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Sylvain Zarli, Entretien avec un « fou »

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Le jeune comédien Sylvain Zarli nous parle de la première de la pièce « Le Journal d’un fou » adaptée de la nouvelle de Nicolaï Gogol le 26 mars prochain au Théâtre Colbert…

Parle-nous de ton parcours de comédien.
Quand j’étais plus jeune, mes parents m’avaient inscrit dans une troupe de théâtre et j’ai donc eu l’occasion de jouer dans quelques pièces. J’aimais beaucoup mais j’ai arrêté pour terminer mes études et vivre ma vie de jeune homme. Et il y a 6 ans, j’ai décidé de m’y remettre. J’ai rejoint la compagnie d’Alain Gambin à La Seyne sur Mer avec laquelle j’ai repris la scène. Ensuite j’ai eu la chance d’intégrer la troupe de Philippe Berling au Théâtre Liberté. Il a été mon mentor, c’est un grand monsieur pour lequel j’ai beaucoup d’affection. Il m’a fait confiance pour plusieurs rôles notamment dans Lysistrata d’Aristophane et Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare,  et c’est là que j’ai compris que c’était vraiment ce que je voulais faire. J’ai ensuite rencontré Michel Maignan, le directeur de la compagnie du Théâtre Sud Varois qui m’a confié lui aussi quelques rôles.

Tu vas bientôt obtenir ton diplôme du Conservatoire de Toulon, cela t’ouvre de nouvelles perspectives ?
Effectivement, en parallèle de toutes ces rencontres j’ai suivi la formation du Conservatoire, ce qui m’a énormément enrichi. J’ai appris beaucoup de choses et surtout cela m’a permis d’acquérir des bases solides et de me remettre en question sur mon jeu. Je travaille avec des artistes-enseignants merveilleux, chacun a sa propre vision du théâtre, je puise chez les uns et chez les autres et c’est cet éclectisme qui est enrichissant. Mais je pense que finalement, c’est un métier qu’on ne finit jamais d’apprendre.

Sylvain Zarli interviewé dans le studio de Limpact par Hanna Vernet - Limpact

Tu travailles actuellement sur la pièce Le Journal d’un fou, adaptée de la nouvelle éponyme de Nicolaï Gogol, dans laquelle tu es seul en scène, comment est né ce projet ?
Lorsque je travaillais dans la compagnie de Philippe Berling, j’avais croisé le comédien Ahmed Benaïssa qui jouait alors Meursaults au Théâtre Liberté et qui m’avait conseillé de lire Nicolaï Gogol. C’est un auteur russe du 19ème siècle. Je l’ai écouté et j’ai totalement accroché avec l’écriture et l’univers complètement fou de Gogol. J’en ai parlé avec Stéphanie Slimani qui est la directrice de la compagnie La Divine Machine, qui a tout de suite été séduite par le projet et qui a pris en main la mise en scène. Elle a entamé un gros travail de réadaptation. On voulait donner de la modernité au texte, sans dénaturer l’écriture de Gogol. Le plus compliqué a été de tout créer puisque le texte n’est pas pensé pour le théâtre à la base. Il fallait choisir un point de vue car l’œuvre est très riche et aborde des domaines très différents : l’amour, la hiérarchie sociale, la folie…

C’est un monologue mais tu n’es pas seul sur scène…
Non ! J’ai un compagnon de jeu qui s’appelle Medji, qui est un chien puisque dans la pièce mon personnage comprend et parle la langue des chiens. C’est une marionnette qui a été créée par Stéphanie Slimani, et c’est un véritable partenaire de jeu !

Sylvain Zarli "Le Journal d'un fou" de Nicolaï Gogol - Limpact

Est-ce difficile de tenir la scène seul pendant plus d’une heure ?
Pour moi non, je suis totalement immergé et anesthésié par mon rôle en quelque sorte. En revanche pour le public cela peut être compliqué. C’est pour cela qu’on a choisi de faire respirer le texte avec des intermèdes dansés pour permettre au spectateur de reprendre son souffle. On a travaillé avec le chorégraphe Eric Larrondo pour que je danse avec mon fidèle Medji…

Pas de doute, Le Journal d’un fou sera une œuvre passionnante et riche en surprises ! Alors on vous donne rendez-vous le dimanche 26 mars à 15h pour la première au Théâtre Colbert à Toulon !
Réservations dans tous les points de vente habituels (Fnac, Webgazelle, Auchan…) et billetterie du Théâtre Colbert.

Propos recueillis par Hanna Vernet
Crédits photos : CyrTo – Limpact