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Les années bonheur, Patrick Sébastien

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Patrick Sébastien - Limpact

Multitâche au grand cœur, c’est un entretien prévu pour “10mn super speed“ qui se transforme en rencontre de 55mn hyper cool. Tout ça pour vous faire vivre et découvrir en quelques lignes un homme pas comme les autres. Un vrai bonhomme avec ce qu’il faut, là où il faut. Saltimbanque, showman, imitateur, chanteur, comédien… des tas de cordes à son arc et quel arc. Mais surtout une belle cible : son cœur ; et vous ne pouvez pas le rater, pour faire simple, il est gros comme une maison. Lui, qu’on l’aime ou pas, il s’en fout, du moment que lui vous aime.

Êtes-vous vraiment vraiment comme on le dit : touche-à-tout multitâche ?
Ah oui, j’ai même un bouquin qui sort, là, au mois de mai, parce qu’il y en a un qui est sorti sur moi mais que je n’ai pas écrit. Mon bouquin à moi, va sortir au mois de mai, il s’intitule “Les phrases inoubliables“. Ce sont des phrases que j’ai entendues, qu’on m’a rapportées, des vraies phrases de la vie inédites, qui pourraient être des répliques de films. J’explique la genèse de toutes ces histoires et je fais des portraits à travers ces phrases de gens qui me manquent comme Johnny, Léotard, Carlos… Je parle aussi des phrases que les politiques m’ont dites, il y en a certaines qui sont magnifiques.

Comment gérez-vous l’écriture, un Zénith, un spectacle et une pièce à émotion ?
J’ai fait des milliers de spectacles, dans des théâtres, des arènes, des places où il y avait 20.000 personnes. L’Olympia, le vrai, j’ai dû le faire 13 fois. C’est mon métier depuis toujours. Le seul truc qui, aujourd’hui, fait que je me dépêche c’est que j’ai 66 ans. Je fais ça depuis l’âge de 21 ans donc ça fait 45 ans que je suis sur scène et je n’ai jamais arrêté.

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Et vous continuez votre barnum avec Le Plus Grand Cabaret du Monde ?
Là, on va passer à Toulon d’ailleurs. A la fin de l’année, on fait la tournée des Zéniths avec justement, Le Plus Grand Cabaret du Monde. Ce qu’on m’a interdit à la télé, je vais aller le faire sur scène. Il y aura une cinquantaine d’artistes sur scène, il y aura de tout, des jongleurs, des équilibristes, des magiciens… Et je vais le présenter, la seule chose qu’il n’y aura pas, ce sont les invités aux tables mais ce n’est pas le plus important, c’est le spectacle le plus important. C’est une entreprise, c’est un énorme barnum qui n’a rien à voir avec le reste.

Comment définiriez-vous le succès ?
Par le plus beau mot de notre langue d’artiste et c’est le terme “ c’est complet”. Je le répète encore car c’est trop bon, le plus beau mot de notre langue d’artiste, c’est “c’est complet”.

Et les échecs, c’est comment ?
Les échecs font partie du parcours, comme quand tu es sportif et que tu as une contracture, une foulure, une entorse… J’ai été élevé dans le sport, dans le rugby, les échecs font partie de la tentative évidemment. On fait des choses bien, on se ramasse, on se viande, on prend des claques, on se relève… l’important c’est de se relever. J’en parle beaucoup dans l’autre spectacle que je joue et qui s’appelle “Avant que j’oublie”, qui est un spectacle intime où je fais des imitations, des chansons, des confidences et où je vais un peu plus profond. Notre métier, c’est ça, c’est de tomber, se relever et de rester soi-même.

Etes-vous ingérable ? Sanguin ?
Non pas du tout. Avec les connards, oui. Quand on me dit ingérable, ça veut dire “Oh il n’a pas voulu se mettre à quatre pattes pour nous lécher les pompes”. Pour moi, les amabilités buccales j’ai du mal parce que je suis fragile des cervicales. Je trouve que dans ce métier, et en particulier à la télé en ce moment, ils sont en train de devenir fous.

