Créé par Paul Ricard lui-même, en 1970, le Circuit Paul Ricard a organisé son premier Grand Prix de Formule 1 dès l’année suivante.
Depuis sa transformation en 1999 en piste d’essais High Tech, sous le nom de High Tech Test Track, la piste provençale s’est de nouveau ouverte à la compétition il y a 3 ans et projette d’accueillir de nouveau la F1. Le circuit Paul Ricard est en passe de redevenir, sinon la Mecque des sports mécaniques en France, mais au moins le paradis des amoureux du sport automobile.
Ces quelques chiffres résument à eux-mêmes l’importance qu’a pu avoir la piste varoise dans sa première vie, entre 1970 et 1999. Le circuit a accueilli 14 GP de France de F1, 13 GP de France moto, 22 Bol d’Or (24 heures moto) et 8 fois les 200 Miles du Paul Ricard-Moto Journal, toujours en moto. Le GP de F1, le GP moto et le Bol d’Or, étaient le rendez-vous mondial ou, au moins européen de motards, qui en profitaient pour passer leur vacances dans la région. Le circuit était devenu le lieu de rencontre incontournable de tous ces passionnés.
En 1999, coup de théâtre, le circuit est racheté par la société Excelis. Philippe Gurdjian, organisateur du Grand Prix de France de F1, est alors mandaté pour mener à bien la rénovation du site, afin d’en faire le premier circuit au monde, dédié exclusivement aux essais et à la communication. Il est rebaptisé Circuit Paul Ricard HTTT (High Tech Test Track) et se ferme au public, au grand désarroi des passionnés. La première grande écurie à y poser les roues sera Toyota F1.
Gérard Neveu, jusqu’alors directeur des pistes, est nommé directeur du circuit le 1er septembre 2008. Après dix ans de fermeture au public, la nouvelle direction opère un revirement et décide d’une réouverture au public et du retour de compétitions officielles sur le circuit. La décision est prise de construire une tribune de 4 000 places face aux stands et d’appliquer une politique tarifaire populaire. La réouverture a lieu le 8 mars 2009 à l’occasion des essais Le Mans Séries.
En 2011, le premier ministre François Fillon ouvre une commission « Grand Prix de France » pour ramener la Formule 1 en France, au Castellet, en alternance avec le Grand Prix de Belgique, dont Gérard Neveu fait partie. Stéphane Clair, ancien haut responsable de l’Aéroport Marseille Provence et président de la société NPO, est alors nommé directeur le 26 septembre 2011.
Pendant un temps, en concurrence avec le circuit de Magny-Cours, Le Circuit Paul Ricard est de nouveau en Pôle position pour le retour du Grand Prix de France…
Texte Pascal Hermer
Photo Raymond Papanti