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De rencontres en opportunités, Damien Chicot

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Natif des Hauts-de-France, cet auteur-compositeur-interprète a passé sa jeunesse en Provence. Guitariste pop-rock depuis 20 ans, il aime aussi une musique plus douce comme ces ballades qui vous transportent. Après avoir écumé le sud de la France, fort de deux opus qui en disent long sur sa personnalité, arrive le coup d’éclat. En quelques heures, il compose une chanson sur Johnny : “Tu resteras”. Postée sur les réseaux, elle sera entendue plus de 600.000 fois, partagée et “likée” plus de 150.000 fois, avec des tonnes de messages bienveillants.

Bonjour Damien, tu viens du Nord ?
Je suis né à Lille. J’y suis resté jusqu’à l’âge de 10 ans, puis 10 ans à Avignon et ça fait 25 ans que je suis à Montpellier dans notre beau sud de la France.

Comment es-tu venu à la musique ?
Je suis tombé dedans quand j’étais petit. J’ai commencé la musique à 8-9 ans, à toucher un peu les synthétiseurs, à emprunter les vinyles de mon père. Il avait de belles influences musicales, c’était très ouvert, c’était Francis Cabrel, Bob Marley, Clapton, Led Zeppelin, ACDC, même Michel Berger. On avait tout un tas de vinyles et je me régalais à passer des heures à les écouter.

C’est ce qui a fait de toi un auteur-compositeur-interprète ?
Ça m’est venu tardivement. J’ai commencé à composer mes premières musiques à 18 ans avec un groupe qui s’appelait “Rien à voir”. On avait joué sur le fait qu’on n’avait pas de matos et c’était une tête de mec qui n’y voyait rien, c’était un petit jeu de mot et on cartonnait pas mal sur Avignon. On a fait pas mal de dates, puis je suis parti pour l’armée.
Du coup j’ai continué à faire tranquillement ma vie avec une guitare et à jouer par-ci par-là mais un peu moins car l’armée m’a appelé un peu longtemps, j’ai fait 6 ans d’armée dans le Génie Para-Commando. Par la suite, je suis parti dans le commerce, j’y suis resté et j’ai monté ma boîte.

Quand tu n’es pas dans la musique, tu as d’autres occupations ?
J’ai une âme d’artiste. Je suis un passionné de la musique dans sa globalité c’est-à-dire que j’aime les instruments, j’aime en écouter, j’aime en faire et j’aime beaucoup le live.
Mais j’ai toujours beaucoup aimé la photo et la vidéo, c’est très complémentaire. Et lorsque je gérais mon projet qui était sous le nom de Mel Ville, je faisais tout. Je gérais ma communication, mes visuels, tout de A à Z, mes dates également. La photo a donc été une évidence pour moi, je me suis équipé pour en faire, j’ai été un peu plus sollicité et puis j’ai monté ma boîte qui s’appelle Jade Production qui fait de la photo, de la vidéo et de la réalisation de clips pour entreprises.

Un jour tu décides de faire une chanson pour Johnny.
Quand j’apprends la mort de Johnny, je suis submergé, comme tous les Français j’imagine, il y a un tas de choses qui se mélange dans ma tête, des discussions en famille, des partages avec des potes.
J’avais une école de musique, j’enseignais la guitare, le piano, la batterie et le chant, et puis j’ai deux annulations de cours qui se sont faites coup sur coup. J’ai pris ma guitare, un papier, un stylo et j’ai commencé à écrire la chanson “Tu resteras”. En une heure, j’avais écris le truc. Je regarde un peu la discographie, je le monte et je me dis que c’est sympa, c’est proche d’“Allumer le feu“ mais pas trop. J’appelle un pote, puis deux et je leur dis que j’aimerai bien l’enregistrer en studio proprement. J’ai donc contacté André Hampartzoumian pour lui demander de gérer le solo, un peu le fond de la musique et je lui ai donné la maquette. On l’a enregistré très rapidement, ensuite j’ai fait un petit montage sur mon ordi et je l’ai balancée sur le net le 26 décembre. Huit jours après, j’étais à 500.000 vues et toute la presse qui me court après.
Christophe Porquet m’a alors appelé pour que je fasse la première partie de “La voix de Johnny“ avec Jean-Baptiste Guegan.

