon insu j’y ai vécu quand même pas mal de temps dans ma vie. Je me suis toujours refusé, déjà pour mes enfants, pour ma famille, de leur faire une éducation dans une ambiance comme ça. Pour moi, ils méritent mieux donc je me battrais corps et âme pour ça. Je préfère qu’ils aient une maison au bord de la mer, qu’ils vivent sereinement plutôt qu’en HLM. Peu importe où, en Corse, en Bretagne
”Par amour” est une chanson qui parle des interdits, de désespoir, de folie, des tabous, des préjugés. Que ferais-tu par amour ?
Je déplacerai des montagnes. Par amour je peux faire plein de choses mais jamais dans la démesure par contre.
“J’y crois”, tout remettre en cause, l’espoir, un monde triste. Doit-on croire en tout ?
Non, je ne pense pas qu’il faille croire en tout, sinon on ne s’en sort plus. Il faut croire en sa destinée, à ce qu’on est, c’est comme ça qu’on avance. Si on ne croit pas en soi, on est perdu. Je crois en moi, je crois en mon équipe, aux gens que j’aime, aux gens qui m’entourent.
“Quand tu m’aimeras”, on ne parle pas de moi bien évidemment… c’est une supplique, un homme à terre, une ode à l’amour, le vrai. Quand elle t’aimera, que feras-tu ?
Je ne changerai pas. Je peux changer quelques petites choses, mais on aime les gens pour ce qu’ils sont et il ne faut jamais essayer de changer la personne. D’où cette chanson, mais non car tu sais que ça ne viendra jamais.
“Vers le Sud”, grande ballade pour des écorchés vifs. Vers où roules-tu ?
Je vais vers le sud puisque j’habite dans le nord. En fait, cette chanson est tirée d’un film américain et c’est Michel Mallory qui m’a expliqué que c’est l’histoire d’un mec qui sort de prison, qui veut vraiment arrêter ses conneries. Il a une voix dans la tête, il l’écoute et vole une bagnole, se fait arrêter et du coup, il va vers le sud… mais dans une prison, il retourne en tôle. Moi, je veux juste aller vers le sud, je vais éviter d’aller en tôle quand même.
Un autre titre qui envoie du bois, c’est “J’arrête demain”. Chagrin, cigarettes, alcool, blues, c’est plutôt des promesses de comptoir. Que changerais-tu demain ?
Mais rien, je ne change pas, on me prend comme je suis ou on me laisse. Après, on ne peut qu’améliorer les choses mais changer, non. “Je te jure si tu reviens, j’arrête demain“, elle fini par revenir et rien n’a changé, j’ai rien arrêté du tout. J’ai connu ça c’est pour ça (rires).
“Guitar Hero”, un vrai, déprimé, torturé mais légendaire. Qui est ton guitar hero ?
A vrai dire je n’en ai pas de guitar hero. Il y en a plein, il y a de très très bons guitaristes partout. Je pense que j’ai été attiré par un guitariste que j’ai beaucoup aimé parce qu’il est venu en Bretagne, c’est le bluesman Eric Clapton, il joue tellement cool des morceaux qui sont «chiadés» que c’est extraordinaire. Donc il fait partie des guitar heroes.
“Square de la Trinité“, c’est le sommet puisqu’on parle d’adolescence, des tendres années, des premiers amours.
Alors là c’est une surprise car le square de la Trinité je ne l’ai jamais connu. C’est une chanson que Johnny devait chanter et Michel a gentiment inversé certaines paroles, certains mots parce que je ne pouvais pas parler de moi-même n’ayant pas vécu ce moment-là et cette époque-là. Jacques Dutronc, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday c’est là qu’ils se retrouvaient pour faire les choses qu’ils aimaient aller au cinéma, sortir avec les filles. C’est une chose qu’ils ont vécu eux donc c’était important, qu’en son nom, je puisse parler de ça et c’est aussi un hommage, quelque part, à ses proches.
Puisque c’est écrit, que crois-tu qu’il va se passer ?
J’espère qu’il se passera plein de choses de bonnes, mais je ne peux pas prédire l’avenir. En fait, je travaille pour demain, je me projette dans l’avenir car je sais déjà ce que je veux faire.
Merci, questions subsidiaires
Je pense qu’on a fait le tour, y a-t-il une question que je ne t’aurais pas posée ou quelque chose dont tu aimerais parler ?
Intervention de Damien Chicot : “C’est quand les vacances ?“ (rires)
Les vacances ? C’est vrai que c’est une bonne question. Et bien là, c’est pareil, je ne peux pas vous le dire. Je crois que je suis mal parti pour prendre des vacances en ce moment. Ah si, à la fin du mois.
J’ai des questions qui m’ont été posées par mon entourage et nos lecteurs. Si tu peux y répondre rapidement…
Avec qui aimerais-tu chanter en duo ?
Il y en a pas mal, je suis pour les chanteurs à voix vraiment donc ce serait plutôt Patrick Fiori, ce genre de personnage. En féminin ce serait Céline Dion, mais bon, faut pas rêver non plus. Florent Pagny aussi c’est un chanteur à voix.
La Belgique, tu aimes ?
J’en reviens et oui j’aime bien la mentalité des Belges, ils sont touchants et marrants. Je vais y retourner pour des concerts à Charleroi, Lièges et d’autres.
Duo avec David Hallyday, on en parle ?
