Gabrielle, L’envie, Je te promets… Si on ferme les yeux, on arrive à peine à distinguer qui de Johnny Hallyday ou Jean-Baptiste Guégan chante. La première fois qu’il a vu son idole en concert, à 9 ans, le chanteur était loin d’imaginer qu’il deviendrait “La voix de Johnny”. Pendant 17 ans, il va sillonner les routes de Bretagne en chantant les tubes du taulier. Puis tout est allé très vite. Le chanteur change de manager et l’idole des jeunes décède. C’est le tournant. S’il est profondément bouleversé, cette onde de choc le propulse cependant au sommet. Ses vidéos sont de plus en plus regardées. Un an plus tard, il remporte le premier prix du télécrochet “La France a un incroyable talent”. Depuis, les salles sont pleines.
Pour Jean-Baptiste Guégan, que représentait Johnny Hallyday ?
Johnny est mon père spirituel, celui qui a guidé ma vie et qui continue de le faire.
Comment êtes-vous devenu “la voix de Johnny” ?
Je ne suis pas réellement devenu sa voix. En réalité, j’ai toujours eu la chance d’avoir une voix qui se rapproche fortement de la sienne.
Comment avez-vous vécu le décès de l’idole des jeunes ?
Très mal, comme tout le monde. Johnny Hallyday, c’était pour beaucoup la voix de la France, avant tout. On l’imaginait tellement invincible.
En quoi cet évènement a-t-il bouleversé votre carrière ?
Je n’ai jamais voulu sortir de ma Bretagne pour me produire car pour moi, c’était impossible de chanter son répertoire ailleurs que chez moi. Le jour de son décès, les vidéos ont fait le buzz sur internet et la France m’a découvert. Ça fait peur au début mais c’est terriblement merveilleux de lui rendre hommage avec son public qui continue à venir en concert chanter ses tubes.
Vous serez à Hyères au mois de mai, comment avez-vous pensé ce spectacle ?
Nous avons sélectionné les tubes que le public veut entendre, tout simplement. Ça a été très compliqué de choisir car le répertoire est tellement vaste.
Avez-vous déjà essayé d’imiter d’autres chanteurs ?
Si je chante du Brel vous aurez un “Ne me quitte pas” version Hallyday (rire). Je ne peux pas faire ce que je veux, je n’ai qu’une voix et je ne suis pas un imitateur.
Vous n’êtes pas le seul “sosie vocal” de Johnny, qu’est-ce qui vous différencie des autres ?
Je n’ai jamais cherché à être son sosie vocal. C’est en chantant dans les karaokés que l’on m’a dit que j’avais ce don. Maintenant, j’ai la chance d’avoir une superbe équipe avec moi et des musiciens exceptionnels cela compte beaucoup.
Quelles sont les limites d’un sosie vocal ?
Je ne sais pas. Je suis chanteur et pour l’instant, je chante du Johnny. Bientôt, avec la sortie de mon album avec mes compositions, ce sera une autre chanson.
Quel est le quotidien d’un bon sosie vocal (répétitions, hygiène de vie…) ?
Comme tout artiste, maintenant je fais du sport pour tenir le rythme, je fais attention à mon hygiène de vie mais avant tout, je vis.
Propos recueillis par Laura Berlioz
Sortie du single le 15 mai
“Retourner là-bas”
Sortie de l’album en octobre 2019
Parole et musique de Michel Mallory
Production Chiflaos / Christophe Porquet
Jeudi 23 mai – 19h30
En concert au Casino de Hyères