Il y a des gens qui comptent mais il y a aussi des jobs qui comptent dans une vie. Limpact est de ceux-là. J’ai rencontré le “magazine du Var qui bouge“ en 2013. C’était le début de l’automne, j’étais fraîchement diplômée, insouciante mais terriblement motivée. Je n’étais pas de celles qui osent et qui s’imposent et je me retrouvais assise en face d’un grand monsieur au caractère bien trempé. Je suis repartie en me disant que j’avais perdu mon temps et que je n’aimerais pas du tout travailler avec lui. Quelques jours plus tard, il me donnait rendez-vous au prochain numéro, le 25e et publiait mon premier article. En guise de rémunération, il mit sous cadre 3 billets accompagnés d’un petit mot et me dit de ne jamais les récupérer sauf en cas de besoin. Presque 7 ans plus tard, je n’ai jamais ouvert le fameux cadre.
Le mois d’après, je réalisais l’interview de Jules Bianchi et découvrais fièrement qu’il ferait la une du numéro de décembre 2013. Ma première une avec un jeune homme ô combien important aux yeux de ce grand monsieur. Elle deviendra rapidement ma préférée comme une évidence.
Nous avons avancé, numéro après numéro pendant plusieurs années. Oh, bien sûr, il y a eu des engueulades, des coups de gueule et autant de prises de tête, ce ne serait pas drôle sinon… Mais il y a surtout eu des rires à n’en plus finir, des rencontres exceptionnelles, des situations cocasses, des mots sincères, des apéros emblématiques, des MacDo que l’on a partagé parfois sur le coin d’un bureau, d’autres fois sur une grande tablée familiale.
Quel chemin parcouru pour ce mensuel qui ne ressemble à aucun autre et qui a conquis les lecteurs varois. Quelle aventure humaine et quel bonheur d’écrire ces quelques lignes pour ce numéro dont on se souviendra.
Limpact, ce n’est pas qu’un job qui compte, c’est surtout ce grand monsieur au grand cœur dont je vous parlais au début. C’est le papa de Limpact. Ces deux-là sont indissociables, inséparables vous dira-t-on. Si vous saviez comme il l’aime, ce magazine et comme je suis heureuse pour lui qu’il distribue ce 100e numéro. Mais ce qu’il faudrait savoir à présent, c’est surtout : est-ce qu’ils savent toute la tendresse et toute la reconnaissance que j’ai pour eux-deux ?
Merci Eric, merci Limpact et longue vie.
Marine Astor