A l’heure où l’on évoque que trop les difficultés des petits commerces, certains n’ont pas peur de se lancer. C’est le cas de Sébastien, 34 ans, qui a ouvert son garage à Toulon. Guidé par l’amour de la mécanique, il ne regrette pas ses choix. Quand on parle travail, ce ne sont pas les heures qui l’effraient.
« SF », il ne s’agit pas de l’Amérique mais du Pont du Las. Au mur, du bleu non pas pour imiter Michelin ou Norauto mais pour égayer le lieu. Tout de noir vêtu, Sébastien arbore fièrement le logo du garage. Dans quatre cents mètres carrés de passion, il se livre à nous.
Démarrage en famille
Pompier, médecin… Beaucoup d’enfants savent ce qu’ils veulent devenir. Pour Sébastien, la passion est née avec le temps. Après trois ans dans les ascenseurs, il passe entièrement dans les moteurs. Sa formation, il la doit à son frère. « Il m’a tout appris pendant 11 ans » explique le Farlédois avec émotion.
Garagiste de quartier
Sa gentillesse égale ses compétences. Dans une petite structure, l’humain prévaut. « Ici, le client n’est pas un numéro », affirme-t-il. Etant indépendant, il s’occupe de toutes les voitures. Dans les concessions d’une seule marque, le mécanicien n’a même pas de contact avec le client. Impensable pour lui qui « aime expliquer pourquoi il y a un problème et comment l’éviter ».
Recharger les batteries
Derrière le mécano, il y a le papa. Son tee-shirt retiré, il retrouve sa compagne, Lisa, et leur fils, Antoine. « Je me consacre à eux, sinon plus tard je vais le regretter » assure-t-il.
Passer les vitesses
Sébastien veut faire grandir son garage comme un enfant. « Les indépendants, n’ont pas d’horaires, c’est ça la réussite ».
Laura Berlioz