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Daniel Gouvenou

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A 70 ans, Daniel Gouvenou est le plus ancien bénévole du club de handball de la Crau. Lui qui est passé par tous les postes à responsabilité, qui a même été président, continue encore et encore à
s’impliquer. Il a connu les débuts de l’aventure, tous les présidents, toutes les joies et toutes les peines. Même si on dit bien que personne n’est indispensable, qui pourrait se passer de son âme ?

Le handball a été découvert à La Crau en 1960, lors d’un match de démonstration entre les enseignants du Var et l’USAM de Toulon, mais ce n’est qu’en 1964 que le club est né. Son premier président était M.Brug et son premier entraineur, M.Casalta.
Après avoir quitté l’école à 13 ans et demi, Daniel Gouvenou a épousé une carrière militaire en 1965 après s’être essayé dans le commerce. Durant sa jeunesse, il avait déjà un peu joué au handball, dans l’institut religieux, où il aurait pu embrasser une carrière ecclésiastique, et au basket. A cette époque (nous parlons là des années 53-54), il avait participé à des cours d’arbitrage, par le Comité du Var et y avait pris goût. Cette envie de devenir arbitre le suivra toute sa vie.

Le début d’une histoire qui dure depuis presque 40 ans
Marié et père de deux enfants, un garçon et une fille, cette dernière lui demande un jour, de l’inscrire au club de Handball de La Crau. L’histoire commence ici…Nous étions en 1974.
Daniel Gouvenou s’est investi dans le club très rapidement, à tel point qu’il devient vice-président du club, lorsque M.Ioller succède à M.Brug. Il occupera ensuite divers postes de trésoriers, président des festivités, manager des cadettes, des juniors, tout en s’intéressant de plus en plus à l’arbitrage. Pour lui, le grand tournant du club s’est fait sous la présidence de M.Cloarec, dans les années 80. « Ça a été le début du ‘grand club’. Nous nous sommes structuré avec des commissions dans tous les domaines », dit-il. C’est à cette époque qu’il devient arbitre, puis en 1995, arbitre départemental, jusqu’à l’âge limite de 55 ans. Depuis, il est responsable des jeunes arbitres et assiste aux rencontres, à la table de match. Il admet qu’il aurait aimé revenir au Conseil d’administration, sous la présidence de Gilles Rus, président en place, mais l’âge est là et cela lui demanderait trop d’efforts.

Daniel Gouvenou avec les jeunes de l'USC handball

Une personnalité affirmée
Lors de ma rencontre avec Daniel Gouvenou, je ne pouvais imaginer que le personnage avait tant de chose à dire. Pourtant, Gilles Rus m’avait prévenu…Toute la vie du club est détaillée dans un agenda que Daniel Gouvenou garde en permanence avec lui. Sa mallette contient véritablement la mémoire de la vie du club, avec tous les comptes rendus de réunions, d’assemblées générale etc…A chaque question que je lui posais, il ouvrait son carnet, le feuilletait et trouvait la réponse. Incroyable !
Daniel Gouvenou aime dire qu’il doit partir depuis l’âge de 60 ans, mais il aime son club et ne se résout pas à l’abandonner. Si celui-ci n’a jamais connu de crise importante, Daniel se souvient avoir été critiqué… une seule fois. « C’était un jeune qui par la suite, a continué avec nous et a pris de plus en plus de responsabilités ». Par contre, les bons souvenirs ont parsemés son parcours. Il m’en commente un, récent : « En 2011, lors du Challenge Espenon, l’équipe avait terminée 2ème. Les jeunes sont venus me remettre la coupe. C’était une grande émotion ! ».
Daniel aime son club tout autant que son club l’aime. Il conclue : « La mentalité ici, est exceptionnelle, que ce soient les dirigeants, les joueurs ou les spectateurs. Ne changez rien et bichonnez vos jeunes entraineurs ».
Texte et photos : Pascal Hermer

Paroles de jeunes
Ils ont tous les trois 16 ans et jouent à  La Crau depuis 10 ans. Ils nous parlent de Daniel Gouvenou.
Lucas Gruny : Il est comme un grand-père pour moi et me donne de nombreux conseils quand je fais l’arbitre.
Jérémie Canale : Je l’ai connu très tôt. Dès que je me suis intéressé à l’arbitrage, il s’est occupé de moi. C’est un vrai Coach !
Colin Allouche : Dès mon premier tournoi, il était présent et nous encourageait. Au challenge Espenon, nous avions terminé 2èmes. Pour nous, c’est grâce à lui si on en était arrivé là.