Bob Maloubier, né le 9 février 1923 à Neuilly-sur-Seine fut, pendant la Seconde Guerre
mondiale, un agent secret français du “Special Operations Executive”. À ce titre, il fut d’abord parachuté clandestinement deux fois en France occupée comme saboteur dans le réseau
Salesman de Philippe Liewer, dans la région de Rouen au deuxième semestre 1943, puis dans le Limousin à la libération. Puis, ayant rejoint la Force 136, il fut parachuté au Laos en août 1945. Après la guerre, il fut agent du SDECE, participa à la création des premières unités de nageurs de combat et travailla en Afrique pour des compagnies pétrolières.
Et voilà le dernier de notre ami Bob !
Un membre de Scaph’50, l’association des pionniers de la plongée professionnelle, ce dont nous pouvons être fiers.
Bob Maloubier c’est lui, qui avec Claude Riffaud, ancien Commandant de l’école de Plongée de la Marine Nationale à St Mandrier, a formé les premiers nageurs de combat français.
Ils portent d’ailleurs tous les deux le brevet n°1 des Nageurs de Combat, Bob pour l’armée de terre et le Cdt Riffaud pour la marine.
Depuis Bob Maloubier a fait du chemin, mais attention, dans la discrétion, car ce n’est ni James Bond, ni SAS mais un véritable agent d’action, un agent secret. Il a commencé pendant le dernier conflit et nous a déjà conté quelques-unes de ses aventures alors qu’il travaillait pour un anglais célèbre. À ce sujet, il nous a écrit, il n’y a pas longtemps “Les coups tordus de Churchill” car il avait aussi été l’agent secret de celui-ci. Bien avant, il avait écrit, relatant sa vie pétrolière, “Plonge dans l’or noir, espion”, et pendant la guerre d’Algérie, nous avons pu découvrir “Bazooka, la confession de Philippe Castille”
En bref une vie bien remplie au service de la France.
Aujourd’hui il nous livre “L’espion aux pieds palmés” (Ed du Rocher) et cela va être sans doute de ces pages que l’on ne quitte qu’à l’aube après avoir passé une nuit blanche dessus !
Les nageurs de combat dans les années 50 possédaient des vêtements Némo ou slip Dumas que nous avions en dotation au GERS. Ils sont équipés avec des circuits fermés Davis.
Un appareil merveilleux, facile d’utilisation. Avec mes copains du GERS, Bernard, Foufour et Jo, nous en avions acquis chacun un exemplaire à 50 francs chez un ferrailleur à Marseille qui en vendait tout un lot récupéré sur un sous-marin anglais sans doute.
Pour la chaux soudée, on utilisait de la Prolabo pour anesthésiste. On en cassait les plus gros morceaux pour que cela entre dans la cartouche.
Pour l’Oxygène, nous possédions un raccord et l’on gonflait sur les bouteilles d’oxy des garagistes.
Le bon temps ! Et aucun accident !
Gérard Loridon