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Un géant méconnu, Centre Culturel Henri Tisot

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Centre Culturel Henri Tisot La Seyne sur Mer - Limpact

Une salle principale de 630 Places, une scène de 17mx9m, un équipement complet en son et lumière, des gradins mobiles, des salles polyvalentes, un studio d’enregistrement, un espace accueil et détente, une cour intérieure… Il accueille aussi bien des concerts, que du théâtre, de la danse… Il est ouvert à toutes les cultures et culturellement bien implanté depuis des années. Avec une équipe de premier choix pour vous guider, le centre culturel Henri Tisot de la Seyne-sur-Mer est un géant du live et de la vie associative seynoise qui s’adresse à tous les âges.

Isabelle Garnier, directrice du centre culturel Henri-Tisot - Limpact

Isabelle Garnier, directrice du centre culturel Henri-Tisot.

Isabelle, il va y avoir le lancement de la saison 2020…
Oui, le lancement de la saison est prévu début d’année prochaine, nous attaquons le 17 janvier 2020, à raison de quatre dates par mois à peu près plus la programmation “deal” qui est une programmation théâtrale ou il peut y avoir aussi de la danse. C’est multiculturel car l’espace est ouvert à tout le monde et surtout à toutes les cultures.

Aujourd’hui vous essayez de vous développer à l’extérieur ? Vous essayez de sortir de La Seyne ?
Les portes sont ouvertes et on essaye de sortir de La Seyne afin de créer des passerelles avec des entités qui sont déjà reconnues sur le territoire et sur l’agglomération même. C’est une obligation pour nous que de transporter notre savoir et ainsi faire découvrir nos activités et créations.

Pour sortir, quels tableaux l’espace culturel Henri Tisot offre-t-il ?
Il y a de la vie associative, des ateliers, des stages. Il y a également des projections de cinéma pour les enfants, la place est à 1€. Il y a vraiment une ouverture de façon à aussi faire connaître aux plus jeunes ce qu’est une salle de spectacle.

Il y a vraiment une place pour les plus jeunes, ce n’est pas que du théâtre ou du concert.
Effectivement. Nous accueillons en stage, et en atelier, les enfants à partir de 4 ans et la doyenne doit avoir 92 ans. Nous avons un très large éventail de personnes qui fréquentent le centre Tisot.

Il y a aussi, toutes les semaines, des animations en extérieur.
Tout à fait, fin octobre il y a eu une crêpe party avec le service des sports qui est venu avec des ateliers de boxe, de basket, de foot. La RMTT est également venue et nous a mis un bus à disposition pour apprendre aux jeunes les civilités.

Aujourd’hui, quand on arrive dans ce centre culturel, on est surpris par sa beauté, par son entretien magnifique.
C’est un bel outil qui a été complètement intégré dans la cité, Seynoise, et toutes les personnes qui vivent aux alentours respectent le lieu. Nous sommes une bulle d’oxygène.

Que peut-on souhaiter à votre équipe et à l’Espace Culturel Henri-Tisot ?
De tenir bon (rires). Une longue vie et de grandir encore plus.

Jean-Louis Andreani, programmateur du Centre Culturel Henri-Tisot La Seyne sur Mer - Limpact

Jean-Louis Andreani, programmateur du centre culturel Henri-Tisot

Vous êtes au centre culturel depuis 1 an, quel est votre rôle ?
Mon rôle est donner un axe de programmation particulier à la salle, un spectre suffisamment large pour intéresser plusieurs publics afin qu’elle ne soit pas classée dans une certaine catégorie. Je programme des artistes comme Cali, Jeanne Cherhal, Thomas Fersen ou Richard Bona pour faire réfléchir les gens sur cette qualité d’accueil. Pour qu’ils se disent que la salle a une certaine qualité technique, humaine autant que sa localisation, parce qu’il faut pouvoir se permettre d’accueillir ce genre de choses.

Arrivez-vous à vous en sortir avec le budget ?
Je fais avec le budget qu’on me donne. C’est comme dans le sport, quand on a les moyens de jouer en Champions League c’est une chose et quand on a que les moyens de jouer en Première Division c’en est une autre donc on adapte à la capacité du lieu et aux moyens qu’on nous donne. Toutefois, ce dont il faut se réjouir c’est qu’on a les moyens d’exister et c’est déjà pas mal.

Centre culturel Henri-Tisot La Seyne sur Mer salle de spectacle - Limpact

Quel avenir voyez-vous pour ce centre culturel ?
Je pense qu’en dehors de la qualité du centre lui-même, puisque l’équipe donne une très grosse activité au centre au quotidien, la salle a un potentiel monumental en ce qui concerne ma partie. Ça va au-delà de la capacité d’accueil et de la mixité des 250 assis ou 630 debout, parce qu’avec le plateau technique et l’équipement, on pourra imaginer des tournages car une fois les sièges rangés, il y a un espace terrible.

Que peut-on imaginer ?
On est en train d’envisager des résidences de musique, puisqu’il y a un studio qui peut être « patché » avec les salles ce qui permettrait de préparer des concerts, des tournées, des enregistrements de live… Il y a déjà une très forte demande pour ça. On a également deux compagnies de danse en résidence et on va développer ça, c’est-à-dire une vie parallèle à la vie associative, une vie de production artistique locale parce que la salle a ce potentiel à exploiter.

Centre culturel Henri-Tisot salle de danse La Seyne sur Mer - Limpact

Et le niveau artistique ?
Au niveau artistique pur, sur la programmation des artistes comme Cali, par exemple, on va apprécier le lieu parce qu’il y a une intimité redoutable. C’est un œuf dans lequel l’artiste est extrêmement près du public. Ils ont tous apprécié la qualité d’accueil de la bande car c’est familial, dans la simplicité absolue, et c’est aussi important que la qualité technique et structurelle du lieu.

L’affaire Youssef, Cali, Sanseverino et d’autres… Pourquoi ?
Et pourquoi on fait l’Affaire Youssef et Richard Bona après dans la saison ? C’est pour que le relais d’opinion se fasse c’est-à-dire que ça a déjà fonctionné. Là, Cali revient pour d’autres raisons, mais il a déjà parlé de ça. Par exemple, quand Sanseverino est arrivé, il a dit : « Il paraît que cette salle est bien, il paraît qu’on peut faire des choses dedans ». Thomas Fersen aussi a dit : « Et si je faisais une résidence ici ». Le message passe et c’est celui qu’on veut transmettre parce que c’est avec ça qu’on ira au-delà des frontières de l’agglomération.

Un vœu ?
Que ça continue, qu’on arrive à exister et à faire de ce projet ce qu’on a envie d’en faire aujourd’hui.

Propos recueillis par Manouk B

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