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Justement, la télé, ça va ?
J’ai connu une télé qui était relativement intéressante parce qu’en face de moi, j’avais des patrons qui avaient des couilles et qui étaient compétents. Les Le Lay, Mougeotte… et j’ai même connu Berlusconi ; il y avait du répondant et on n’était pas obligé de vendre son âme. Aujourd’hui, c’est un festival d’hypocrisie, de cirage de pompes… ce n’est plus mon monde, je suis content d’avoir arrêté et je n’y reviendrai pas. L’arrêt de la télé me fait chier pour ceux qui aimaient ça, parce qu’il y avait 3 millions de personnes qui aimaient ça et on leur a dit d’aller se faire foutre.

La télé, c’est quoi maintenant ?
La télé, tu fais une émission le samedi soir, tu mets toute ta passion dedans, tu travailles, le seul résultat que tu auras c’est un chiffre et des têtes de fossoyeurs le lendemain matin. Ça restera, quand même pour moi, le milieu où j’ai le moins retrouvé les valeurs auxquelles je tiens. J’ai continué parce que ça me faisait plaisir d’avoir accès aux gens comme ça. Je n’ai à rougir de rien en matière d’audiences et surtout j’ai fait de l’artiste, j’ai aussi aidé des artistes.

Mais vous n’avez jamais vraiment quitté la scène ?
La scène a toujours été essentielle pour moi parce que quand tu es à la télé, tu t’adresses en fait à des gens qui ne t’ont pas demandé de venir. Tu as des intellos, des cons, des niveaux sociaux complètement différents, et il faut arriver à toucher tout le monde donc forcément tu te fais démonter, tu ne plais pas à l’un ou à l’autre. Sur scène, ce qu’il y a de bien, c’est que si les gens viennent te voir, c’est qu’ils t’aiment. Je n’ai jamais été aussi bien dans ma peau que là, en ce moment où je ne fais que ça et avant la télé, où je ne faisais que ça.

La famille, les copains, c’est quand même le plus important ?
C’est la clé pour moi. C’est la famille et les relations amicales comme Yves Pujol. Je l’ai fait passer dans les émissions, je travaille avec lui, je le fais tourner dans mes téléfilms… Il y a quelques temps, je suis allé boire un verre à La Diligence au Pradet, je me suis senti comme à la maison avec les pizzas et les rugbymans. C’est ma culture, d’ailleurs les rappeurs m’adorent parce que je respecte leur culture et ils respectent la mienne. Il n’y a pas de mépris, ils viennent des villes, je viens de la campagne et on respecte chacun nos origines. Après, évidemment, il y a toujours les cons qui ont décidé que les élites, c’était eux.

Et la Liberté ?
Chez moi tout seul, dans le Lot, en train de faire les mots croisés de Télérama, très difficiles, et il se trouve que j’ai besoin de solitude, d’être libre effectivement. La liberté, c’est la liberté dans tout, de penser. Je suis claustrophobe, à la fois physiquement et intellectuellement. Je n’aime pas être enfermé. Je me suis toujours foutu des gens qui ne m’aimaient pas, parce que c’est normal qu’il y en ait ; par contre, je ne veux pas décevoir ceux qui m’aiment bien. Et c’est pour ça que je travaille sans arrêt, que je leur donne de la matière sans arrêt. Il y a des chanteurs, des acteurs qui font un film tous les 6 ans, ils n’aiment pas les gens qui les aiment. Les gens qui t’aiment, il faut leur donner plein de choses, après, ils feront le tri.

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Que pensez-vous de l’égalité à l’heure actuelle ?
L’égalité ? Quelle égalité ? Où ça ? Voilà, c’est ça. Sur scène, je dis que ça a changé, ce n’est plus Liberté – Egalité – Fraternité mais Bosser – Payer des impôts – Fermer sa gueule. L’égalité n’existe pas, la liberté non plus et la fraternité surtout pas, hélas. On devrait l’enlever de nos frontons. Je me bats pour la bienveillance depuis toujours et ça fait 40 ans qu’on se fout de ma gueule en me disant : “Ouais, c’est que d’l’amour”. Et bien oui, ce n’est que de l’amour et moi je ne crois qu’à ça. J’ai une copine qui est en train de mourir dans un hôpital, avec des tuyaux partout, ça c’est grave. Le reste, c’est bidon.

