Accueil Articles [Articles] block 2 Philippe Lellouche, Les copains d’abord !

Philippe Lellouche, Les copains d’abord !

744

« Le jeu de la vérité » et « Fumer et conduire vite » avaient déjà fait l’unanimité auprès du public, Philippe Lellouche ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Cet amoureux du Var nous a présenté son dernier spectacle « L’appel de Londres » à Carqueiranne, accompagné par ses trois camarades de scène, David Brécourt, Christian Vadim et sa compagne Vanessa Demouy, une équipe joyeuse et généreuse.

Tout quitter, partir vivre ailleurs, voilà le sujet abordé par Philippe Lellouche dans sa dernière pièce de théâtre. « L’appel de Londres » vous plongera dans les problèmes actuels de la France avec humour et légèreté et vous fera découvrir les aléas de la vie londonienne. Sur scène avec ses trois « potes », David Brécourt, Christian Vadim et Vanessa Demouy, Philippe Lellouche mène de main de maître la petite troupe qui ne se quitte plus depuis dix ans. Et si la joyeuse compagnie se marre chaque soir sur scène, le public n’est pas en reste et la troupe fait salle comble à Paris et partout en France. Ils ont fait rire aux éclats petits et grands avec cette comédie dans l’air du temps lors de deux soirées à guichets fermés, j’ai rencontré Philippe Lellouche, auteur, réalisateur, acteur et frère de Gilles lors de sa venue très attendue à Carqueiranne.

Philippe Lellouche l'appel de Londres - Limpact

Vous êtes l’auteur de « L’appel de Londres » que le public varois a pu découvrir à Carqueiranne lors du Festival « Théâtre in situ », quels sont les sujets abordés dans cette pièce de théâtre ?
J’ai souhaité aborder le sujet très actuel de « partir vivre ailleurs », qu’est-ce qui pousse les Français à aller vivre ailleurs, à Londres notamment ? Est-ce aussi facile qu’on le pense ? Quel plaisir trouve-t-on ailleurs ? Qu’est-ce qui nous manque en France ? Ce sont tout un tas d’interrogations que je me suis posé en écrivant cette pièce de théâtre.

Est-il plus facile d’utiliser un ton léger pour dire toutes ces choses qui vont mal dans notre société ?
C’était mon souhait de départ, c’est ce que j’aime faire, lorsque l’on veut faire passer un message, le rire est notre meilleur ami. Cette pièce est un bilan, on parle des bons et des mauvais côtés. Nous avons tous des avis différents, il faut en tenir compte, je me suis appuyé sur de l’observation et beaucoup de discussions pour écrire cette pièce.

Avez-vous, vous aussi envisagé de faire vos valises et tout quitter à un moment donné ?
Qui ne l’a pas envisagé ? Je pense que l’on s’est tous posé la question au moins une fois et moi le premier ! On est tous à la recherche d’un idéal de vie mais la solution est-elle réellement de partir vivre ailleurs ?

Si vous deviez partir, où iriez-vous ?
J’irais à Londres ! C’est sans doute pour cela que j’ai souhaité que les personnages de cette pièce se retrouvent là-bas, c’est la capitale européenne la plus sympa.

Depuis dix ans, vous évoluez avec les mêmes comédiens (David Brécourt, Christian Vadim et Vanessa Demouy), est-ce une force de jouer entre copains ?
Oui c’est une réel plaisir, une facilité à première vue, mais finalement c’est plus compliqué d’écrire toujours pour les mêmes, je dois créer quatre personnages sur mesure à chaque fois, c’est un véritable challenge, croyez-moi.

Ces comédiens sont-ils une source d’inspiration inépuisable pour vous ?
Sûrement, en tout cas ce sont trois acteurs formidables, je les connais par cœur, je prends un plaisir fou à écrire pour eux, je sais tout de suite qui va interpréter tel ou tel personnage, je compose les rôles pour chacun d’entre eux en les imaginant sur scène, c’est une chance de pouvoir se projeter dès l’écriture.

Comment vous êtes-vous rencontrez tous les quatre ?
C’était il y a 13 ans, ici, dans le Var, je tournais une série avec Vadim, Vanessa en était l’invité, quant à David, il jouait tout près de nous, dans la série « Sous le soleil », nous avons eu un vrai coup de foudre amical. Lorsque j’ai décidé d’écrire une pièce de théâtre, j’ai pensé à eux directement comme une évidence. Aujourd’hui, l’aventure dure et nous formons une véritable troupe.

Ce n’est pas la première fois que vous jouez à Carqueiranne, qu’est-ce qui vous plaît ici ?
Nous adorons le Var d’une manière générale, cela dit c’est difficile de ne pas l’aimer ! L’endroit où nous jouons est sublime, le public chaleureux, c’est un chouette festival, un passage obligé désormais.

Toutes vos représentations rencontrent un franc succès auprès du public, d’après vous qu’est-ce qui séduit le public ?
Je crois que le public s’est habitué à nous, ils savent qu’il y a une patte à quatre, ils nous connaissent et ont confiance en nous, nous jouons à guichet fermé c’est formidable, c’est une belle preuve d’amour de la part du public. Nous nous marrons sur scène et je pense que les gens qui viennent nous voir le ressentent, nous prenons plaisir à faire plaisir.

Pense-t-on instinctivement à l’accueil du public lorsque l’on écrit un nouveau spectacle ?
Le plus important c’est de savoir si ça nous plaît personnellement, de manière purement égoïste. Penser au public dès l’écriture c’est l’assurance de voir sombrer sa pièce de théâtre. Pour ma part, je me concentre sur le sujet que je souhaite aborder et j’évite de me poser trop de questions.

Si vous deviez partager l’affiche avec d’autres comédiens, lesquels seraient-ils ?
Il y en a tellement ! Je vais jouer prochainement une pièce de théâtre à la télévision avec des comédiens talentueux dont Gérard Darmon et Annie Cordy, je suis vraiment impatient, c’est une formidable expérience.

Aujourd’hui à quoi aspirez-vous professionnellement ?
J’espère rencontrer encore de beaux succès au théâtre ou ailleurs, j’aimerais continuer à jouer la comédie, faire de nouvelles expériences, c’est ce qui rythme ma vie. Pour le moment, nous allons partir en tournée dans toute la France avec mes camarades, c’est un pur plaisir, nous comptons bien en profiter.

Propos recueillis par Marine Astor
Crédit photo : Pascal Ito