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Claudia Tagbo. La vie du bon côté

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Son rire est communicatif, sa bonne humeur aussi ! L’humoriste qu’on ne présente plus Claudia Tagbo est une optimiste, elle aime la vie et le crie haut et fort, elle prône le partage, la bienveillance et puis elle se considère chanceuse. Et bien nous pour ce début d’année, ces mots nous parlent, ils résonnent en nous et nous donnent encore plus envie d’aller la voir dans son nouveau spectacle « Lucky » au Théâtre Galli à Sanary le 11 janvier prochain. Vous venez avec nous ?

Pourquoi avoir choisi d’intituler votre nouveau spectacle « Lucky » ?
Mon spectacle s’appelle « Lucky » car j’ai décidé d’avoir de la chance dans ma vie. La chance se cultive tous les jours, j’y crois beaucoup. Dans cette morosité ambiante, il ne faut pas oublier que nous avons de la chance de pouvoir se lever chaque matin. Avec les évènements marquants des dernières années, notre façon de vivre à changer, notre façon de penser aussi, moi j’ai envie de montrer le bon côté de la vie, d’apporter un peu de joie et de bonheur aux gens.

Aujourd’hui estimez-vous être une personne chanceuse ?
Oh oui ! J’ai une chance énorme de pouvoir faire un deuxième spectacle, d’aller à la rencontre du public. J’ai la chance d’être née sur un continent, de vivre sur un autre, de rêver d’ailleurs. Mon ailleurs c’est la rencontre du public, un public qui est de toutes les couleurs, de tous les âges, de toutes les générations, tout ceci c’est une chance. Nous avons la chance de se retrouver, de rire ensemble, de vivre ensemble. Mon spectacle aborde ce thème avec beaucoup de légèreté.

Claudia Tagbo au Théâtre Galli à Sanary - Limpact

Parlez-nous de vos débuts, comment êtes-vous devenue humoriste ?
J’ai une formation classique de théâtre à la base, je n’ai jamais voulu ou rêvé d’être humoriste, c’est arrivé par le biais de rencontres diverses. Je crois profondément que ce métier se fait grâce aux rencontres et aux opportunités qui s’offrent à nous et qu’il faut bien évidemment saisir. Je crois qu’il faut toujours essayer, tenter car personne ne peut vous juger. J’ai eu la possibilité de m’essayer à l’humour et je me suis dis qu’au pire le public ne rigolerait pas mais qu’au moins j’aurai essayé. Je me suis ouverte au public, j’ai partagé, j’ai fait des premières parties d’artistes géniaux et les portes se sont ouvertes petit à petit.

Si vous deviez vous décrire en quelques mots, que diriez-vous ?
Je suis une teigneuse, je ne lâche rien. Je suis optimiste aussi ou du moins j’essaye de l’être au maximum. Je crois en mes rêves et c’est très important, j’essaye de protéger l’enfant qui est en moi. C’est peut-être un peu naïf de dire ça mais sincèrement je suis comme ça.

La chanson est très présente dans votre spectacle, quel est votre rapport avec la musique au quotidien ?
Ah la musique et moi c’est une grande histoire d’amour, ça démarre dès le matin au réveil, elle fait partie intégrante de ma vie. Pour mon spectacle, je travaille avec un super musicien Ousman Dnedjo qui a créé toute la musique, vous verrez, il y a aussi des instruments que l’on a pas l’habitude de voir, c’est très convivial comme ambiance.

Qu’est-ce qui a changé depuis le premier spectacle ?
Mon public répondrait certainement mieux que moi. Je maîtrise peut-être un peu mieux mon trac… ou pas (rires). Le métier fait que vous découvrez beaucoup de choses nouvelles, vous observez pour vous inspirer. Je suis un peu plus mature, j’invite le public à la réflexion, je pose de vraies questions sur le vivre ensemble. Il y a une vraie évolution je crois.

Et-ce difficile de faire rire le public aujourd’hui en 2018 ?
Oui c’est même de plus en plus difficile. Dans notre société les droits des femmes ne sont pas toujours respectés, nous sommes beaucoup dans l’agressivité, dans la colère, la peur, nous sommes dans la dénonciation, nous sommes plus tendus, à fleur de peau, le rire est donc plus percutant. Je pense qu’il faut être dans la bienveillance. Les fins de mois sont difficiles mais écoutez les gars essayons de communiquer d’avantage, de partager et de trouver notre place chacun.

Si vous deviez remercier une seule personne connue ou non aujourd’hui qui serait-elle et pourquoi ?
Je dirai un grand merci à mes parents d’abord car ils m’ont toujours encouragé, ils ont fait preuve d’intelligence lorsque je leur ai dis que j’allais travailler sur un spectacle d’humour. Ensuite pour ce qui est des personnes connues, elles-mêmes savent, je les remercie tout le temps. Le Jamel Comedy Club, Michel Boujenah, Anne Roumanof, Anthony Kavannah, Arthur… Ils m’ont tous apporté quelque chose d’énorme.

Quels sont vos projets pour 2018 ?
Je vais aller à la rencontre du public jusqu’au mois d’avril avec mon spectacle « Lucky ». Ensuite j’ai fait un téléfilm sur Arte et je serai présente dans plusieurs émissions de télévision. J’ai aussi des projets de films mais je suis un peu superstitieuse alors je préfère ne pas en parler tant que je n’ai pas entendu le mot « Action » !

Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année ?
La même chose que ce que vous aller souhaiter à vos proches ! Beaucoup de bienveillance, du partage, de l’amour encore et encore…

Propos recueillis par Amandine Mastieri