10 véhicules de livraison, 1000m2 de locaux et des denrées alimentaires par centaines. Depuis 40 ans, Cash Casibel fournit les restaurateurs varois. Des préparations aux produits de bases, son métier a évolué. En cause, les normes alimentaires de plus en plus drastiques. Au coeur du débat sur le fait maison, Philippe Sauvagnargues a déjà participé à plusieurs reportages sur le sujet. Il n’a rien à cacher et défend son métier.
Ces grands hangars abritent de véritables trésors. La visite commence par le bureau du président. Une pièce pleine de maillots de rugby dédicacés et de photos de cyclistes. En bruit de fond, une commande “20 boîtes de thon, 30 kilos de farine et 10 kilos de pâtes”. “Beaucoup de commandes se font sur répondeur”, dit-il en souriant.
Début de la déambulation vers une petite pièce, celle des boissons. “On n’a pas l’habitude d’en faire mais cela dépanne nos clients donc, j’ai une petite réserve”, explique le président de la société. Sur les immenses étales se cumulent des produits secs. Pâtes, riz, légumineuses, etc. Des quantités impressionnantes.
En 40 ans, son métier a évolué. En atteste la présence de surgelés. Le rayon qui fâche ? Pas pour Philippe : “On ne peut pas s’arrêter dans un petit resto routier ou un snack, exiger un menu à 8-10 euros et vouloir du steak frais et des frites maison”. Manger des surgelés à moindre coût est donc un accord implicite entre le client et le restaurateur. “L’ennui, c’est quand ce repas est cher et que la mention n’est pas précisée”, avoue-til. Si les restaurateurs les achètent, ce n’est pas que pour se faciliter la tâche. Philippe l’assure, les nouvelles normes les encouragent à utiliser ce genre de produits. De la pasteurisation à la chaîne du froid, Cash Casibel a dû adapter sa logistique. En plus des grandes chambres froides, l’entreprise compte plusieurs camions réfrigérés pour mieux livrer les clients, la “principale différence avec les concurrents”.
La visite continue, toujours dans le froid. Des gruyères, chèvres et autres fromages. “Ce qu’on vend le plus, c’est la mozzarella”, explique Philippe. En bille, en boule ou râpée elle occupe une grande partie de ce rayon. Il nous attire vers une autre curiosité et lance : “Tenez, quand je vous parlais des normes”. Il tend le bras et nous montre 3 bidons. Un blanc, un jaune foncé et un plus clair. Ce ne sont pas des jus de fruit mais bien des œufs. “Au niveau de l‘hygiène, ce produit et certifié et plus sûr que des œufs frais. De plus, cela évite les coquilles”. Quelques produits de droguerie sont aussi à la disposition des restaurateurs. Un dernier détail attire notre attention des cartons pizzas entassés à côté de gros sac plein de petits sachets d’huile piquante. “Et oui, ici même les pizzaiolos trouvent leur bonheur”, s’amuse le directeur.
Laura Berlioz