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Carnaval de Nice – Le roi des médias prépare son trône

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La foule qui s’amasse dans les tribunes, qui attend, qui scrute, et enfin les voici. Les couleurs, les grosses têtes, les sujets, les chars en carton. Le nombre de visiteurs se compte en millions. Parmi eux, des Varois qui profitent eux aussi du carnaval. Du 13 au 28 février, les chars défileront lors du corso et de la bataille de fleurs. Le roi représente le thème, qui est le fil conducteur de cet événement. Cette année, les médias sont à l’honneur.

Pour mettre en place un tel spectacle, il faut beaucoup de travail. Du corso à la bataille de fleurs, tout est organisé au millimètre. Rudy Salles, adjoint au maire de Nice, en a la charge. Depuis presque un an, il supervise les opérations, les dessous du cru 2016.

A l’heure où l’on se parle, êtes-vous dans les temps ?
Oui oui, les carnavaliers s’activent. Les techniciens ont déjà installé les tribunes.

Engagez-vous beaucoup de moyens humains ?
Une cinquantaine de personnes y travaillent. Environ 300 sont sur les chars au moment des défilés.

Qu’est-ce que la maison du carnaval ?
C’est un grand hangar où sont conçus l’ensemble de ces œuvres d’art. Nous voulons en réaliser une plus grande. Le public pourra visiter l’atelier, comme un musée du carnaval. Il faudra trouver le lieu pour l’accueillir mais cela ne reste qu’un projet.

Comment le thème est-il choisi ?
Il faut engager les procédures dès la fin du carnaval. L’office du tourisme propose des thématiques. Le maire fait son choix après avoir pris connaissance d’analyses. Il y a beaucoup d’étrangers qui doivent se sentir concernés. Roi des sports, roi des médias, ça reste assez universel.

Carnaval de Nice du 13 au 28 février 2016 - Limpact

Qui réalise les chars ?
On lance un concours et on reçoit entre 400 et 500 dessins qui viennent du monde entier.
A partir de ceux qui sont retenus, les sociétés répondent à un appel d’offre. Il y a une commission qui fait son choix. Elle agit en toute transparence avec le représentant de la concurrence, de la municipalité et de l’opposition.
Le cahier des charges est extrêmement précis. Chaque année, ce sont à peu près les mêmes postulants. Les critères reposent sur l’originalité, la mécanique, la lumière ou encore les couleurs.
En ce qui concerne la bataille de fleurs, les professionnels proposent des chars grands ou moyens. Pour cette animation, il y en aura une vingtaine. Des troupes étrangères défileront aussi par dizaines.

Comment réussissez vous à contrôler le travail avant le jour J ?
Nous avons des équipes qui vérifient tout. Prenons l’exemple de la bataille de fleurs. Quelqu’un suit le travail. Il surveille l’arrivée des cartons, le type de fleurs, le nombre de tiges… Imaginons qu’une entreprise promette une réalisation faite de roses. Si au final, il y a la moitié de roses et l’autre moitié d’œillets ce n’est pas possible. Le cahier des charges doit être scrupuleusement respecté.
Si la marchandise n’arrive pas à destination, les fleurs pourraient être revendues sur des marchés et ne pas profiter au carnaval.

Autour du spectacle, il faut assurer la sécurité. Qu’en est-il ici ?
Des entreprises privées entrent en jeu. Les polices municipale et nationale ont également beaucoup de travail ce jour là. Il n’y aura pas beaucoup de différences avec l’année passée. Les attentats de Janvier 2015 et l’agression des militaires place Masséna avaient beaucoup choqué. Elles ont entraîné un renfort de la sécurité. Il sera maintenu pour cette édition, ce qui comprend des palpations et des contrôles à l’entrée. De plus, nous avons toutes les identités de ceux qui travaillent, de près ou de loin, sur cette fête.

Propos recueillis par Laura Berlioz