3 800 000 votes, 4 mois de compétition et 24 marchés en lice. Le concours du plus beau marché de France a passionné les amoureux du terroir. Une commune s’est particulièrement impliquée. Des efforts récompensés puisque Sanary est arrivée en tête du classement. Un beau sacre pour la ville mais surtout une expérience que ses habitants ne sont prêts d’oublier.
A l’annonce du classement provisoire, vous dépassiez Nice. Quelle réaction avez-vous eu ?
A ce moment-là, on s’est dit qu’on commençait vraiment à rentrer dans le bal ! C’était le moment de foncer. D’un autre côté, même en passant devant Nice, nous n’avions que 9000 voies ce qui était beaucoup moins que d’autres marchés en France.
Comment avez-vous lancé la dynamique ?
A l’annonce des résultats à mi-parcours, on s’est dit que nous étions obligés de gagner. On a réuni tout le monde, des associations jusqu’au curé. On a même dédié 4 personnes à l’explication du vote, dans la ville. On a aussi beaucoup utilisé les réseaux sociaux.
Que ressentiez-vous à l’annonce de cette victoire?
Gagner c’est une chose, mais voir l’engouement que cela a suscité ça, cela nous a vraiment touchés. L ‘amour pour a ville mobilisé. Les gens m’interpellaient dans la rue pour me demander si je votais. Evidemment ! Mais cela veut dire qu’ils en étaient soucieux et cela fait très plaisir. Le conseil régional, le conseil départemental, l’agglomération et même les maires des communes voisines ont joué le jeu.
Comment l’avez-vous appris ?
Une équipe de TF1 est arrivée 15 jours avant les résultats officiels. Ils ont expliqué leur venue par un repérage effectué dans les 3 premières villes. J’ai trouvé qu’ils étaient très nombreux et nous posaient beaucoup de questions pour un simple repérage. On a fait beaucoup de suppositions à ce moment-là. Le jour de l‘annonce de la fin des votes, j’ai reçu un coup de fil de TF1. C’était très marrant car on m’a dit de ne rien révéler mais j’étais dans la salle des mariages avec une quinzaine de personnes, c’était très compliqué de ne rien montrer. Je me devais de garder le secret. Quand les premières caméras sont arrivées j’ai même prétexté la venue d’un autre média pour un autre tournage. Ensuite, Jean-Pierre Pernault et le reste de son équipe sont arrivés la veille. Là, en le voyant le soir dans les rues, les Sanaryens ont bien compris ce qu’il se passait.
Racontez-nous votre rencontre avec les équipes de TF1.
Nous avons partagé le dîner ensemble, ils sont tous formidables. Jean-Pierre a découvert la ville et était toujours de bonne humeur. Je pense qu’il a apprécié l’implication des habitants vis-à-vis dans son concours. Il a ressenti l’intérêt que les citoyens ont porté à l’opération. Le soir, au restaurant, nous avons discuté de tout avec lui : de Sanary, de télévision, d’actualité… L’autre journaliste présente à ses côtés, Dominique Lagrou Sempere est également une perle ! Très gentille et bienveillante avec nous tous. Ils étaient une dizaine à table. Tous ont fait l’unanimité. Dans un groupe, il y a souvent une personne un peu moins ouverte que les autres. Là, ils étaient tous au top. Cela fait du bien de rencontrer des gens comme eux. Je les remercie vraiment d’avoir crée ce challenge et pour la qualité de nos échanges.
Comment s’est déroulé le jour J ?
Avant le journal, Jean-Pierre Pernault a beaucoup parlé avec les gens, fait des selfies etc. On a vu qu’il y prenait plaisir. Les Sanaryens ont été très respectueux. Ils ont suivi les consignes au niveau du bruit pendant la présentation de Jean-Pierre Pernault et aussi pendant le JT. Je pense que les gens ont senti sa confiance et ont voulu lui rendre la pareille.
Beaucoup d’internautes ont dit que Sanary était déjà favorisée par la proximité de la mer ou encore l’ensoleillement. Que leur répondez-vous ?Qu’il n’y a pas besoin de tout cela pour qu’un endroit soit magique. Le tissu commercial est tel que cela crée une réelle dynamique. Les gens sont investis dans leur ville et cela, ça n’a rien à voir avec le soleil.
Qu’avez-vous envie de dire aux Sanaryens ?
Je voudrais les remercier pour l’intérêt porté à cette aventure et leur dire aussi que ce n’est pas fini. On va encore travailler. Être à la hauteur, c’est très bien mais cela peut vite se terminer. Il faut s’améliorer encore pour réussir.