Les rencontres c’est quelque chose dans ta vie, entre Christophe Porquet, Jean-Baptiste Guegan.
Ce sont les opportunités de la vie, mais c’est aussi du travail, de l’expérience. C’est toute ma vie qui a fait que je puisse accéder à ça, j’ai toujours été quelqu’un qui s’adapte très très vite et qui trouve des solutions à beaucoup de choses.
Le côté artistique a également joué, du coup j’ai fait ma chanson à la guitare acoustique, guitare-voix, à la première partie de Jean-Baptiste. Ensuite, on a beaucoup parlé avec Christophe et ils sont venus à la Grande-Motte. Etant de Montpellier, je lui ai proposé de venir faire un shooting photo pendant le concert. Mon travail lui a plu et petit à petit on a continué, il m’a pris pour Nashville. J’ai monté le clip ainsi que le reportage photo.
Et voilà, l’aventure a commencé comme ça et maintenant je m’occupe de la production et de la direction artistique de Jean-Baptiste.

Un sacré garçon, Jean-Baptiste Guegan.
C’est un phénomène. J’étais présent à la demi-finale et à la finale de la France a un incroyable talent et c’est là que j’ai pris conscience de qui il était. Je l’avais déjà vu en concerts quelques fois, on se connaissait, mais là j’ai compris la capacité et l’impact que ça allait avoir après.

Aujourd’hui, Christophe Porquet et toi formez une belle équipe.
L’équipe c’est une petite famille, avec toutes les difficultés que ça peut engendrer car le vrai problème c’est que ça va très vite. On a à peine posé les pieds pour faire quelque chose de constructif, de qualitatif etc, que derrière, il y en a dix à faire donc on est toujours à fond. Toujours dans la bonne humeur, Christophe, même si je ne suis pas le dernier, est vraiment bon pour ça. Il est animateur à la base, il est toujours prêt à partir donc oui, on a des trajets qui sont assez rigolos. C’est toujours dans le sourire et l’humeur des uns, des autres. C’est une super aventure humaine en tout cas.

Peux-tu me dire un petit mot sur le directeur musical ?
Philippe Russo, c’est quelqu’un que j’ai appris à connaître à travers ce projet-là. Il a été choisi par Christophe parce que pendant la France a un incroyable talent il y a eu la nécessité d’avoir une équipe de professionnels pour la route avec le projet des Zéniths qui était déjà presque là. Christophe voulait donner la main à quelqu’un qui était déjà dans le milieu depuis des années pour ne pas se tromper, ne pas perdre de temps. Philippe Russo est un monsieur qui a 20 ans de Sony Music, il connaît tous les rouages et les projets. Il a été pris pour le choix des musiciens et surtout pour prendre en main la partie avec Michel Mallory, Jean-Thomas Mallory ainsi que l’ingénieur du son qu’on a vu à Nashville pour mener à bien le disque que tu connais aujourd’hui.

Quelques questions pour mieux te connaître. Tu es thé ou café ?
Carrément café.

Alcool ou grenadine ?
Ça dépend des soirées. Mais toujours dans la modération par contre, je ne suis pas un monsieur de l’excès.

Tu es fille ou fille ?
Oh, plutôt fille. Belles de l’intérieur avant tout, après, l’extérieur, c’est certain que c’est un plus, évidemment.

Du matin ou du soir ?
Les deux. J’aime me lever tôt et j’aime me coucher tard. Heureusement, je n’ai pas besoin de beaucoup dormir pour récupérer et garder le rythme.

Plutôt concert ou ciné ?
Plutôt concert, surtout en ce moment. Je ne suis pas fan de beaucoup monde, mais j’ai de l’admiration pour Sting. La plus grand claque que j’ai prise en concert, c’est avec la chanteuse Noa, aux Arènes de Nîmes, par la qualité et sa générosité.

Boîte de nuit ou canapé ?
Canapé.

Ton plat préféré ou détesté ?
Je dirais qu’une bonne grillade entre potes, j’aime vraiment bien. En revanche, l’andouillette, je déteste.

Propos recueillis par Manouk B