Alors ça, ça ne vient pas de mon sort. Je pense qu’on sera deux pour décider de ce qu’on a envie de faire ou pas.
Ensuite ce sont des messages d’amour.
Mais moi aussi je les aime, c’est mon public et bien sûr, je les aime. Sans eux, je n’existerais pas. En tout cas, je ne ferais pas ce métier-là aujourd’hui.
Tes goûts sportifs ?
J’ai joué au foot pendant des années dans mon club à Trégueux donc mon goût sportif, c’est le foot, oui.
Je ne te demanderai pas quelle équipe, je risque de souffrir.
En ce moment, c’est Marseille, forcément mais je suis l’équipe lyonnaise du coin de l’œil. C’est un beau derby. J’avais vu ce splendide match Marseille/Lyon où Lyon perdait contre Marseille et qu’au final ça a fait 5 partout.
As-tu fait des rencontres atypiques ?
Intervention de Damien Chicot : “C’est ce que j’aime bien dans cette vie-là, ça rajoute toujours une dose de poésie et tout à l’heure c’était vraiment ça. Nous étions dans le train dans un carré, une dame de 85 ans arrive et demande si elle peut s’asseoir à côté d’Aurélien mais ne capte pas que c’est Jean-Baptiste. Elle en a entendu parlé, elle connaît mais voilà. Puis Aurélien fait un QCM, il commence à nous poser des questions de culture générale, nous, on s’amuse et elle participe, cette dame. Petit à petit on se met à discuter avec elle et elle nous demande ce que l’on fait dans la vie. Donc on lui répond qu’on est dans la musique et qu’on est souvent dans les trains car on est en tournée. Et elle demande quoi comme musique puis on avance dans la discussion. Du coup elle nous dit : “ah oui, j’en ai entendu parler“ et finalement elle est repartie avec un CD signé de Jean-Baptiste, une photo et elle était toute remuée. On lui a fait sa journée, mais elle nous a fait la nôtre.
Hier soir, nous sommes arrivés à l’hôtel. Le gars qui nous a accueilli a été super, on a passé la soirée à manger des pizzas, à boire du vin et à refaire le monde. Il connaissait aussi du monde, il avait le permis de Johnny Hallyday qu’il va envoyer à Jean-Baptiste.
Tes goûts en terme de cinéma ?
Je suis très éclectique. J’ai une collection de DVD à la maison, c’est un vidéoclub. Armageddon, j’ai adoré… Bruce Willis. J’aime les acteurs surtout comme Stallone, De Niro, Al Pacino. Qui d’autre…?
Intervention de Damien Chicot : “Louis de Funès” (rires)
Je suis très western aussi. Yul Brynner, Clint Eastwood… J’ai vraiment beaucoup de connaissances dans les films. Mon premier film, j’avais 9 ans, à part Bernard et Bianca avant, c’était Predator avec Arnold Schwarzenegger ça passait à la télé.
Intervention de Damien Chicot : ”Ah bon? Ce n’était pas Clara Morgane ?”
Non (rires). Et c’est le film qui m’a marqué le plus je crois, du coup j’ai continué à collectionner les Predator.
Tes émissions préférées à la télé ?
J’aime beaucoup S.W.A.T., Esprits Criminels sur TF1.
Tu es fan de séries ?
Fan, c’est un grand mot. Oui, j’ai eu ma période Starsky et Hutch, Agence tous risques, Supercopter, K2000. Je les ai tous aussi à la maison.
Tes goûts musicaux ?
Je dirais que j’ai de nombreux goûts musicaux. Tout ce qui est des années 60, Jerry Lee Lewis, Little Richard, le folklore américain.
Tes goûts en femmes ?
Eclectique… Athlétique, autant pour moi, rock’n’roll. Mais surtout qu’elle soit intelligente.
Brune, blonde ?
Peu importe.
Le plus important chez une femmes ?
Qu’elle soit intelligente.
Que regardes-tu en premier chez une femme ?
Les yeux et après les fesses ou vice-versa. (rires)
A table, qu’aimes-tu manger ? Ton plat préféré ?
Je n’ai pas de plat préféré, mais bon, allez… l’éclair au café, c’est vrai que j’aime beaucoup. J’adore le cassoulet car j’ai des souvenirs d’adolescence en vacances chez un fin gourmet qui mangeait ça, du matin au soir. C’était catastrophique. J’y allais très souvent et c’était pas la peine de lui demander ce qu’il avait à manger dans son frigo, je savais que c’était du cassoulet.Et en entrée, je dirais la salade au chèvre chaud, j’aime beaucoup. J’en fais souvent à la maison, d’ailleurs.
Cigarettes ?
Oui, je suis fumeur.
Beaucoup ?
Beaucoup ça dépend pour celui qui ne fume pas, c’est toujours énorme. Un paquet par jour.
Alcool ?
Pareil, celui qui ne boit pas trouve que c’est toujours trop. Je bois moins que je ne fume quand même.
Ton alcool préféré ?
J’aime beaucoup la bière, mais j’adore le bon whisky. J’ai osé goûter le whisky Japonais et il est très bon aussi. Le whisky irlandais, les bons bourbons aussi.
Merci, Jean-Baptiste.
C’était un plaisir. Mais dites-moi, ça va en faire, des pages dans Limpact, non ?
Propos recueillis par Manouk B
Crédits photos : Yann Orhan, Damien Chicot