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Elian Bachini

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Elian Bachini a commencé sa carrière de photographe en 1980 à Châteauvallon, scène nationale de Toulon.Une trentaine d’années d’exercice dans ce lieu, et une vingtaine aux Hivernales d’Avignon, lui ont permis de photographier les plus grandes compagnies de danse de ces dernières décennies. De même pour le théâtre contemporain. En parallèle, son activité photographique s’est ouverte à d’autres domaines.
Ses images sont publiées dans la presse, illustrent des ouvrages, servent aux différentes compagnies pour la promotion de leurs spectacles. Elles ont été vues des Etats-Unis au Japon. Elles font l’objet d’ expositions.
Les  voies qu’il explore dans sa recherche artistique sont variées, tant sur le plan des thèmes que des supports sur lesquels il développe ses photos. Le numérique lui a offert de nouvelles possibilités de création dont il ne se prive pas.

Selon les expositions, il crée lui-même son “papier” de façon artisanale dans son laboratoire en sensibilisant de la toile de jute ou de lin, du papier aquarelle ou des pierres plates. Cette technique de préparation du support donne à la photographie un aspect proche du dessin. Mais il s’agit bien de photographie argentique, développée selon le procédé classique du noir et blanc. Les formats peuvent atteindre 80X120 cm.
“La réalité du quotidien ne m’a jamais suffi pour vivre. Dès mon enfance, je l’ai fuie par le dessin et la peinture, et depuis longtemps par la photographie.
La danse a offert à ma vue ce que le corps mis en scène pouvait exprimer de plus fort.
J’ai voulu compléter cette approche de l’expression du corps par un travail hors scène. J’ai photographié les danseuses et danseurs dans mon atelier, un espace très réduit. Pas de grands sauts, pas de grands gestes. Peu ou pas de costumes, pas de musique, mouvements resserrés dans un format carré. Il en a résulté des moments forts d’énergie freinée, de chorégraphie minimaliste dans le silence. Moments épuisants pour le photographe poussant le danseur toujours plus loin, et pour le danseur dont les règles imposées bousculaient son appréhension de l’espace. Moments de violence, ou de grande douceur aussi.  Beaucoup d’émotion. Et de complicité”.

Elian Bachini