Le partage, c’est un vrai style de vie ?
Oui, parce que j’ai gardé ma faculté d’émerveillement et partager ça a toujours été mon truc. J’ai gagné de l’argent mais je suis obligé de continuer à bosser parce que justement j’ai partagé avec les gens autour de moi. Et ce n’est pas mon but premier. Dernièrement j’ai écouté Tapie qui disait : “Il ne faut pas réussir dans la vie, il faut réussir sa vie”. Bien sûr que c’est ça, sans se trahir et le partage en fait partie.

Découvrir et aider, c’est une fierté ?
Aider les mecs à démarrer, oui j’en suis fier. Avoir fait faire le premier Olympia à Céline Dion. Je n’y croyais pas une seconde d’ailleurs, je me disais ça fera une bonne petite chanteuse. J’ai fait faire la première tournée à Bruel, à Cabrel… J’ai craqué sur des gens, c’est vrai que le jour où j’ai découvert Dupontel, j’ai été fasciné par ce mec. Je suis son producteur, tout ce qu’il a fait sur scène m’appartient. Dupontel, Dany Boon, Dujardin, Panacloc, Mezrahi… je leur ai donné plus que des coups de mains et ils sont reconnaissants, ils le savent.

Des choses qui vous ennuient ?
Ce qui m’ennuie dans le fait qu’on ne fasse plus de la télé, c’est qu’on ne peut plus faire découvrir les gens. Tout ça, ce sont des histoires de producteurs. Je suis un artiste, je sais ce que c’est que monter sur scène donc c’est pour ça que j’ai toujours bien traité les gens que j’aidais. J’ai produit Yves Pujol, d’ailleurs. Je suis un producteur très con : je ne produis pas pour gagner de l’argent, je produis pour ne pas en perdre.
Sur vos mille facettes, quelle est votre préférée, celle qui vous fait vibrer ?
La scène. C’est fabuleux, un public qui t’applaudit, qui rit, qui est ému. Sur mon dernier spectacle, maintenant j’arrive à les faire pleurer et à avoir des silences. La scène c’est la plus belle des choses.

Et après ?
Je me dis que ça passe, que je ne vais pas faire les sardines jusqu’à 75 ans, ce n’est pas possible. Donc j’en profite maintenant, je sors un peu les dernières cartouches. Mais après, je ferai du théâtre, je ne sais pas, je ferai plein de choses et j’écrirai.

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Que peut-on encore faire à 66 ans

Au départ, c’est comment la vie ?
C’est la campagne, c’est bâtard, c’est tout pour ne pas être bien. Pas d’argent, ma mère qui travaille à l’usine, pas de père, un petit village. Mais très heureux quand même parce que si on me dit tu signes pour repartir, je repars là-bas.

L’adolescence, c’est cool ?
Alors là c’est chaud. Je me suis marié à 16 ans quand même. Je pense que quand on a 15-16 ans, c’est là où on est le mieux c’est-à-dire que tu as le truc nécessaire pour avoir déjà tout compris et tu n’es pas pourri par le reste. Tu as encore tes illusions et plein de choses à découvrir. J’adorerai nettoyer ma tête pour pouvoir redécouvrir les de Funès sans les avoir vu par exemple.

Avez-vous des rêves ?
J’avais des rêves et je les ai tous réalisés. Mon rêve c’était de rencontrer mes idoles et c’est devenu mes potes, Delon, Ventura. A part Gabin et Brel, j’ai connu Brassens aussi. Louis de Funès est venu voir mon spectacle à l’Olympia et il est resté parler avec moi, c’est un de mes plus beaux souvenirs.

Ça, c’est dans vos débuts, entre 22 et 33 ans ?
Oui c’est dans ces eaux-là quand je faisais les Olympia, quand j’étais imitateur. Mais je n’aurais pas imaginé le millième de ce qui m’est arrivé. C’est pour ça que ça peut s’arrêter maintenant, ce n’est pas un problème. Je suis allé mille fois au-delà de ce que j’avais imaginé. Aujourd’hui, il y a plein de minots qui regardent les années 80 en se disant qu’est-ce que c’était bien. Et c’est vrai que c’était vachement bien.

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Aie, faites gaffe, seriez-vous nostalgique ?
Je suis désolé, mais les mecs qui te disent que t’es un vieux con parce que tu dis que c’était mieux avant et bien oui c’était mieux avant les réseaux sociaux, l’espionnage… On parlait de liberté, mais on n’est plus libre, on est affilié à son téléphone, on est espionné partout et c’est pareil pour tout le monde. Moi ce qui me manque vraiment, c’est l’humain.

