Douze. Le nombre d’années depuis lesquelles Brue-Auriac se bat contre la maladie. Pierre-Jean Scavino et sa femme ont impulsé le projet en 2006. Leurs deux enfants ont la mucoviscidose. Après des années difficiles, ils ont décidé d’aller de l’avant. Ils sont entrés en contacts avec l’association « vaincre la mucoviscidose » qui organisait déjà des virades de l’espoir. Ils ont créé la leur, au nom de leur village. Kermesses, activités sportives, concerts… Participer à la Virade c’est aider à la recherche (les recettes y sont destinées) tout en s’amusant.
Comment s’organisent ces virades ?
Chacun fait comme il l’entend. Comme je suis dans le milieu de la musique, nous avons orienté notre manifestation dans ce sens. Nous avons fait appel aux amis musiciens et techniciens qui viennent, bénévolement nous régaler.
Quel impact ont-elles ?
On a eu une grande chance dès le départ. Je travaillais avec Patrick Fiori. Il a été touché par notre cause. Ainsi, il a donné des concerts, gratuits, avec ses musiciens. Sa contribution nous a donné une notoriété importante. D’autres personnes célèbres nous ont accompagnés comme le guitariste de Jean-Jacques Goldman. Après, cela reste compliqué d’attirer des personnes célèbres sans les connaître. Maintenant, on fait surtout venir des artistes locaux qui ne sont pas dépourvus de talent, au contraire !
Qu’en est-il pour la technique ?
On a la chance d’avoir à ce niveau-là des gens très expérimentés ! C’est excellent, on a la sono et les lumières d’une société professionnelle basée aux Arcs.
Les bénévoles doivent être nombreux…
Il faut le préciser. Tous les artistes et les petites mains qui nous aident le sont tous. L’école se mobilise car il y a une course le vendredi matin. Les instituteurs nous donnent un coup de main sur la buvette la restauration… Tout le monde participe.
Réunissez-vous beaucoup de visiteurs ?
Des gens viennent de Nice, du Nord… Au début, il y a eu un grand déplacement de fans de Patrick Fiori. Beaucoup ont aimé la manifestation et viennent tous les ans. Sur les trois jours 1000-1500 personnes défilent. Pour 1300 habitants dans le village c’est pas mal.
En famille, comment contribuez-vous à cette fête ?
Mon épouse s’occupe de tout ce qui est intendance, la kermesse, la randonnée pédestre le vendredi… En gros des activités. Moi je participe au côté technique spectacle et logistique. On a un tissu de bénévole, tous les postes sont sectorisés. Il y a des responsables buvette, comptabilité, plan, listes… Ils sont très autonomes et nous aident beaucoup. Nos enfants sont là. Ils jouent avec leurs copains et copines. Ma fille fait un stand de vernis à ongles. Ils préparent aussi des petits objets que l’on vend.
Comment la mairie vous soutient dans le projet ?
Elle nous aide en mettant à disposition tout le matériel et le personnel dont nous avons besoin. On dispose de toutes les structures du village, de tous les camions. Il y a 6-7 mairies partenaires pour le podium, les tables, les chaises et l’électricité. C’est une aide matérielle et humaine plus que financière et on préfère.
Le cadre est-il propice ?
C’est un petit village du Var. La place est en longueur. Le château est éclairé et c’est magnifique. Pour le cadre, on est aussi bien servi.
Pour vous, les évènements de ce genre sont-ils assez développés ?
Le problème c’est que c’est compliqué à monter. Nous, on aimerait en voir plus. Il y en a une quinzaine dans le Var mais ce n’est jamais assez. Une virade c’est complexe à monter.
En cas de mauvais temps pouvez-vous mener à bien la fête ?
Nous on prie très fort tous les ans. En cas de pluie, on a effectivement une salle des fêtes mais elle est trop petite pour tous nous accueillir.
Comment préparez-vous cette virade ?
Cela demande énormément de boulot. On a, à peu près plus de deux mois de travail. Même si on est bien épaulés, on cherche des sponsors.
Aujourd’hui j’étais encore au téléphone pour les affiches, le gardiennage.
Justement ces sponsors, sont-ils nombreux ?
On a, entre la logistique et le financier une quarantaine de sponsors. C’est bien mais on aimerait en avoir toujours plus. C’est très compliqué de les avoir. Il y a un barème en fonction des dons. On n’est pas une entreprise donc on tourne avec des sponsors fidèles
Voulez-vous ajouter une chose ?
Quelques petits mots sur la mucoviscidose. C’est une maladie génétique dont le mécanisme est très complexe et qui atteint plusieurs organes. Le mucus est visqueux et, au lieu d’évacuer les bactéries, il les garde. La chose importante, c’est la recherche. Il commence à y avoir des médicaments pour faire fonctionner le gène défectueux. Des progrès sont faits. Les traitements sont de plus en plus en plus pointus mais ils ne soignent que certains types de mucoviscidoses. Nous, on veut toutes les soigner. C’est pour cela qu’on se bat, c’est de l’espoir…
Propos recueillis par Laura Berlioz
Au programme
Vendredi :
9h : Course des enfants de l’école sur le cours
16h30 : Goûter sur le parvis de l’église
17h30 : Théâtre avec “L’étrange professeur
Cumulo-Stradivarius” et “Inspecteur Toutou” interprétées par les enfants de l’atelier théâtre de la compagnie “Accord et à Cri”
19h30 : Piano Bar/ Karaoké Live sur le cours animé par SixStrings
Buvette et Barbecue sur le cours
Samedi :
7h30 : Randonnée et découverte du patrimoine
10h : Course à pied, marche et VTT (10km au départ de l’église)
A partir de 14h sur la place du village : stands artisanaux judo, zumba, stands de tir, jeux de société, buvette, vide-grenier, bourse aux vinyles…
Poulet basquaise le soir sur réservation à la boulangerie.
18h30 : Café Théâtre au foyer « Emile à la recherche d’Angelina »
A partir de 20h : Le festival de l’espoir avec Jacques Veneruso, Agnès Puget, Eric Fanino…