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Laurent Gounelle, « Le bonheur passe par le lien aux autres »

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Pour son quatrième roman « Le jour où j’ai appris à vivre », Laurent Gounelle s’interroge sur la valeur de notre existence dans un fabuleux récit qui une fois lu vous donnera l’envie de croquer la vie à pleines dents, selon vos désirs les plus profonds, vos souhaits, vos aspirations. Un livre d’une extrême justesse, plein de bon sens et qui nous fait du bien.

Rencontre avec Laurent Gounelle lors de sa venue à Charlemagne Toulon.

Quel est le fil rouge de votre roman « Le jour où j’ai appris à vivre » ?
C’est l’histoire de Jonathan, un homme à la vie trépidante se balade un dimanche sur les quais de San Francisco quand une bohémienne l’approche pour prendre sa main et lui lire son avenir. Lui, rationnel, ni croit pas mais se laisse faire parce que cela l’amuse. Mais voilà, ce qu’elle va lui révéler le touche particulièrement et il aurait préféré ne jamais l’entendre. A partir de ce moment-là, sa vie ne sera plus du tout comme avant, il lui est impossible de revenir en arrière et de retrouver son quotidien.

Pourquoi avoir choisi de traiter de la question de l’existence et du bonheur ?
C’est parti d’une quête personnelle, c’était il y a 25 ans et j’ai fait ce que l’on appelle habituellement la crise de la cinquantaine, pour moi le point d’entrée était professionnel puisque je me suis retrouvé à cette époque propulsé jeune cadre en entreprise et j’avais le sentiment que ce que je faisais n’avait pas de sens, n’était pas utile aux autres et cela me posait un gros problème. Partant de là, je me suis cherché, j’ai erré de poste en poste jusqu’à entreprendre un parcours de développement personnel, d’abord en me formant à la psychologie puis ensuite en travaillant sur moi-même. Je suis animé par une forme de quête de vérité, de sagesse, je suis obsédé par la question du sens de la vie. Aujourd’hui, j’ai plaisir à partager mes découvertes, mes réflexions, le fruit de mes rencontres et des enseignements dont j’ai pu bénéficier.

Faut-il vivre un moment difficile au cours de sa vie pour prendre conscience de la valeur de la vie ?
C’est une bonne question que je me pose parfois mais je n’ai pas la réponse absolue. Je pense que les crises accompagnent les transitions, le changement. Quand on passe de l’enfance à l’âge adulte, on traverse la turbulence de l’adolescence et je pense que c’est un phénomène naturel parce que tout changement est accompagné d’émotions difficiles à vivre qui en générale se manifestent sous la forme d’une crise. Pour certains, les crises seront des déclencheurs, suite à une rupture professionnelle, personnelle, une maladie et autant d’évènements qui vont amener à se poser ce genre de questions existentielles et se dire finalement : qu’est ce que je vais faire de ma vie. C’est une question que l’on gagne à se poser le plus tôt possible au cours de son existence.

Quelle était votre intention en écrivant ce roman ?
L’idée de départ est née il y a trois ans à peu près, plus je constatais cet espèce d’individualisme exacerbé ambiant qui rend tout le monde malheureux selon moi, plus j’avais envie d’écrire sur ce qu’on a de plus beau en nous, notre essence et ce qui nous relie aux autres, parce que le bonheur pour moi passe notamment par le lien aux autres. Dans chacun de mes romans je poursuis cette quête qui est celle de toute une vie, c’est un chemin très long. Ma vraie satisfaction est de toucher les lecteurs, ce qui m’a amené à prendre la plume en 2006 c’était le fait de partager un certain nombre de choses qui me semblaient utiles pour tous dans la vie. Ecrire est quelque chose de très solitaire, lorsque je suis en phase d’écriture, je prends mon temps, je ne fais rien d’autre, après lorsque le livre paraît je suis heureux d’aller à la rencontre des lecteurs et de savoir ce qu’ils en ont pensé, ce qu’ils peuvent me dire, comment le message les a ou pas touché, ce que ça leur a apporté, le partage est un moment très agréable.

Propos recueillis par Marine Astor

« Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle – Editions Kero – 19,90€