Pas comme des images ?
On est des images, ma fille passe son temps sur son téléphone. Les gens qui me croisent dans la rue, avant de me dire bonjour, ils me demandent une photo et une fois qu’elle est faite, ils s’en vont. J’aimais bien qu’on me dise bonjour, signer un autographe et passer un peu de temps à parler avec les gens.

Votre période animateur ?
C’est plein de choses, c’est l’alcool, ça serait trop long. Animateur télé par hasard d’ailleurs. J’y suis allé par hasard à la télé, je ne voulais pas forcément être animateur. Ça s’est bien passé, j’ai appris le métier, j’ai appris à le faire. Il s’est trouvé que ça a marché et j’ai fait l’artiste à la télé. Ce qui n’est pas possible aujourd’hui.

Pas de problème de personnalité ?
La poursuite de la personnalité c’est en permanence, c’est pour ça que j’ai fait imitateur et que je me suis toujours caché derrière la personnalité des autres. Je raconte dans mon spectacle intime que j’ai voulu être imitateur, me déguiser, comme ça je n’avais pas d’identité, comme ça vous ne m’avez pas reconnu, en prenant l’identité des autres pour être quelqu’un et j’y suis arrivé. Donc je suis content.

De 44 à 55 ans, la sagesse ?
Non, la sagesse n’arrivera jamais j’espère. Il ne manquerait plus que ça. Je crois que je suis encore plus dingue que je ne l’étais à l’époque avec l’alcool en moins et aucun produit artificiel. Je n’ai jamais touché à la came, ça ne m’intéresse pas, même si c’est à la mode, c’est un truc de naze. La dinguerie, tu l’as dans la tête. Les gens, comme je parle beaucoup, ont l’impression de bien me connaître mais ils ne connaissent que 60% de ce que je suis vraiment. Je suis un fou furieux.

Donc vous ne vous calmez pas, même de 55 à 66 ans, ça continue ?
Me calmer ? Il n’y a que quatre planches qui vont m’empêcher de faire le con, c’est tout. Comme disait mon copain Carlos, “Quand je serai dans le cercueil, au moins, je serai sûr de finir toutes mes nuits en boîte”.

A partir de maintenant, que va-t-il se passer ?
On va attendre de mourir. Mais je ne resterai pas assis, je ne peux pas. Tant que je pourrai monter sur scène, je vais y courir. Avec “Le secret des cigales“, ça va être formidable. Il n’y a rien de mieux que la scène, c’est ce qui m’a tenu en bonne santé. Quand tu rentres sur scène, les gens t’envoient une dose d’amour incroyable. Et puis je vais me repasser mes belles images d’avant comme quand on passe les vidéos des vacances. Et continuer à vivre des émotions.

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Rendez-vous…

Votre plus beau rendez-vous ?
Frédéric Dard. Mon papa… il voulait m’adopter. Un jour, il m’a dit : “Est-ce que tu m’aimes autant que je t’aime ?”. C’est la plus belle phrase qu’on m’ait jamais dite. J’ai dans un coin de ma maison sa machine à écrire que l’on m’a offerte et qui est pour moi un cadeau, comme si tu avais la guitare de Mark Knopfler (Dire Straits).

Votre rendez-vous manqué ?
Je ne sais pas. Le cinéma peut-être, parce que l’outil ne me plaît pas trop. Ils ne m’aiment pas, je ne les aime pas. La fiction, j’aime bien ; j’ai plein de fictions écrites que j’aimerai faire. J’ai un truc qui s’appelle Amnelia que j’adorerais tourner, je suis dessus mais j’espère que je pourrais le faire avant de mourir.

Votre rendez-vous rêvé ?
(Rires) Elle n’est pas libre. Stallone.

