Des Mercedes, des Porsche, des Audi… Autant de grandes marques qui étaient au départ de la finale du championnat de France FFSA GT au circuit Paul Ricard. Valentin Simonet, lui, a décidé de rouler à bord d’une Ginetta, avec l’équipe K’Works. L’occasion de revenir sur le parcours de ce pilote de 28 ans que rien ne destinait à se lancer dans les sports auto.
Le vrombissement des moteurs. La première fois qu’il entend ce bruit, aux 24 heures du Mans, il a 12 ans. Depuis, il fait partie de son quotidien. Du karting jusqu’au pôle France de formation des pilotes, Valentin a finalement démarré en monoplace. Il a ensuite fait le choix d’aller en Berline (Tourisme/Grand Tourisme). En parallèle des courses, il obtient un Master dans la Finance. Issu d’une famille originaire du sud-ouest, rien ne le prédestinait à se lancer sur circuit. Dans un pays où le rugby est légion, Valentin s’est fait son propre chemin. Une étape cruciale, la recherche de sponsors. “Ce fut un parcours du combattant mais j’ai maintenant des partenaires fidèles comme la marque Crazy Tiger”, affirme-t-il. Aujourd’hui, le pilote multiplie les courses, en plus de
son métier dans la finance. S’il a débuté ce championnat GT avec Porsche, il a décidé de le terminer à bord d’une Ginetta avec l’équipe K’Works. “Je voulais essayer autre chose”, confie-t-il. Il connaissait déjà le “team manager”, Nelson. Ce dernier lui a proposé de faire binôme avec Thomas Hodier pour ces ultimes courses. Une équipe d’une dizaine de personnes en voie de professionnalisation. Peu importe le résultat, cette finale déterminera sûrement les choix de Valentin, pour l’année prochaine. S’il a déjà fait ses preuves, comme en 2015 en devenant champion de France GT junior, il garde en tête ses objectifs. Continuer en GT et “participer à des courses d’endurance comme les 24 heures du Mans”
“MY GASOLINE”
C’est un blog pour partager leur passion. Celle des sports auto. Le compte Instagram qui va avec est tenu par Valentin et sa copine Mylène. Lui est pilote, elle journaliste. Deux fous des roues. “Il y avait un créneau à prendre sur Instagram. Très peu de couples font ça dans notre domaine. On aurait été déçus de passer à côté”, affirme Mylène. A travers leurs publications, ils nous emmènent dans leur univers. Un sport qu’ils veulent rendre plus accessible. “On a de la chance de voir ce que l’on voit alors on le partage”, complète Valentin. Le but, c’est aussi de démonter quelques clichés. Les belles et grosses voitures sont souvent associées à l’argent. “Oui c’est le cas, mais nous, on ne vient pas de familles aisées. On n’a pas non plus grandi dans les sports auto. Donc, on veut montrer que ce n’est pas forcément un domaine réservé aux gens qui ont des moyens”, conclut le coureur.
Laura Berlioz