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Stéphane Rousseau, Brise la glace

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De retour sur scène avec son tout nouveau spectacle, Stéphane Rousseau brise la glace et nous fait découvrir sa personnalité en long, en large et en travers dans un seul et même spectacle.
Réjouissant de bonne humeur et plus fou que jamais, il revient entouré de ses amis, musiciens et nous offre un show complètement déjanté.
Le charme à la québécoise n’a pas dit son dernier mot. Stéphane Rousseau, performer aux multiples talents brise la glace dans son nouveau spectacle et nous livre un one man show authentique, comme il les aime. Pour son public, il dresse le bilan personnel et intimiste de sa vie professionnelle et amoureuse, de ses angoisses, de ses qualités à ses défauts, bref, il dit tout, n’épargne personne, surtout pas lui.
Oublié l’image de séducteur, les rôles composés et les tenues délirantes, Stéphane Rousseau revient sur scène dans tous ses états, plus sage, plus posé en apparence, seulement en apparence !
En tournée dans toute la France, il posera ses valises le 15 octobre à La Palestre au Cannet et le 17 octobre au Pasino d’Aix en Provence où il ne manquera pas de vous révéler sa polyvalence, son extravagance dans un show humoristique-live entouré de ses deux amis musiciens.

Bonjour Stéphane, comment allez-vous ?
Super bien, merci !

« Stéphane Rousseau brise la glace » c’est le nom de votre dernier spectacle, est-ce une sorte de remise en question de vous-même ?
Dans mon dernier spectacle, « les Confessions de Stéphane Rousseau », je parlais beaucoup de moi, j’ai voulu passer à autre chose mais je me suis vite rendu compte que c’était mon sujet de prédilection, ce que je faisais de mieux. A mes débuts, je voulais plaire à tout le monde et finalement je déplaisais à beaucoup, on me disait même que j’étais plus drôle chez moi que sur scène…

Quels sont les sujets abordés dans ce spectacle ?
J’explore tous mes questionnements, mes défauts, mes angoisses, je laisse ressortir mon côté paresseux, je parle de ma vie amoureuse, mon boulot, mes choix, bons ou mauvais, c’est un bilan personnel que je partage volontiers avec le public.

Y-a-t-il un fil rouge ?
Oui, il s’agit de moi, encore, dans tous mes états ! Rires.

Pourquoi avoir pris le parti de raconter des anecdotes personnelles au public ?
C’est une façon de chasser mes démons. Le public joue le rôle du thérapeute d’une certaine façon, je suis contraint à regarder mes défauts en face, j’ai de l’autodérision mais finalement je suis convaincu que nous sommes tous pareils, nous avons les mêmes attentes de la vie, les mêmes angoisses…

Quelle ambiance recherchez-vous sur scène ?
Je fais en sorte que le public se sente comme à la maison, alors bien sûr nous sommes sur scène et pas dans mon salon, mais c’est tout comme, c’est un moment unique, à la fois familial et convivial.

Dans ce spectacle, on vous découvre avec des musiciens…
J’aime que l’on puisse toucher à quelque chose de vivant, en effet, j’ai deux musiciens live qui m’accompagnent, j’avais très envie de partager la scène avec d’autres, j’aime beaucoup la musique, sur scène nous sommes une vraie famille, je m’occupe très bien d’eux, je me moque de moi bien sûr mais je ne les oublie pas, bien au contraire.

Que pensez-vous du public français ?
Le public français est très fidèle et très observateur. Les français sont un peu plus méfiants mais très connaisseurs, ils apprécient les musiciens, ils viennent voir une performance scénique, ils veulent se divertir et oublier le quotidien.

Stéphane Rousseau brise la glace - Limpact

Quelle différence avec le public québécois ?
J’ai remarqué que les premières minutes sont souvent plus difficiles en France. Au Québec, le public va tout de suite vous encourager, il vous donne le souffle pour avancer dès votre entrée sur scène. Chaque public m’apporte quelque chose de nouveau et intense à la fois.

Vous êtes un véritable performer, humoriste, chanteur… C’est important pour vous de mêler toutes ces facettes sur scène ?
Parfois j’aurais voulu faire autrement mais j’aime porter plusieurs casquettes. Au départ j’avais un côté caméléon, je voulais plaire quoi qu’il arrive, mais je sais que les gens veulent voir un show, alors je mets tout en œuvre pour leur présenter un spectacle haut en couleurs.

Où sont passés les personnages que vous affectionniez tant dans vos anciens spectacles ?
Je les ai mis de côté, je pense qu’il faut savoir se réinventer. En France, le personnage de Rico a fait beaucoup de bruit et tant mieux, mais j’avais l’impression d’avoir fait le tour avec le temps.

Vous avez définitivement abandonné l’image de séducteur que vous aviez créé pour la scène ?
Peut-être pas définitivement mais dans ce spectacle je m’amuse d’une autre manière, sans personnage créé sur mesure. C’est ma façon à moi de me renouveler et de proposer quelque chose d’autre au public.

Le Stéphane Rousseau d’aujourd’hui est-il plus authentique ?
Tout a fait ! Je suis plus authentique, plus vrai que nature et je suis obligé de constater que l’image du gendre parfait, du bon copain en prend un coup…

Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?
J’aimerais passer plus de temps dans mon atelier, je peins beaucoup, c’est une passion. Mon fils aura 15 ans et à cet âge, je pense qu’il ne voudra plus rien savoir de moi alors je prendrais le temps de voyager et d’acheter une maison dans le sud de la France.

Quels sont vos projets après cette tournée ?
J’entame une tournée de trois ans avec ce spectacle, pour le moment je me consacre à la scène mais dans le même temps, j’ai un projet de télévision qui va démarrer au Québec, j’ai également des projets de cinéma, je suis un touche-à-tout, rien ne m’arrête !

Propos recueillis par Marine Astor
Crédit photos : Martin Girard shootstudio