Le secret des cigales

Une histoire de famille sous le soleil de Provence. Des sourires, des rires et de l’émotion servis par un scénario étonnant et un texte porté par l’accent. Honoré vit seul dans son mas provençal avec Hyppolite, un garçon simple et serviable qu’il considère comme son fils. Il reçoit la visite de Jeanne, sa sœur. Cette dernière est venue pour tenter de comprendre les raisons de l’absence de son frère à l’enterrement de Marie-Louise, celle qui fut son grand amour. Mais Jeanne n’est pas venue seule, Joséphine, la fille d’Honoré l’accompagne…

Le Secret des Cigales, je ne savais pas que les cigales avaient un secret ?
(Rires) J’adore Pagnol et un soir je me suis dis, tiens je vais écrire une pièce à la manière de Pagnol. Donc je me suis embarqué dans ce truc, j’ai mis très peu de temps pour l’écrire, j’ai écrit ça en cinq jours, c’est venu tout seul. Et j’ai mis dedans tous les ingrédients que je connais dans Pagnol.

C’est de l’émotion familiale ?
C’est une émotion familiale, ça aurait pu s’appeler «Secret de famille», parce que la chute est assez inattendue et parce que c’est un langage fleuri, musical. J’ai essayé de copier, humblement, la musique des phrases de Pagnol avec les images, la poésie nécessaire et ça fonctionne très bien puisqu’à chaque représentation nous avons des standing ovations. C’est une pièce qui peut être jouée par plein de gens et qui va exister longtemps car elle est intemporelle.

J’y crois ou pas

Croyez-vous en Dieu ?
Il faudrait d’abord qu’il croit en moi. J’étais agnostique et j’ai plutôt tendance à croire à la bienveillance universelle, je crois à l’humanisme. On peut l’appeler Dieu si on veut.

Croyez-vous au diable ?
Je crois qu’il y a les forces du bien et les forces du mal, parce que si tu crois en Dieu tu es obligé de croire au Diable et je crois, effectivement, que c’est le Diable qui domine.

Le père Noël ?
C’est une belle connerie ça pour les gosses. On commence la vie des mômes sur un mensonge et ça m’a toujours choqué. Comme la religion, Dieu n’a rien à voir avec la religion. Je n’ai pas voulu rentrer là-dedans, j’ai été enfant de chœur quand même. Un jour on m’a dit que l’enfant qui n’était pas baptisé n’allait pas au Paradis, alors j’ai dit : “Mais qu’est-ce qu’il a fait ?”.

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Il y a la mère fouettard ?
C’est au Cap d’Agde ça, la Mère Fouettard non ? (rires)

La politique, vous y croyez encore ?
Il faut bien, on ne va pas le faire nous. C’est un métier de con. Le problème de la politique d’aujourd’hui, c’est que les vrais mecs compétents pour diriger un pays, il en existe mais ils ne font pas de politique. Ils sont dans le privé et ils prennent des sous. Je suis copain avec à peu près tous les présidents, j’échange des messages avec Hollande, Macron… J’essaye du mieux que je peux de leur faire comprendre qu’il faut s’occuper de tout le monde et de mettre de l’humain dans tout ça. Mais la politique, je n’aurais pas aimé, je ne sais pas du tout faire ce genre de boulot-là.

Vous êtes gourmand ?
Je suis gourmand de tout, mais là je suis au régime. J’ai déjà perdu 8kg parce que j’avais envie de me sentir mieux.

La place des femmes ?
Partout. J’ai grandi qu’avec des femmes, ma mère avait quatre sœurs, ma grand-mère, je me suis marié à 16 ans. J’ai toujours eu des femmes autours de moi, d’ailleurs c’est ma femme qui dirige ma boîte et j’ai une fille.

On dit qu’il n’y a pas de grand Homme sans femme à ses côtés.
Elle y est avec moi depuis 30 ans. Elle est derrière, elle gère tout. C’est une femme comme je l’entends, pas une féministe. J’adore les femmes qui se battent d’abord pour les femmes, mais pas les femmes qui se battent d’abord contre les hommes. Parce qu’il y a eu un gros malentendu, on essaye de faire croire que tous les hommes sont des salauds et que toutes les femmes sont des anges, alors que ce n’est pas vrai du tout.

Une question que je ne vous ai pas posée ?
A quelle heure on mange ?

Un dernier mot ?
Ça va être les premiers mots du premier numéro qui va passer dans le Plus Grand Cabaret du Monde. C’est un balai colombien qui est extraordinaire, composé de mômes qui étaient dans la rue qui ont été récupérés pour monter des balais de salsa. Et leur premier truc, c’est : “Gracias a la vida”.

Merci, Monsieur Sébastien.

Propos recueillis par Manouk B.

Le Secret des Cigales Patrick Sébastien - La Garde - Limpact