Monsieur Shirley et Madame Souagnon ont une fille. Leur enfant veut devenir humoriste : Shirley Souagnon éclos pour vivre sa passion, le “stand up”. Sur scène, YouTube et même sur Netflix. Le 19 janvier, elle sera “Monsieur Shirley” au théâtre Daudet, à Six-Fours-les-Plages.
Qui est Monsieur Shirley ?
Pour le savoir, il faut venir voir le spectacle (rires). Je suis moi-même en train de le découvrir. Il évolue avec ce que j’ai envie de défendre. On me prend parfois pour un mec je trouve ça ridicule comme raccourci donc j’ai créé “Monsieur Shirley”. C’est vraiment un rond point, il ne sait pas où aller. Monsieur Shirley, c’est une personne sans genre qui n’a même pas de sexualité ou qui en a plusieurs, à vous de voir. Le genre, tel qu’on le définit, ça m’importe peu. On est humain avant tout, c’est déjà pas mal. Notre genre en fait c’est ce qui est au fond de nous, ce que l’on peut dégager. Je trouve ça triste qu’on nous l’attribue. On dit qu’on est adulte lorsqu’on devient son propre parent. Moi, j’en ai deux : Madame Souagnon et Monsieur Shirley.
Vous avez déjà joué votre spectacle à Toulon, le mois dernier. Comment avez-vous trouvé le public de la région ?
Les gens sont expressifs, on voit les vraies réactions du public. J’adore. A Six-Fours, je m’attends à la même chose. J’adore venir ici, même dans les Alpes-Maritimes. A Nice, Monsieur Shirley a eu une standing ovation.
Après beaucoup de dates parisiennes “Monsieur Shirley” est de retour en province. Qu’attendez-vous de cette tournée ?
Je suis contente de passer du temps avec les gens, de les voir heureux. Le stand-up me permet d‘être moi-même. Monsieur Shirley, vous l’aurez compris, ce n’est pas vraiment un personnage. C’est super cool de pouvoir jouer son spectacle partout en France pour y faire passer mes messages.
Tout cela avec une passion, le stand-up. Comment la vivez-vous ?
Face aux gens, je suis moi-même. C’est ça l’amour du stand-up. Celui que je pratique est sans artifice. Au-delà de ça, ce métier me passionne. Je m’intéresse à son évolution en France, à comment les étrangers le perçoivent etc. C’est pour ça, entre autres, que je suis ma propre prod* depuis 5 ans. On prend un micro et on analyse la vie. Au début, il n’y avait pas vraiment de terrain de jeu pour nous. Il fallait expliquer à chaque fois comment on se produisait. Maintenant c’est acquis. Pour rendre mon univers encore plus accessible, je vais mettre des contenus réguliers sur Youtube (One Time Productions) à partir de janvier. Quelque chose de dense avec des potes guest et des sketchs fiction. Le tout, dans un décor “à la maison”.
De vidéos en spectacles vous arrivez maintenant sur Netflix. Racontez-nous.
Pour une série oui. “Humoristes du monde” regroupe 47 humoristes. Ils m’ont contacté pour faire partie des quatre français. J’étais très flattée. On a enregistré 30 minutes exclusives à Montréal avec un peu de pression et beaucoup d’adrénaline. J’ai trouvé en 15 jours des vannes qui mettent des mois à germer. J’ai passé un palier. Vous pourrez découvrir notre travail sur Netflix dès le 1er janvier.
Propos recueillis par Laura Berlioz
Crédit photo : Laid Liazid