L’échéance se rapproche pour Laurent Falaize. Après des mois de campagne, il saura bientôt s’il prend ou non la tête de l’Union Patronale du Var (UPV). Plus de transparence et d’écoute vis-à-vis des entrepreneurs, c’est que souhaite l’actuel président de Riviera Yachting Network.
Comment définiriez-vous l’UPV ?
C’est une structure qui rapproche 19 familles interprofessionnelles. Elle a été créée il y a plus de 80 ans, pour défendre les intérêts des patrons. Cela doit être une ADN forte de revendications syndicales patronales. L’UPV se doit d’intervenir dans les entreprises à deux reprises. D’abord dans un contexte de développement mais également si l’entrepreneur traverse des difficultés. Elle doit accompagner avec les meilleures solutions. Mon état d’esprit, c’est de soutenir des démarches collectives. Cette institution n’est pas parfaite, elle doit se remettre en question comme tout un chacun dans ce monde changeant. C’est pourquoi je suis candidat aux élections de la présidence de l’UPV.
Quel est votre programme ?
Je développe cinq points. Je ferai des états généraux pour construire l’UPV de demain avec l’assemblée des délégués et les permanents. Tout cela défend une gouvernance moderne et plus de transparence. Depuis 25 ans, tout cela ne bouge pas. Il faut repenser le cœur de la gouvernance pour rendre des comptes aux adhérents. Ils doivent savoir pourquoi ils adhérent. Deuxièmement, je souhaite un contrat d’alliance territoriale. Il s’agit d’un engagement réciproque entre, les TPE, les PME, le territoire et les grands donneurs d’ordre pour que ces entreprises puissent bénéficier de l’effet de croissance. Troisièmement, je m’axe sur la “Vox entreprise”. L’ancien parlement varois des entreprises sera modélisé pour l’UPV afin de construire une stratégie pour les 10 ans à venir. Je pense également au club des ambassadeurs. C’est-à-dire, le rapprochement des experts, des décideurs économiques et des responsables locaux pour vendre notre territoire aux capitaines d’entreprises et d’industrie qui passent dans le secteur. Par exemple, j’ai moi-même eu accès à des personnages du monde de l’industrie. Cela m’a permis de leur “vendre” le Var. Enfin, je souhaite une refonte des statuts. Tout d’abord, cela redonnera la parole aux adhérents par le vote. Je souhaite également l’instauration de deux mandats de 3 ans au maximum pour le président de l’UPV.
Vous avez organisé beaucoup de “rencontres de campagne” avec des personnalités à vos côtés. Quel bilan dressez-vous de ces journées ?
Tout d’abord, elles ont apporté du dynamisme. J’ai vu une grande motivation de la part des chefs d’entreprise. A travers ces rencontres, j’ai voulu montrer ce que je défends. Bernard Laporte et moi n’avons pas grand-chose en commun à priori mais il est venu parler de collectif. Il croit aux hommes, au collectif et a eu de grosses responsabilités. Avec sa candidature à la fédération française de rugby, il a voulu bouleverser les habitudes. Pour cela, il a dû s’ouvrir et être à l’écoute des acteurs de son sport. C’est, pour moi, une valeur qui fait avancer les chefs d’entreprise. A travers François Lenglet, j’ai voulu montrer à quel point le rapprochement avec l‘université est important.
Si on arrive à se parler et à se comprendre, cela facilitera notre vie professionnelle de demain.
Les dates des élections ont longtemps été tenues secrètes…
Pour moi, c’est un manque de respect pour ceux qui votent. Même si le vote n’est pas direct, cela concerne l’ensemble du territoire économique du Var. Tout cela concerne le tribunal de commerce ou encore la chambre de commerce. On se doit d’être transparent.
Quelles difficultés rencontrent les entreprises aujourd’hui ?
Avant tout, le recrutement. Nous peinons à trouver de personnes motivées, engagées avec les codes du savoir être. Elles patissent également de leur trésorerie car les marges sont de plus en plus restreintes. Le dernier problème pour moi reste l’accessibilité du foncier car dans le Var, il est élevé. Cela reste un frein considérable au développement économique.
Comment voyez-vous l’avenir pour toutes ces entreprises ?
Elles connaîtront des mutations technologiques et surtout environnementales. Le défi de demain, c’est d’arriver à se développer sans subir ces changements. Pour cela les entrepreneurs doivent être accompagnés. Je veux être leur porte-parole pour qu’elles puissent faire part de leur difficultés et évoluer dans le bon sens.
Propos recueillis par Laura Berlioz
Crédit photos : Céline Dauvergne