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Jérémy Lorca, Un mariage entre humour et autobiographie

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Chroniqueur sur Europe 1 et adepte de la scène, actuellement à Paris à l’Alhambra Théâtre, il sera les 13, 14 et 15 avril 2018 à Aix en Provence. Le spectacle de Jérémy Lorca, « Bon à marier » conquiert les spectateurs. Un Bridget Jones au masculin qui se dévoile, au fil du spectacle.

Vous avez étudié la question alors, on vous demande, qu’est-ce qu’un homme bon à marier ?
C’est plusieurs choses à la fois. Quelqu’un de fidèle et de rigolo. Un homme qui sait s’habiller tout seul. Une personne cultivée qui ne parle pas que d’elle. C’est difficile mais c’est trouvable.

Et comment paraître bon à marier quand on ne l’est pas ?
Il y a quelques petites astuces. Par exemple, si l’on ne sait pas cuisiner et bien on ne touche pas les casseroles. On achète Picard en faisant croire qu’on a fait la cuisine.

Pouvez-vous nous parler de votre rapport à ce spectacle ?
Je le joue depuis deux ans je suis très heureux que cela dure ! Au début, je pensais faire cela trois mois pour m’amuser. C’était des salles de 20 places puis une tournée à Paris, puis des dates en province… J’avais envie d’une expérience professionnelle tout seul.

Jérémy Lorca Bon à marier - Limpact

Depuis deux ans, le spectacle a dû évoluer…
Oui, il y a eu beaucoup d’ajustements. Au départ, c’était ludique. Je l’avais écrit sérieusement mais pour moi cela ne durerait que trois mois. Je filme chaque représentation. Quand trois soirs de suite une vanne ne marche pas, je l’enlève. D’autre part, c’est un spectacle à 90 % autobiographique. J’ai beaucoup changé depuis. Je trouvais ça embêtant de « mentir » sur moi-même aux spectateurs. Enfin, je ne connaissais pas le métier d’humoriste. J’espère être un peu meilleur aujourd’hui.

Ce spectacle vous a-t-il changé ?
Il m’a fait prendre confiance en moi, en tant que comédien. Ce n’est pas évident d’être seul sur scène pour parler de soi. Là, si une représentation se passe mal c’est de ma faute. Cela m’a beaucoup responsabilisé.

Jérémy Lorca - Limpact

Vous avez écrit un livre, « chercher le garçon ». Vous y abordez des thèmes similaires à votre spectacle, est-ce voulu ?
Je suis très à l’aise sur ces sujets. Là aussi, c’est un livre écrit il y a très longtemps. Je l’ai ensuite laissé de côté. Cinq ans après, on m’a lancé sur de l’édition de texte. J’ai accepté et j’ai donc sorti ce livre. Pareil, depuis ce temps-là j’ai changé. A l’époque, la quête de ma vie c’était l’amour. Je courrais partout pour le chercher. Aujourd’hui je suis plus posé…

Vous avez fait une vidéo sur le Don du Sang, vue plus de 50 000 fois. Auriez-vous envie de traiter à nouveaux ce genre de sujets ?
Si je dois le refaire, je ne pourrais pas me forcer. Je fonctionne avec le cœur. A l’époque, j’ai découvert que les homosexuels ne pouvaient pas donner leur sang. Mes potes n’étaient pas au courant et je me suis dit que le grand public, ne l’était pas non plus. J’ai fait un court métrage pour mettre cela en lumière. Il y a toujours des causes qui me font bondir mais je préfère mes chroniques à la radio pour faire passer le message. Je ne pense pas refaire ce format. Ce qui me plairait, c’est d’écrire une fiction et d’y intégrer ce genre de thèmes.

Crédit photos : Matthieu Dortomb