Peter est chanteur. Jean-Pierre est varois. L’un s’est hissé à la première place du Top 50, l’autre est resté profondément amoureux de sa région. Ces deux âmes, réunies en une seule personne, ont fait naître un nouveau projet. Celui d’une tournée dédiée aux années 80, plutôt originale.
Comment est née cette tournée ?
Elle a vu le jour après 10 ans d’une première tournée RFM 80 puis Star 80. Lorsque j’ai décidé d’arrêter mon duo, le producteur m’a dit “c’est le duo ou rien” alors j’ai continué en solo. Je me suis d’abord demandé si je devais prendre le tour avec des chansons des années 80 ou continuer seul. Mon idée était de rassembler des gens du Var. Ma femme est la chorégraphe. Ensemble, on a monté cette tournée qui regroupe les 25 plus gros tubes des années 80, surtout des français car je défends la chanson française avant tout. Là, je monte autre chose. Nous avons agrandi l’équipe. L’idée est de faire un tour de chant afin de faire connaître des jeunes varois.
Comment tout cela s’articule ?
Dans chaque spectacle, il y aura les six mêmes chanteurs, choisis par un casting. Des jeunes entre 15 et 28 ans. Ils auront à chanter des chansons des années 80. Chaque soir, il y aura un podium. A la fin de la tournée, on annoncera le vainqueur. Ce dernier remportera la possibilité d’enregistrer un mini album dans nos studios de La Valette avec mon équipe. C’est tout de même plus utile que de faire gagner des lots.
En dehors de ce concours, quelles spécificités allez-vous apporter ?
Il y aura un moment des meilleures comédies musicales des années 80 chantées en live par des éléments de nos ateliers. L’animateur va également faire des quizz sur le 80 pour que nos partenaires et sponsors distribuent des cadeaux. Pendant le concours de chant, le jeune talent verra deux canapés violets, un sur chaque côté. Entre quatre et six personnalités de la ville (maire adjoint au maire, acteur de la commune) seront là pour le juger. Je présenterai aussi un tour de chant.
Pourquoi ne vous contentez-vous pas de chansons ?
Pour la continuité, le souvenir de ces belles années mais aussi la transmission. Tout existe, mais il faut le faire différemment. Le principal pour moi, c’est de faire comprendre à ces jeunes que la musique, c’est un vrai métier.
L’engouement face aux années 80 est-il toujours présent ?
C’est une folie. Certains zéniths ont fait salle comble dix fois. Le public est de plus en plus jeune. Sur scène, le matériel a évolué. On voit plus de décors et de costumes.
Les tournées d’été sont nombreuses dans la région. Pourquoi avez-vous été choisi ?
On est déjà pas mal sur scène mais la technique est horriblement cher donc on essaye d’être compétitifs. Nous sommes extrêmement transparents et arrivons avec une démarche précise. Avec la tournée “Nos Années 80”, quand les maires signent, ils savent ce qui se passera, ce qui n’est pas le cas avec d’autres grosses tournées de la région.
Vous êtes natif de la région. Les varois ont-ils de l’affection pour vous ?
Quand je discute avec les maires pour la tournée, ils sont contents de me voir. Chacun a un souvenir, une anecdote avec une de mes chansons. Cela me touche et ils sont surtout contents d’avoir un artiste en face d’eux et pas un agent qui raconte n’importe quoi au niveau des tarifs.
Que vous apporte cette tournée ?
Moi, j‘ai choisi ce métier. J’ai soûlé mes parents à 16 ans pour faire des disques. A 19 ans, j’ai dit à mon père, lui-même chanteur, que j’en ferai un métier. Il m’a tout de suite installé à Paris. Je suis hyper heureux de continuer à chanter aujourd’hui. Le maire de Toulon m’a demandé si j’allais prendre ma retraite lors de notre dernière rencontre. Je ne pense pas connaître ce mot. Avec ma femme, danseuse et chorégraphe, ce qu’on veut, c’est avoir notre école. Je prolonge ma passion avec cette tournée.
Propos recueillis par Laura Berlioz
“Nos années 80”
Peter & co
Minuit 10 Productions