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Mousse de Provence La Trop’

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L’idée est venue d’une simple envie. Celle de boire une bière, un soir de vendange, en 2008. Pas évident lorsqu’on est en plein cœur des vignes. A l’époque, Thomas Carteron maniait le vin mieux que le houblon. Cinq ans plus tard la Trop est née. Depuis 2016, la marque de brasseur est installée à Hyères, au cœur de ce marché local.

Vous êtes passé du vin à la bière. Quelle est la différence ?
Avant, j’étais dans un monde biodynamique plutôt à l’écoute du terrain. Je suis arrivé dans un milieu qui demande plus de précisions. Étant ingénieur de formation, cela me parle davantage.

Quelles sont les “règles” pour réussir une bonne bière ?
Les matières premières font 50% du travail. La bière est composée de malt, d’orge de levure et de houblon. Ensuite on a le droit d’apporter toutes les matières végétales que l’on veut comme des épices ou encore des fleurs.

A part vous, on trouve la bière de la Rade, d’Esparron ou encore des Îles d’Or. Etes-vous de féroces concurrents ?
On se développe les uns à côté des autres mais nous avons les mêmes objectifs. Nous sommes tous dans l’association des brasseurs de Provence. On se dépanne sur les matières premières. Ceux contre qui il est difficile de lutter, ce sont les très gros brasseurs.

Un Varois boit, en moyenne, 30 litres de bières par an. Comment vous développez-vous malgré cela ?
Effectivement, la région n’a pas de forte tradition brassicole. On est loin derrière les Alsaciens par exemple. Là-bas, j’ai l’impression que cette boisson est autant considérée que le vin. C’est pour cela que nous élargissons notre cible avec de la bière bio ou encore sans alcool.

Quelle est votre bière “la plus locale” ?
La rosée. C’est la plus provençale. Le mélange de tanins, de moût de raisin et d’arômes évoque le cépage du même nom et les caractéristiques de vins rosés d’ici. Avec son “arôme raisin” elle offre une approche atypique de la bière.

Vous proposez même une bière sans gluten. Comment est-ce possible ?
Il est tout simplement détruit. On casse les molécules de gluten. Cela provoque une réaction enzymatique. On l’inhibe ensuite avec un flash pasteurisateur.

Propos recueillis par Laura Berlioz

Récompenses
LA TROP BLONDE
Médaille d’argent 2016
Concours International de Lyon
“Meilleure Bière de style Belge”
World Beer Awards 2016

LA TROP BLANCHE
Médaille d’argent 2015
Concours Général Agricole
Médaille de bronze 2015
World Beer Awards

LA TROP AMBRÉE
Médaille de bronze 2015
Concours Général Agricole
Médaille d’argent 2016
World Beer Awards

LA TROP ROSÉE
“Meilleure Bière Expérimentale”
World Beer Awards 2017