Plus de 4 millions de téléspectateurs devant leurs écrans pour la première diffusion de “Un si grand soleil”. Un carton. On a tous suivi les aventures de Claire, de retour dans sa ville natale après des années d’absence. Mélanie Maudran tient le rôle principal. Si ce format prolifère déjà sur les écrans, la série de France 2 se démarque par son synopsis et ses personnages.
Racontez-nous l’intrigue.
L’histoire débute avec l’arrivée de Claire à Montpellier. Elle n’y était pas revenue depuis 17 ans. Cette décision a beaucoup de conséquences sur son entourage. Jusque-là, elle était infirmière en Afrique, dans l’humanitaire. Elle a eu un enfant. Pendant ce temps-là, ses proches la croyaient disparue, même morte pour certains. Elle revient, je pense, par souci de vérité vis-à-vis de son fils. Elle lui devait. Claire revient avec lui, tout en sachant qu’elle va être confrontée à des explications. A peine arrivée, elle est accusée du meurtre d’un ami d’enfance qu’elle devait retrouver. Elle sera finalement disculpée et retrouve son amour d’adolescence. De son côté, il découvre lui aussi qu’il est père. D’autres personnages et intrigues entrent dans la danse, au fur et à mesure. Ce sont des destins, des bouts de vie qu’on va découvrir avec des deuils des joies et des moments de chagrin. Les gens sont au rendez-vous car ils se retrouvent dans les personnages.
Les audiences ont été très bonnes, dès le début. L’aviez-vous pressenti ?
Non, pour tout vous dire, on n’avait même pas d’objectif de chiffre. La politique de France 2 était de nous laisser nous installer. On n’a pas eu le temps d’avoir de sueurs froides. On ne s’est pas emballé car il y a eu une communication extraordinaire autour du projet, c’est en partie grâce à cela qu’on cartonne. On se maintient depuis la première diffusion, c’est l’essentiel.
Quel est l’accueil de ces téléspectateurs quand ils se retrouvent face à vous ?
Je constate énormément de bienveillance et c’est très agréable. A Paris et à Montpellier les gens, d’un signe de la tête, me font comprendre qu’ils me reconnaissent et qu’ils aiment la série. Dès fois, j’ai des “ah super votre feuilleton, je le regarde”. Le retour de proximité est assez touchant.
D’autres programmes de ce genre existent déjà, comment faites-vous la différence ?
Dans “Plus belle la vie” et “Demain nous appartient” on retrouve quelques ressorts communs. On a toujours une arche principale. Or, ce ne sont pas tout à fait les mêmes recettes. D’ailleurs, ils ne sont pas diffusés au même moment. Quelqu’un qui aime regarder ces programmes peut tous les visionner, s’il a le temps.
Comment le projet “Un si grand soleil” est venu à vous ?
On m’a contacté, via mon agent, pour le rôle de Claire. C’est une quotidienne donc, un engagement sur le long terme. J’ai passé des essais avec “mon fils”. Cela a fonctionné puisque le duo de départ a été maintenu pour la série. Nous sommes très complices. Nous avons eu un énorme fou rire, alors qu’on ne se connaissait pas. Pourtant, un casting c’est très stressant. Il a l’œil qui rit beaucoup et je suis rieuse aussi. C‘est quelqu’un que j’aime énormément. Il a fallu se faire à l’idée d’avoir un grand fils de 17 ans. (rires) Ensuite, j’ai dû prendre une décision. Quand on tourne loin de chez soi pour un long moment, cela concerne toute la famille.
Vous êtes plus Claire ou Mélanie ?
Claire est un peu moi et Mélanie a apporté sa petite touche à Claire. Quand on part sur un long métrage ou un téléfilm d’époque, c’est une chose. Au quotidien à travailler dans l’urgence c’est complètement différent. Dans l’immédiateté, on amène plus de soi. De par les situations qu’elle vit, tout cela demeure très fictif. Claire reste relativement dans les vestiaires le soir et je la reprends le lendemain matin.
Vous avez fait beaucoup de théâtre et vous aimiez cela. Quels points communs retrouvez-vous avec ce tournage ?
Le théâtre, c’est ma“base”. Familialement, c‘est compliqué de recommencer car qui dit pièce, dit tournée. J’aimais le rapport direct, les heures de répétition, cet esprit de troupe. Eh bien, on le retrouve sur des projets longs comme “Un si grand soleil” car cela fait des mois et des mois que l’on se fréquente. Tout cela crée de vraies rencontres humaines, comme au théâtre.
Propos recueillis par Laura Berlioz
Crédit photo : Martin Lagardère
Un Si Grand Soleil
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