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Deborah Grall en 180 fois 5 minutes

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Autour de Franck : Raphaëlle, Margaux, Chloé et Elsa. Il ne s’agit pas de Charlie et ses drôles de dames, mais de Franck et ses collaboratrices. Un boss et ses manageuses. Cet homme hystérique et misogyne est à la tête d’un label musical, plutôt féminin. Un milieu, parfois cruel, dont « Guépardes », lève les dessous. L’une des 4 manageuses, Deborah Grall, nous en dit plus sur cette série. De son rôle de première épouse de Serge Gainsbourg, dans le film réalisé par Joann Sfar, à sa petite apparition dans « Le 15h17 pour Paris » de Clint Eastwood, la comédienne aborde ici un rôle conséquent.

 

Pourquoi ce projet vous a séduite?

J’ai été emballée dès la première lecture. L’écriture du scénario m’a immédiatement frappée. Cette dose d’humour et de réalisme. J’avais vraiment l’impression d’avoir de la qualité entre les mains.  La diversité des personnages et l’originalité du format ont fait le reste.

 

Qui trouve-t-on dans Guépardes ?

Dès les premiers épisodes, les téléspectateurs vont cerner les personnages de la série. Ils ne sont pas caricaturaux, mais les rôles restent assez précis. Les manageuses ont des caractères bien distincts. Par exemple, Sophie Maréchal joue une femme au passif très lourd. Endurcie, elle révèle son caractère difficile. Au contraire, Natacha Krief incarne un personnage tout innocent, qui découvre les choses au fur et à mesure. Elle n’est pas vraiment naïve, plutôt une jeune ingénue. En tout cas, elle renvoie l’image d’une fille fantasque et comique.

En ce qui me concerne, «mon » caractère se développe au fil des épisodes. J’incarne une femme d’une trentaine d’années, mariée a son travail. Un peu plus âgée que les autres, elle ressent les choses avec plus de recul et d’objectivité. Le spectateur pourra facilement s’ identifier à elle. Ces filles gravitent autour du patron, Franck à la fois comique, tyrannique, et, surtout, très spécial avec les femmes.

 

Un homme misogyne, avec ses collègues, le scénario ne passe pas inaperçu dans le contexte actuel..

On peut y voir une sorte de satire. « Gépardes » dévoile les coulisses d’un monde sans pitié, sous plusieurs aspects. Sous cet angle, la série met en avant ce qui peut se passer dans le monde de la musique, comme dans une entreprise quelconque. C’est dans le vent, dans l’actu. On dénonce également plein d’autres choses.

 

La série se démarque avec son format, pouvez-vous nous en dire plus ?

180 épisodes de 5 minutes. C’est rare, même si l’on trouve quelques programmes courts à l’antenne. En général ce sont plutôt de petits sketchs comme dans « Scènes de ménages ». A l’inverse, « Guépardes » est une longue histoire. Chaque épisode est la suite du précédent. Sur si peu de temps, c’est assez nouveau.

 

Est-ce un plus pour acteur ?

Totalement, on développe un personnage sur 15 heures. Vous vous rendez compte de la différence avec un personnage d’un film de deux heures ? Pour moi, en tant qu’artiste, c’est fabuleux. On évolue avec le personnage et les auteurs évoluent avec nous aussi.

 

Vous avez fait du cinéma ,du théâtre ou encore de la télévision mais vous n’avez pas forcément côtoyé le monde de la musique. Comment vous-êtes vous préparée à intégrer ce milieu, le temps du tournage ?

Souvent, les acteurs se documentent avant d’interpréter un rôle précis. Pour « Guépardes », il se trouve que les réalisateurs, également auteurs, connaissent ce milieu. Les dialogues étaient donc très explicites pour me faire comprendre mon rôle et son contexte.